Congo : fin de contrat pour le coach Younès Tatby

Le sélectionneur de l’équipe nationale de handball seniors dames a annoncé sa décision mercredi 18 décembre, de quitter le Congo.

 

Le contrat du coach Younès Tatby prend fin le 31 décembre 2024. Le sélectionneur franco-marocain de l’équipe nationale de handball seniors dames ne le renouvellera pas. Il l’a dit au cours d’une conférence de presse qu’il a animé à Brazzaville le mercredi 18 décembre 2024. C’est avec un sentiment de déception de n’avoir pas pu atteindre son principal objectif qui était de gagner la Can que le coach va quitter la République du Congo.

Le sélectionneur des Diables-Rouges handball seniors dames a d’autres projets. « Je suis demandé un peu partout et au-delà du 31 décembre, je discuterai avec le meilleur projet, soit avec une autre sélection ou en club », a-t-il expliqué.

Il est important de préciser que le Congo lui doit onze mois de salaires impayés. Younès Tatby promet de ne pas poursuivre le pays Tribunal arbitral du sport (T.A.S). « J’ai onze mois de salaires impayés, mais je suis sous contrat avec l’Etat congolais, c’est-à-dire le Ministère des sports et celui des finances et la Fédération marocaine de handball. J’attends la promesse du ministre des sports, pour que j’entre en possession des salaires qu’on me doit. Mais, je n’engagerai aucune procédure contre la Congo au Tas », a-t-il confié.

« Je quitterai le Congo, mais je continuerai à aider le Congo qui m’a tant donné aussi. Mon seul regret, c’est de n’avoir pas remporté la Can comme convenu. Ce n’est pas de ma faute, bien entendue » a-t-il promis.

Congo : la loi de finances 2025 a été revue à la baisse

Le Parlement a adopté le budget de l’Etat exercice 2025, les 21 et 22 décembre à Brazzaville.

 

Initialement arrêté en recettes à la somme de 2 826 milliards 616 millions FCFA et en dépenses à 2 233 milliards 224 millions FCFA, la loi de finances 2025 a été revue à la baisse. Cette baisse fait suite à un nouveau cadrage macroéconomique et budgétaire, dans le cadre du programme économique et financier conclu avec le Fonds monétaire international (FMI).

Le budget de l’Etat exercice 2025, se chiffre en recettes à la somme de 2 550 milliards 594 FCFA et en dépenses à 2 059 milliards, dégageant ainsi un excédent budgétaire de 352 milliards FCFA destiné à prendre en compte le déficit de trésorerie de 352 milliards FCFA qui sera financé totalement par le solde budgétaire.

Le président de la Commission économie, finances et contrôle de l’exécution du budget de l’Assemblée nationale a explique que le nouveau cadrage budgétaire qui présente un certain nombre de nouvelles contraintes a donné lieu à l’élaboration d’un nouveau budget de l’Etat et aux réaménagements du volet investissement. La première concerne la réduction du volet investissement de 98 milliards 500 millions FCFA et la deuxième est relative à la révision du niveau des recettes attendues, aussi bien les recettes budgétaires, fiscales et des recettes dites non fiscales.

Congo : des diplomates en fin de mission bloqués à l’étranger pour faute de moyens

Le ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso, a évoqué le sujet, le 20 décembre, lors de la séance des questions orales avec débat au Sénat.

 

 

Quelques soixante-quinze diplomates congolais en fin de mission dans les ambassades et consulats généraux à l’étranger n’ont pas encore regagné la République du Congo. Le sujet était à l’ordre du jour lors de la séance des questions orales avec débat au Sénat.

Le ministre Jean-Claude Gakosso devait s’expliquer sur la situation des diplomates congolais affectés dans les ambassades, les délégations permanentes et les consulats généraux, mais dont le mandat est arrivé à terme sans qu’ils ne rentrent au pays.

