Dix ans après le Gabon, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) se prépare à interdire les exportations des grumes et à lancer des zones économiques spécialisées dans la transformation du bois, à l’image de la zone de Nkok, près de Libreville.
Cette décision courageuse a été validée, le 18 septembre au cours d’une réunion des ministres en charge des Forêts, de l’industrie et de l’Environnement d’Afrique centrale par visioconférence, présidée par le Camerounais Jules Doret Ndongo.
Pour l’accompagnement de cette mesure, il a été décidé de créer des Zones économiques spéciales pour installer les industries de 1re, 2e et 3e transformation du bois.
Par ailleurs, ces ministres ont validé la décision portant création du Comité régional d’industrialisation durable de la filière bois dans le bassin du Congo (Crib), ainsi que le règlement portant développement des plantations forestières.
Aussi, le conseil des ministres a entériné la décision portant règlement désignant l’Ecole supérieure internationale de l’agriculture et des métiers du bois (Esiamb), comme institution universitaire sous-régionale dédiée à la formation professionnelle aux métiers du bois.
A l’issue de la visioconférence, les ministres sectoriels ont recommandé l’adoption de ces décisions auprès du conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale, afin d’en faire des actes communautaires.
A terme, la sous-région parviendrait à une fiscalité forestière harmonisée. A cet effet, les ministres ont recommandé à la Commission de la Cémac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) d’élaborer des directives en matière de fiscalité forestière que les pays devront incorporer dans leur législation nationale.