Congo : le magistrat Charles Emile Apesse est mort

 

Le président de la Cour des comptes et de discipline budgétaire, Charles Emile Apesse n’est plus.

 

Le 2 mars 2025 en France, le magistrat de haut rang Charles Emile Apesse a tiré sa révérence à l’âge de 70 ans des suites d’une maladie. Le premier Président de la Cour des comptes et de discipline budgétaire s’en va ainsi quelques jours après la rentrée judiciaire du Conseil supérieur de la magistrature.

Ce cadre de haut rang de la magistrature suprême de la République du Congo, a servi la nation dans la quasi-totalité des Tribunaux de grande instance du pays.

Sa grande expérience l’a amenée à occuper les fonctions de cette institution, créée en 2002 et devenant une institution constitutionnelle en 2015. Cette Cour des comptes et de discipline budgétaire est organisée par une loi organique dont les textes d’application portant sur la certification et l’évaluation des politiques publiques lui permettent d’accomplir ses missions selon les standards internationaux.

Sa carrière professionnelle le a conduit à exercer plusieurs fonctions, entre autre celles de procureur près le Tribunal de Grande instance de Dolisie où il a fait preuve d’intégrité et de dévouement, de président du Tribunal de Grande instance de Pointe-Noire et de président de la Cour d’appel de cette ville et de Brazzaville. Son engagement pour la justice l’a également amené à présider la Commission électorale nationale indépendante.

Dans l’exercice de sa dernière fonction, l’illustre disparu a travaillé pour le contrôle plus accru des mouvements budgétaires des différentes institutions de l’Etat, à l’instar de l’Assemblée nationale et le Sénat.

 

Brazza : le DG de l’Agence des systèmes d’information prend fonctions

Oboulhas Tsahat Conrad Onésime, a été installé dans ses fonctions le 20 février 2025 à Brazzaville.

Le ministre, secrétaire général de la Présidence de la République, Stevie Pea Ondongo a procédé ce 20 février 2025 à l’installation d’Oboulhas Tsahat Conrad Onésime, directeur général de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI). C’était en présence du ministre, secrétaire général du Conseil national de sécurité (CNS), Jean Dominique Okemba.

Jean Dominique Okemba a souligné que « la création de l’ANSSI placée sous l’autorité du CNS s’inscrit dans la vision et la volonté ferme du chef de l’Etat de doter notre pays d’une structure dédiée à la protection et à la résilience du cyber espace congolais ». Pour lui, la cyber sécurité n’est plus une option mais une nécessité absolue et requiert la mobilisation de tous. « Le CNS assumera pleinement son rôle de supervision et de coordination afin de garantir le bon fonctionnement et la montée en puissance de l’ANSSI »

« Je mesure avec humilité le poids de la charge et de la responsabilité. Je mettrai toute mon énergie, mon engagement et mon expertise au sein de cette noble cause qui est la protection et la sécurisation de notre cyber espace », a déclaré pour sa part Oboulhas Tsahat Conrad Onésime après son installation.

« Je m’engage à œuvrer avec vous dans un esprit d’ouverture, d’écoute et de responsabilité, car la cyber sécurité est l’affaire de tous et nécessite une approche collective et concertée », a-t-il ajouté.

Rappelons que, l’ANSSI a pour, entre autres, missions de superviser et de coordonner la cyber sécurité nationale, gérer les incidents et menaces de sécurité, répondre aux cyber attaques, promouvoir la collaboration entre les acteurs publics et privés, protéger les infrastructures numériques nationales, renforcer les capacités nationales de riposte aux cyber attaques, émettre des alertes en la matière.

Est RDC : Sassou-Nguesso craint une guerre régionale

Le Congo-Brazzaville exprime son inquiétude face à la dégradation de la situation dans la RDC voisine.

Dans un entretien avec France 24, le président du Congo-Brazzaville Denis Sassou-Nguesso a dit craindre une “guerre régionale” dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où des combattants du M23 et des troupes rwandaises sont à l’offensive. Il prône à cet effet le “dialogue” entre Kinshasa et Kigali.