« Plusieurs diplomates en fin de mission sont jusqu’à présent bloqués à leurs lieux de service à cause des contraintes budgétaires qui ne permettent pas au gouvernement de leur allouer les fonds de rapatriement. A titre d’illustration, sur les 94 diplomates en fin de mandat ou admis à la retraite entre 2022 et 2024, à peine 19 sont rentrés au pays avec leurs familles, les autres sont toujours bloqués », a indiqué Jean-Claude Gakosso.

Il révèle qu’à cause du déficit budgétaire, le pays n’arrive plus à solder ses charges locatives, qui représentent à elles seules près de 65% des crédits de fonctionnement. Ainsi, les loyers diplomatiques à Yaoundé au Cameroun, à Addis-Abeba en Ethiopie, à Tokyo au Japon, à Pékin en Chine, entre autres, sont en état d’insolvabilité.

Pour lui, la situation concerne aussi les sociétés chargées du rapatriement des effets des diplomates en fin de mission à qui l’Etat doit la somme de 1,750 milliard FCFA.

La situation de l’Est de la RDC préoccupe Brazzaville et Kinshasa

Le président Denis Sassou-Nguesso a eu un tête à tête samedi 21 décembre à Brazzaville avec son homologue de la RDC Félix Tshisekedi.

 

Félix Tshisekedi est arrivé samedi 21 décembre avec sa délégation en République du Congo. Il a été accueilli par le Premier ministre Anatole Collinet Makosso aux environs de 12h au beach fluvial. C’est dans l’après midi qu’il a retrouvé son homologue Denis Sassou Nguesso au Palais du Plateau.

Les deux personnalités ont fait le tour d’horizon des questions bilatérales et multilatérales. Les échanges ont été dominés par les questions de paix à l’Est de la RDC et le renforcement des relations entre les deux pays. Dans l’évocation de la crise à l’Est de la RDC, les deux dirigeants appellent à privilégier la voie du dialogue entre les parties dans le cadre de l’initiative de Luanda menée par le président Joao Lourenco.

Sur la crise libyenne, ils ont salué les efforts du comité de haut niveau de l’Union africaine dont la direction est assurée par le président Denis Sassou N’Guesso. Ils se sont dits préoccupés par  » la persistance de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, la crise au Soudan et la situation au Proche-Orient« .

Affaire Foberd Gabon : le directeur de l’AGASA limogé

Après une période de turbulence causée par la saisie de ses établissements au Gabon et l’incarcération de 15 de ses employés,  l’affaire menaçant l’industriel camerounais connaît un dénouement.

La première sanction, sans doute la plus grande dans cette affaire, fait perdre le poste à une personnalité gabonaise. Anatole Kabounou Onkonl, n’est plus directeur de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire. Le désormais ancien directeur a perdu son poste au profit de Jean Delors Blyogue Bi Ntoungou qui était président du conseil d’administration de l’AGASA. La décision est tombée le jeudi 19 décembre 2024 au cours du conseil des ministres du gouvernement gabonais. Elle fait suite à la publication des résultats de l’enquête effectuée par l’AGASA à propos du scandale concernant les établissements Foberd au Gabon.

Le 05 décembre dernier, les établissements du groupe Foberd appartenant à l’industriel Bernard Fokou ont été fermés, 15 de ses employés incarcérés. Le motif de ces mesures étant la mise en vente des produits impropres à la consommation, la commercialisation des intrants périmés servant à la production des produits coca-cola. Le coordonnateur du groupe Foberd Mesmin Sigha a pourtant expliqué que son groupe ne commercialise pas des produits avariés.

Une situation qui a mis à mal les relations commerciales entre le Cameroun et le Gabon. L’ambassadrice du Cameroun au Gabon, Edith Félicité Nga Eto Zam a demandé une audience au ministre gabonais chargé des relations extérieures pour protester contre les mesures illégales prises contre Foberd Gabon. La diplomate a obtenu la libération de 13 cadres de Foberg emprisonnés ainsi que la réouverture des structures.

