Au Burkina, l’explosion d’une bombe artisanale tue 35 civiles dans le nord du pays.Au lendemain de l’adresse à la nation du président de la transition du Burkina Faso Paul Henri Damiba, le Burkina Faso enregistre une nouvelle attaque meurtrière.
Cet Etat du Sahel en proie au jihadisme a enregistré un nouvel incident sécuritaire. Lundi 5 septembre, un convoi escorté par des militaires, en provenance de la ville de Djibo pour Ouagadougou a heurté un engin explosif improvisé (EEI).
Selon le gouverneur de la région du Sahel, le lieutenant-Colonel Rodolpho Sorgho, « le bilan provisoire à la date du 5 septembre à 17 heures fait état de 35 morts et 37 blessés, tous civils ».
Le nombre élevé de victimes civiles est dû au fait que le convoi était essentiellement composé de camions et de véhicules de transports en commun, seul moyen pour les populations de plusieurs localités du nord du Burkina Faso de sortir de blocus décidés par des groupes jihadistes, face à un Etat impuissant.
Lors d’un discours à la nation prononcé en avril, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba qui a renversé Roch Marc Kaboré quatre mois plus tôt, avait promis de renverser la tendance. Faisant bilan d’étape de l’opération reconquête du pays, le président de la transition burkinabè a noté une remobilisation de « nos forces », mettant en déroute « nos ennemis ». « L’intensification des actions offensives conduites souvent en coordination avec les VDP, ont visé surtout à désorganiser le dispositif ennemi. Sur le plan purement opérationnel, cet objectif-là est atteint », estime-t-il.
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une insurrection jihadiste qui a fait plusieurs milliers de morts et des millions de déplacés.