Le Congo est un fleuve d’Afrique centrale prenant sa source sur les hauts plateaux à la limite de l’Afrique australe, drainant de nombreux pays (dont majoritairement la République démocratique du Congo) et se jetant dans l’océan Atlantique. Il sert de frontière naturelle entre la République démocratique du Congo, la République du Congo et l’Angola. Son cours supérieur est appelé Lwalaba ou Lualaba, et entre les années 1970 et 1990 (zaïrianisation), la totalité du fleuve était appelé Zaïre au Zaïre.
Avec ses 4 700 kilomètres de longueur, il est le huitième plus long fleuve du monde mais le second après l’Amazone pour son débitde 80 832 m3/s au maximum. Sous réserve des vérifications nécessaires, des relevés bathymétriques par sonar effectués en 2008 pourraient en faire le fleuve le plus profond au monde, avec une profondeur dépassant 220 mètres sous forme de canyons immergés1 ; ses eaux abritent même une faune typiquement abyssale, parfois rejetée agonisante à sa surface en raison d’accidents de décompression brutale provoqués par la force des courants.
Lorsque l’embouchure du Congo fut explorée en 1482 par le Portugais Diogo Cão, celui-ci fit élever un pilier de pierre sur la rive pour marquer sa découverte. C’est ainsi que le fleuve fut alors baptisé dans un premier temps Rio de Pedrão (la « Rivière du Pilier »). L’existence de l’ancien royaume du Kongo situé en amont du fleuve décida les Portugais à nommer ce dernier du nom de Congo. Cependant, les populations indigènes du royaume désignaient eux le fleuve sous le terme de Nzadi(« le fleuve ») ou dialectalement Nzaï. Ce mot sera traduit au XVIe siècle par les Portugais en Zaïre, nom que Mobutu utilisa pour renommer la République démocratique du Congo et le fleuve lui-même de 1971 à 1997.
Le Congo fut anciennement appelé Barbila à une époque plus reculée, et le haut du fleuve est appelé Lwalaba ou Lualaba2.
Après la première exploration portugaise de l’embouchure du fleuve Congo par Diogo Cão à la fin du XVe siècle, il fallut attendre 1816 pour qu’une expédition britannique commandée par James Kingston Tuckey remonte le Congo jusqu’à Isangila. Henry Morton Stanley a été le premier Européen à naviguer le long du fleuve. Il rapporta que le Lualaba (autre nom du fleuve) n’était pas la source du Nil, comme cela était parfois suggéré à l’époque.