Le résultat de l’enquête engagée par l’AGASA vient donner raison au coordonnateur de Foberd Gabon et soutenir la défense de l’ambassade du Cameroun au Gabon. Selon le résultat de l’enquête, les produits avariés découverts au site d’Owendo étaient stockés dans des zones en vue de la destruction et non destinés à la vente. Pour ce qui est des produits de coca-cola, l’enquête a conclu qu’ils ne présentaient pas un signe anormal.

 

Fespaco 2025 : le comité d’organisation dévoile le visuel

La 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de l’audiovisuel de Ouagadougou (Fespaco) se tiendra du 22 février au 1er mars 2025.

 

Le visuel du Fespaco vient d’être dévoilé. Il s’agit d’une femme africaine avec un regard à la fois serein et déterminé, entourée d’une mosaïque de tissus symbolisant la diversité culturelle du continent. Dénommé « Maman Africa », le chef-d’œuvre met en avant l’image d’une femme africaine porteuse de symboles riches et évocateurs, avec un regard fixé et fier.

La sélection officielle pour la 29e édition du Fespaco, selon le comité d’organisation, se fera dans deux sections principales dont la première réservée aux films des réalisateurs africains et de la diaspora, dans les catégories long métrage de fiction d’une durée de soixante minutes ; court métrage de fiction ; long métrage documentaire d’une durée de soixante minutes ; films de fiction ou documentaires des écoles africaines du cinéma d’une durée de trois à quinze minutes ; séries télévisées de deux épisodes de cinquante-deux minutes ; film d’animation d’une durée de trente-cinq minutes. La seconde section concernera les films hors compétition, ouverte aux films du monde dont panorama, focus, hommages.

Cette édition mettra à l’honneur de nombreux prix, entre autres, le premier prix pour l’étalon d’or de Yennenga dans la catégorie long métrage de fiction, accompagné d’un trophée et d’une somme d’argent ; le deuxième prix, l’Etalon d’or d’argent de Yennenga, composé d’un trophée et d’une somme d’argent ; le troisième prix, l’Etalon de bronze de Yennenga, composé d’un trophée et d’une somme d’argent et bien d’autres trophées qui seront mis en évidence.

Congo : le gouvernement approuve la création de l’ANE

La loi portant création de l’agence nationale de l’environnement (ANE) a été approuvée mercredi 18 décembre en conseil des ministres.

 

Le gouvernement congolais a approuvé, en conseil des ministres, la loi portant création de l’agence nationale de l’environnement (ANE) destinée à renforcer sa politique en matière de gestion de l’environnement et du développement durable.

L’ANE vient en appui de nouvelle loi qui a permis au Congo d’actualiser le cadre législatif et règlementaire en matière de gestion de l’environnement. Il s’agit de la loi n°33-2023 du 17 novembre 2023 portant gestion durable de l’environnement en République du Congo.

Elle vise à garantir aux citoyens un environnement sain, satisfaisant et durable, ainsi que la défense de ses droits. Cela en raison du caractère évolutif de l’environnement, qui fait apparaître de nouveaux enjeux, de nouveaux défis et de nouvelles tendances aussi bien sur le plan national qu’international.

Dans l’objectif de garantir un environnement sain et durable, l’ANE intègre également les conditions de délivrance de l’autorisation et de l’attestation d’ouverture des installations classées pour la protection de l’environnement ainsi que leurs modalités de gestion.

 

Congo : les responsables du Pagir élaborent un plan d’action de l’exercice budgétaire 2025

Les travaux qui se sont ouverts ce jeudi 19 décembre, à Brazzaville vont s’achever demain vendredi 20 du mois en cours.

