Moscou s’est exprimé sur l’instabilité institutionnelle au Burkina Faso marquée par le coup d’Etat du Capitaine Touré contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.Alors que Ouagadougou a été le théâtre de l’affirmation de la guerre entre russe et français en l’Afrique de l’ouest, ce week-end, Kremlin a appelé, lundi, à un retour total à l’ordre au lendemain de la chute du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.
« Nous souhaiterions que la situation au Burkina Faso se normalise au plus vite, que l’ordre soit totalement assuré dans le pays et qu’on revienne au plus vite dans le cadre de la légitimité », a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, lors de son briefing quotidien, selon l’agence russe Tass.
Au cours des événements qui ont abouti à la prise du pouvoir par le Capitaine Ibrahima Traoré vendredi 30 septembre, on a pu assister à l’affirmation des mouvements pro-russes. Les drapeaux du pays dirigé par Vladmir Poutine et ceux du « pays des Hommes intègres » ont été brandis par des manifestants.
Dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 octobre, un soldat, sur un véhicule de l’Onu, a brandi le drapeau devant plus d’une centaine de jeunes acquis à sa cause.
Samedi, les putschistes ont affirmé, à la télévision nationale, avoir pris les armes contre le lieutenant-colonel Damiba au prétexte qu’il a refusé « d’aller vers d’autres partenaires prêts à aider dans la lutte contre le terrorisme ».
« C’est clairement une guerre ouverte entre la France et la Russie par soldats burkinabè interposés », a commenté Abdoul Fhatave Tiemtoré, journaliste à Radio Oméga.
Le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a été contraint à céder au Capitaine Ibrahim Traoré, la gestion de la transition entamée en janvier dernier, suite à un coup de force, du 30 septembre au 2 Octobre.