“…Nous avons de bonnes relations avec les deux présidents, nous avons discuté de cette question dans le passé avec le président (de la RDC) Félix Tshisekedi et avec le président (rwandais) Paul Kagame plusieurs fois”, a-t-il dit. “On créera les conditions pour qu’ils se rencontrent.” Les sanctions contre le Rwanda, réclamées avec insistance par Kinshasa, “n’ont pas toujours réglé les problèmes”, a encore estimé le président congolais.

Après s’être emparés fin janvier par une offensive éclair de Goma, capitale du Nord-Kivu, le groupe armé M23 (“Mouvement du 23 mars”) a pris le contrôle dimanche de Bukavu, capitale du Sud-Kivu. Environ 4.000 militaires rwandais sont présents dans l’est de la RDC et les derniers combats ont fait près de 3.000 morts, selon l’ONU.

RDC : le Rwanda suspend l’aide au développement de la Belgique

Le gouvernement rwandais a annoncé, le 18 février, la suspension des programmes d’aide au développement belges dans le pays au motif de la position de l’ex-puissance coloniale sur le conflit à l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Fin janvier, alors que le M23 et les troupes rwandaises venaient de s’emparer de Goma, Bruxelles avait demandé à l’Union européenne d’envisager des sanctions contre Kigali.

En réponse, le Rwanda a annoncé mardi 18 février la suspension des programmes d’aide au développement belges dans le pays. Il accuse l’ex-puissance coloniale d’avoir pris fait et cause pour Kinshasa et contre lui dans le conflit en cours dans l’est de la RDC.

Selon le communiqué du Rwanda, la Belgique a mené « une campagne agressive aux côtés de la RDC, visant à saboter l’accès du Rwanda au financement du développement ».

Kigali décide donc de la suspension du reste du programme d’aide bilatérale avec Bruxelles pour la période 2024-2029. « Le Rwanda ne se laissera ni intimider ni faire chanter au détriment de sa sécurité nationale », affirment les autorités.

Le budget de ce programme bilatéral est de 120 millions d’euros selon le site de l’Agence belge de développement Enabel.

Maxime Prévot, ministre Belge des Affaires étrangères, a indiqué sur X avoir pris « acte » de la décision du Rwanda, soulignant que la Belgique avait de son côté entamé une revue de l’ensemble de son programme bilatéral, « suite à la violation de l’intégrité territoriale de la RDC ». « Ceci aurait débouché, poursuit-il, sur des mesures relatives à notre coopération que le Rwanda anticipe à présent ».

 

 

Congo : l’ONU accuse le M23 d’avoir exécuté des enfants à Bukavu

 

L’ONU accuse le M23 d’exécutions sommaires d’enfants à Bukavu et exhorte le groupe armé ainsi que le Rwanda à respecter le droit international.

 

L’Organisation des Nations unies a accusé mardi le groupe armé M23, dont les combattants alliés à des troupes rwandaises ont pris le contrôle de la ville de Bukavu dans l’est de la RDC, d’y avoir exécuté des enfants.

« Nous demandons au Rwanda et au M23 de veiller à ce que les droits de la personne et le droit humanitaire international soient respectés », a déclaré une porte-parole Ravina Shamdasani, lors d’un point de presse.

La porte-parole a souligné que la situation sur place est « très chaotique », et le Haut-Commissariat reçoit « de nombreuses informations, dont beaucoup ne peuvent être confirmées ou vérifiées ».

« Nous n’avons pas de chiffre global » du nombre d’enfants exécutés mais « nous disposons d’un grand nombre de rapports » que « nous devons vérifier », a-t-elle indiqué, soulignant qu’il y a aussi beaucoup de vidéos sur les réseaux sociaux.

Par ailleurs, presque 4 semaines après la prise de Goma par le M23 appuyé par les troupes rwandaises, les familles des militaires congolais se sentent abandonnées. Elles ont trouvé refuge dans des écoles ou des églises de la capitale provinciale. Mais les rebelles du M23 les somment de partir pour libérer ses espaces.