 

Il sera question pour les participants de présenter les fiches techniques, le plan de passation des marchés et prioriser les activités ; examiner et valider la liste complète des activités retenues au titre du projet du plan de travail et budget annuel (PTBA) 2025 ; harmoniser les bases des données des projets du PTBA 2025 ; présenter et valider le projet du PTBA 2025 avec des déclinaisons au plan mensuel, trimestriel, semestriel et annuel  et, enfin, rédiger le rapport de l’atelier en mettant en exergue les points forts et les faiblesses relevées en vue de leur amélioration.

Les responsables des structures bénéficiaires du Programme accélérer de la gouvernance institutionnelle et les réformes pour un fonctionnement durable des services (Pagir) ont deux jours pour échanger sur la question.

Financé à hauteur d’environ 41,6 milliards FCFA, le Pagir comprend deux volets, à savoir un financement portant sur les résultats d’un montant de 55 millions de dollars américains ainsi qu’un financement de projet d’investissement d’un montant de 15 millions de dollars américains.

Ledit programme vise à appuyer le gouvernement dans sa politique de renforcement de la gouvernance et de la gestion des finances publiques. Il devrait permettre à terme d’accroître l’efficacité de la mobilisation des ressources domestiques et la gestion des dépenses de l’État dans la santé et l’éducation.

Congo : Compte rendu du Conseil des ministres du 18 décembre 2024

Le Conseil des ministres s’est réuni le mercredi 18 décembre 2024 au Palais du peuple, sous la très haute autorité de son excellence, M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat. Dix affaires étaient inscrites à son ordre du jour.

 

– Un projet de loi et un projet de décret au titre du ministère de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo ;

– Un projet de décret au titre du ministère de l’Economie forestière ;

– Un projet de décret au titre du ministère de la Jeunesse et des Sports, de l’Education civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi ;

– Un projet au titre du ministère du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public ;

– Deux communications au titre du ministère du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale ;

– Une communication au titre du ministère de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo ;

– Une communication du ministère de l’Economie et des Finances ;

– Des nominations.

I/- Ministère de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo

Invitée par le président de la République à prendre la parole, Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres un projet de loi et un projet de décret. Le premier texte présenté est un projet de loi portant création de l’Agence nationale de l’environnement. La protection et la conservation de l’environnement relèvent dans notre pays de dispositions constitutionnelles, par le biais notamment de l’article 14 de notre Constitution qui l’érige en principe fondamental de notre pays.

Socle du projet de société de son excellence Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat, et conformément à ce principe constitutionnel, l’Etat est tenu de garantir à tout citoyen un environnement sain, satisfaisant et durable, ainsi que la défense de ses droits. En raison du caractère évolutif de l’environnement, qui fait apparaître de nouveaux enjeux, de nouveaux défis et de nouvelles tendances aussi bien sur le plan national qu’international, la République du Congo s’est dotée d’une nouvelle loi qui a permis d’actualiser le cadre législatif et règlementaire congolais en matière de gestion de l’environnement. Il s’agit de la loi n°33-2023 du 17 novembre 2023 portant gestion durable de l’environnement en République du Congo. Ainsi, l’Agence nationale de l’environnement vient concrétiser la volonté du gouvernement de la République du Congo de renforcer sa politique en matière de gestion de l’environnement et du développement durable.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi portant création de l’Agence nationale de l’environnement. Il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

Autorisé par le président de la République à poursuivre son propos, la ministre Arlette Soudan-Nonault a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres un projet de décret définissant les conditions de délivrance de l’autorisation et de l’attestation d’ouverture des installations classées pour la protection de l’environnement ainsi que leurs modalités de gestion.

