Le gouvernement de la Transition avait rompu l’accord qui régit, depuis 2018, la présence militaire française et demandé le départ des 400 soldats de l’opération Sabre du pays.La France va retirer ses soldats du pays dans le délai convenu d’un mois, a déclaré mercredi 25 janvier 2023, le Quai d’Orsay qui a dit avoir reçu la dénonciation des autorités burkinabè, de l’accord de défense qui liait les deux pays depuis 2018.
« Nous avons reçu formellement (mardi) la dénonciation, par le gouvernement burkinabè, de l’accord de 2018 relatif au statut des forces françaises présentes dans ce pays », a indiqué le ministère française des Affaires étrangères.
« Conformément aux termes de l’accord, la dénonciation prend effet un mois après la réception de la notification écrite. Nous respecterons les termes de cet accord en donnant suite à cette demande. », a ajouté le Quai d’Orsay. Le gouvernement français a indique que c’est un départ « sans rupture diplomatique, contrairement au Mali.»
Les autorités de la transition ont acté, mercredi 18 janvier, retrait des 400 soldats de l’opération « Sabre du pays », stationnés à Kamboinsin, à la périphérie de Ouagadougou, dans un délai d’un mois. Lundi 23 janvier, elles avaient confirmé leur demande, après que le président Emmanuel Macron a exigé des « clarifications » au président de la transition le capitaine Ibrahim Traoré.
Selon des sources concordantes, Paris souhaite redéployer ces forces spéciales dans la localité de Ayourou, dans le sud du Niger, où sont déjà stationnés près de 2 000 militaires français.