RDC : Le M23 annonce la reprise du trafic sur le lac Kivu

 

Suspendu il y a quelques jours par les anciennes autorités de la province du Nord-Kivu suite à la présence du M23 au port de Minova ; le trafic sur le lac Kivu reprend ce mardi 18 février 2025.

Le trafic maritime a repris sur le lac Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, mardi, avec la réouverture des ports dans deux villes tombées aux mains des rebelles du M23. Le bureau humanitaire de l’ONU a déclaré que la reprise du trafic maritime permettrait aux groupes d’aide d’acheminer des fournitures à l’île d’Idjwi, sur le lac Kivu, où plus de 100 000 personnes ont cherché refuge pour échapper aux combats.

C’est ce qu’a annoncé dans un communiqué le gouverneur Bahati Erasto, installé il y a quelques jours par mouvement rebelle. Ceci, après la prise par le M23 de la ville de Bukavu, chef-lieu de la province voisine du Sud-Kivu où les rebelles poursuivent leur progression. Ainsi, les ports de Goma et Bukavu sont de nouveau opérationnels, ce qui permettra la reprise des échanges commerciaux entre les deux provinces occupées en grande partie par le M23.

Le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda, tente de montrer qu’il peut administrer les villes de Goma et Bukavu, alors que le gouvernement et les responsables de l’ONU mettent en garde contre une catastrophe humanitaire imminente, notamment contre des épidémies potentielles de choléra et d’autres maladies.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré que des pillards avaient dérobé quelque 7 000 tonnes de denrées alimentaires lorsque l’armée congolaise s’est retirée de Bukavu et que les rebelles sont entrés dans la ville au cours du week-end.

Entre temps, l’aéroport de Goma, que les Nations unies décrivent comme une ligne de vie pour l’aide, reste fermé, ce qui pourrait rendre difficile l’intensification des opérations.

 

Congo : la raffinerie de Fouta sera opérationnelle d’ici fin 2025

Cette infrastructure en construction depuis 4 ans va permettre au pays de réduire la dépendance aux importations des produits raffinés.

 

Lancés il y a quatre ans, les travaux de construction de la raffinerie de Fouta, située à environ trente kilomètres de Pointe Noire entrent dans le cadre de la politique du gouvernement visant à soutenir l’aval de l’industrie pétrolière nationale. Cette raffinerie, développée par la société chinoise Beijing Fortune Dingheng Investment, devrait être opérationnelle d’ici la fin de l’année 2025. Elle est conçue pour produire 2,5 millions de tonnes de produits pétroliers par an, dont du diesel et de l’essence.

L’infrastructure baptisée Raffinerie pétrochimique de l’Atlantique devrait réduire la dépendance du pays aux importations de produits raffinés, dont l’essence et le diesel. Selon The Observatory of Economic Complexity (OEC), le Congo a importé pour 140 millions de dollars de produits pétroliers raffinés en 2023. C’était le 4ème poste d’importation du pays cette année-là.

Malgré sa position de 5e producteur africain de pétrole brut, le Congo n’a jusqu’à présent qu’une seule raffinerie, exploitée par la Congolaise de raffinage (Coraf) à Pointe-Noire. Cette dernière ne parvient pas à satisfaire l’ensemble des besoins nationaux, entraînant ainsi des pénuries récurrentes de carburant.

La raffinerie de Fouta, avec son investissement de 600 millions de dollars, devrait non seulement répondre à une partie de ces besoins, mais aussi renforcer l’attractivité du secteur pour les investisseurs étrangers, tout en créant des milliers d’emplois directs et indirects.

Ainsi, le Congo table sur la raffinerie de Fouta financée à hauteur de 600 millions de dollars, pour renforcer l’attractivité du segment aval pour les investisseurs du secteur énergétique. Sans compter les milliers d’emplois attendus et la réduction des pénuries de carburants.