Dans l’objectif de garantir un environnement sain et durable pour tous les citoyens et conformément aux dispositions de l’article 41 de la Constitution du 25 octobre 2015, et de la loi n°33-2023 du 17 novembre 2023 portant gestion durable de l’environnement en République du Congo, notamment en son article 52 qui prévoit en substance la mise en place d’un cadre réglementaire définissant les conditions de délivrance de l’autorisation et de l’attestation d’ouverture des installations classées, le présent décret répond ainsi, en application de cet article, au besoin urgent de disposer de normes et de procédures afin d’encadrer efficacement les activités industrielles, commerciales et agricoles, dans le but de garantir un développement respectueux de l’environnement et de la santé humaine.

Il comporte, en outre, des dispositions spécifiques concernant les autorisations, le contrôle, les sanctions ainsi que les mesures de prévention et de réduction des risques environnementaux liés aux activités socio-économiques. Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret définissant les conditions de délivrance de l’autorisation et de l’attestation d’ouverture des installations classées pour la protection de l’environnement ainsi que leurs modalités de gestion.

II/- Ministère de l’Economie forestière

Invitée à son tour par le président de la République à prendre la parole, Mme Rosalie Matondo, ministre de l’Economie forestière, a soumis à l’examen du Conseil un projet de décret portant approbation de la convention de valorisation des bois de plantations forestières domaniales, situées dans les départements de Pointe-Noire et du Kouilou. La société Sequoia Plantations Congo, filiale du groupe Sequoia Plantations DMCC, société holding, spécialisée dans les projets de carbone et des plantations, a manifesté l’intérêt d’investir au Congo, dans le domaine de la promotion et de la valorisation des plantations forestières.

A cet effet, cette société a signé en date du 11 mai 2023, avec le gouvernement de la République du Congo, un bail emphytéotique, d’une durée de 30 ans visant la mise en valeur des réserves foncières de l’Etat sises dans les départements du Kouilou et de Pointe-Noire, d’une superficie cumulée de 35961 ha 22a aux fins d’exploitation et de transformation des plantations forestières qui s’y trouvent, suivies de la replantation et l’extension desdits massifs plantés.

Ainsi, conformément aux dispositions de la loi n°33-2020 du 8 juillet 2020, il a été élaboré la convention de valorisation des bois de plantations, assortie d’un cahier des charges particulier dont les clauses ont été négociées avec toutes les parties prenantes, à savoir l’administration forestière, les autres administrations concernées, les autorités politico- administratives des deux départements visés, les communautés locales et la population autochtone vivant dans et autour des plantations. Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant approbation de la convention de valorisation des bois de plantations forestières domaniales, situées dans les départements de Pointe-Noire et du Kouilou.

III/- Ministère de la Jeunesse et des Sports, de l’Education civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi

Invitée par le président de la République à prendre la parole, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, au nom de M. Hugues Ngouélondélé, ministre de la Jeunesse et des Sports, de l’Education civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, absent, a soumis à l’examen du Conseil des ministres un projet de décret portant approbation des statuts de l’Agence nationale d’insertion et de réinsertion sociale des jeunes. Le présent décret est initié en application de l’article 7 de la loi n°17-2024 du 10 juillet 2024 portant création de l’Agence nationale d’insertion et de réinsertion sociales des jeunes. Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant approbation des statuts de l’Agence nationale d’insertion et de réinsertion sociales des jeunes.

IV/- Ministère du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Ludovic Ngatsé, ministre du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public, a soumis à l’examen du Conseil des ministres un projet de décret règlementant les modalités d’organisation et de la tenue de la comptabilité matières. Le présent décret est pris en application de l’article 84 du décret n°2018-67 du 1er mars 2018 portant règlement général de la comptabilité publique qui dispose : « Un décret pris en Conseil des ministres définit l’organisation et les modalités d’enregistrement applicables à la comptabilité matières ».

 

Dans cette optique, ledit décret consacre la volonté du gouvernement, d’une part, de raffermir sa crédibilité vis -à- vis du Parlement et du citoyen par la production d’une information financière et comptable exhaustive et normée, gage de la redevabilité et de transparence dans la gestion financière publique et, d’autre part, d’arrimer le Congo au cadre communautaire et aux standards internationaux de gestion des finances publiques. Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret règlementant les modalités d’organisation et de la tenue de la comptabilité matières.

V/-Communication

1- Ministère de l’Economie et des finances

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Jean-Baptiste Ondaye, ministre de l’Economie et des finances, a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres une communication relative aux principales conclusions du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cémac, tenu à Yaoundé, le 16 décembre 2024. Sur le thème « Evaluation de la situation et perspectives économiques, monétaires et financières de la Cémac: mesures de consolidation de la résilience », le sommet extraordinaire de la Cémac a été convoqué à l’initiative conjointe de leurs excellences Paul Biya, président de la République du Cameroun, et le Pr Faustin-Archange Touadéra, président de la République centrafricaine (RCA)et président en exercice de la Cémac, faisant suite à la demande du Fonds monétaire international (FMI) en vue :

– D’obtenir le renouvellement d’un engagement fort des plus hautes autorités de la Cémac pour la mise en œuvre d’une stratégie concertée de consolidation budgétaire et de redressement macroéconomique ;

– D’obtenir une feuille de route claire et concertée pour la mise en œuvre des engagements ;

– De renforcer la crédibilité de la Cémac vis-à-vis des partenaires internationaux. En l’absence de cet engagement, le FMI envisagerait de retarder la validation par son Conseil d’administration des différentes revues des programmes des pays de la Cémac (Cameroun, Congo, RCA) qui étaient prévues pour décembre 2024, y compris l’examen des politiques communes de la Cémac. En outre, s’agissant de la préservation de la stabilité économique et monétaire, des inquiétudes ont été exprimées quant à la forte dépendance des réserves de change aux cours du pétrole et aux appuis budgétaires des partenaires au développement.

A ce titre, deux points d’attention ont été relevés, à savoir :

– Le niveau des réserves en couverture de mois d’importation qui se situe à 4,6 mois d’importation en 2024. Si on soustrait les appuis des partenaires au développement, ce niveau reviendrait à 2,1 mois d’importations

-Le risque d’une baisse des cours du pétrole suite à certains changements politiques intervenus entre-temps et qui pourraient conduire à la relance du pétrole et du gaz de schiste. Concernant les tensions budgétaires, il a été noté des déficits publics persistants et une coordination insuffisante entre les politiques budgétaires des Etats et la politique monétaire de la BEAC qui ont pour conséquences :

– Les risques sur la stabilité du système bancaire :

– Le risque d’accumulation des arriérés intérieurs et extérieurs ;

– La réduction des dépenses sociales et d’investissement plus propices à la croissance économique. A propos des réformes structurelles, la Conférence a pointé du doigt la faible diversification économique qui n’est pas de nature à réduire la dépendance au pétrole, les retards dans la mise en œuvre de la stratégie d’import-substitution pour renforcer la sécurité alimentaire. En vue de renforcer la stabilité du cadre macroéconomique de la Cémac, les chefs d’Etat ont encouragé les partenaires au développement à :

– Œuvrer pour la conclusion des revues de leurs accords avec la République du Cameroun, la République centrafricaine et la République du Congo ;

– Veiller à un ajustement budgétaire à dimension sociale et préservant l’investissement ;

– Assurer la mise en œuvre des politiques et des réformes structurelles en vue de la consolidation de la croissance économique et de la stabilité monétaire. Pour terminer, des félicitations ont été adressées à :

– Son excellence Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat, pour sa vision éclairée, son leadership exceptionnel et sa détermination sans faille;

– M. Anatole Collinet Makosso, Premier ministre, chef du gouvernement, dont la représentation remarquable du chef de l’Etat et de notre pays a été unanimement saluée.

2-Ministère du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale

Invitée une fois de plus par le président de la République à prendre la parole, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, a soumis aux membres du Conseil des ministres deux communications. La première communication est relative à la participation du président de la République, chef de l’Etat, son excellence Denis Sassou N’Guesso, à la XXVe session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, le 18 octobre 2024, à Sipopo (République de Guinée équatoriale).

On retiendra de cette communication que les ateliers relatifs à la stratégie de gouvernance partagée des frontières et mécanisme de coopération policière et judiciaire de l’Afrique centrale seront organisés au Congo au cours du premier trimestre 2025. En outre, les textes d’organisation et de fonctionnement du Centre régional de la sécurité maritime en Afrique centrale, basé à Pointe-Noire, ont été validés. L’Angola abritera le Centre multinational de coordination de la zone A regroupant l’Angola, le Congo et la République démocratique du Congo (RDC).

S’agissant du rapport sur les activités de la communauté au premier semestre 2024, tous les textes juridiques en application du traité révisé de la CEEAC ainsi que les textes et instruments relatifs à l’opérationnalisation de la zone de libre-échange et l’union douanière, de la coopération en matière d’industrialisation et d’amélioration du climat des affaires en Afrique centrale ont été adoptés.

Sur la base du rapport sur la situation politique et sécuritaire en Afrique centrale, plusieurs suggestions ont été formulées :

– La tenue d’un sommet consacré à la recherche des solutions liées à la persistance des crises politiques et sécuritaires à l’Est de la RDC et sur le sol tchadien,

– La poursuite par la commission de l’accompagnement du processus de Luanda pour la résolution de la crise entre la RDC, le Rwanda et Nairobi.

– S’agissant de la gouvernance démocratique, la conférence a suivi deux rapports, à savoir le processus de transition politique en République gabonaise et l’état d’avancement du processus de transition politique en République du Tchad,

– La conférence a, par ailleurs, instruit la commission d’accélérer la mise en place de la stratégie régionale de lutte contre la variole Mpox. Au titre des informations, la conférence a suivi et pris bonne note de l’état d’évolution du processus de rationalisation des CER en Afrique centrale. Enfin, s’agissant des candidatures à l’Union africaine, la conférence a exhorté les Etats membres à informer la commission de la CEEAC des différentes candidatures.

Introduites afin de proposer un schéma de soutien concerté de la Communauté aux candidats présélectionnés. La seconde communication est relative à la 118e session du Conseil des ministres de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP).

Madame la ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, et présidente en exercice du Conseil des ministres de l’OEACP, a donné les informations portant sur :

– La désignation du secrétaire général de l’OEACP pour la période 2025-2030 dont l’ordre séquentiel de rotation revient à l’Afrique centrale à compter du 1er mars 2025, dans le cadre de laquelle les chefs d’Etat et de gouvernement se sont prononcés pour une candidature unique en la personne de son excellence M. Daniel Evina Abe’e, ambassadeur du Cameroun à Bruxelles ;

– L’audit externe de la situation financière au titre de l’exercice 2022, à l’issue de l’examen duquel le Conseil des ministres a chargé le comité des ambassadeurs et le secrétaire général de remédier aux problèmes soulevés dans ledit rapport ;

– Le budget du secrétariat général pour l’exercice 2025 : à ce sujet, le Conseil des ministres a approuvé la recommandation visant le recours à la règle du douzième provisoire pour l’exercice financier 2025 en attendant la mise en œuvre de la réforme ;

– La mise en œuvre du projet relatif à la maison de l’OEACP : le Conseil des ministres a approuvé la recommandation portant sur l’acquisition d’un nouvel immeuble, sis à Schiphollaan à Evère, à Bruxelles, pour abriter le nouveau siège de l’OEACP ;

– La présentation du rapport du groupe des ambassadeurs sur la gestion des crises financière et organisationnelle actuelles.

3- Ministère de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo

Invitée de nouveau par le président de la République à prendre la parole, Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres une communication relative à la participation de la République du Congo et de la Commission climat du bassin du Congo (CCBC) à la 29e Conférence des Parties (COP29) de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Placée sur le thème « Investir dans une planète vivable pour tous », la COP29 tenue du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou, a connu la participation de son excellence, M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat, président de la CCBC. Il ressort de cette communication quelques points saillants, à savoir :

– La visite le 12 novembre 2024 du bureau de la République du Congo et du pavillon de la CCBC sur le site de la COP29 par le chef de l’Etat, président de la CCBC au cours de laquelle, le président de la République a dédicacé le livre « A la découverte de la République du Congo au fil de l’eau » ;

– La présentation le 13 novembre 2024 par le président de la République, président de la CCBC de l’initiative de justice climatique conjointement avec les pays du C-15, visant à inclure le capital naturel brut dans le calcul du produit intérieur brut;

– Les conclusions proprement dites de la COP 29 portent respectivement sur : (i) le financement du climat, (ii) le système d’échange de crédits carbone, (iii) les échanges bilatéraux, (iv) le nouveau mécanisme d’attribution de crédits de l’Accord de Paris (PACM), (v) le résultat concernant l’objectif en matière d’adaptation qui trace une voie vers la COP30 ; (vi) les pertes et préjudices, (vii) la transition juste, (viii) les perspectives post COP29.

VI/- Des nominations

Pour terminer, au titre des mesures individuelles, le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes. Sont ainsi nommés :

1) Ministère des Hydrocarbures

Président du Comité de direction de l’Agence de régulation de l’aval pétrolier: M. Alphonse Obami, docteur d’Etat en pétrochimie, ingénieur en chef des techniques industrielles.

2) Ministère de l’Economie fluviale et des Voies navigables

-Directeur général du Port autonome de Brazzaville et ports secondaires : M. Séraphin Mouendzi, administrateur des affaires maritimes, du commerce, des transports et des finances.

-Directeur général adjoint du Port autonome de Brazzaville et ports secondaires : M. Lionel Darnel Konabeka Ekambo Apeto, docteur en droit public.

3) Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique

– Directeur général de l’énergie : M. André N’Keye, ingénieur principal des techniques industrielles, catégorie I, 10e échelon.

– Directeur général de l’Hydraulique : M. Armel Alouna, ingénieur hydraulicien.

– Directeur général de l’Assainissement : M. Yvon Kaba, spécialiste des questions d’hygiène et sécurité environnementale, assainissement public et valorisation des déchets.

– Directeur général du Fonds de développement du secteur de l’eau : M. Patrick Désiré Loko, ingénieur hydraulicien.

– Directeur général de l’organe de Régulation du secteur de l’eau : Mme Gabrielle Zoya Nsoni Mfikou, juriste.

-Inspecteur général des services de l’électricité, de l’eau et de l’assainissement : M. Hervé Léonard Obambi Mouana Mhoreau, ingénieur électricien.

4) Ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation

– Directeur général de l’Enseignement de base : Mme Pitchou Prudence Banga-Mboko née Adzona, maître- assistante à l’ENSAF, Université Marien-Ngouabi.

-Directeur général de l’Enseignement secondaire : M. Jean-Bruno M’Boulou, assistant à l’Université Marien-Ngouabi.

-Directeur général des ressources humaines et de l’administration scolaire: M. Christophe Poaty, administrateur planificateur de l’éducation de 11e échelon.

5) Ministère de l’Enseignement technique et professionnel

-Directeur général de l’Enseignement technique : Mme Patricia Nicole Poaty, professeur certifié de lycée de 16e échelon.

-Directeur général de l’Equipement et du Patrimoine : M. Antoine Luther Kossaleba Nzebe, professeur certifié de lycée de 9e échelon.

-Directeur général de l’Administration et des Ressources humaines : M. Gustave Fulgence René Adicole Goum, ingénieur 1ère classe, 10e échelon

6) Ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique

-Directeur général de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information : M. Conrad Onésime Oboulhas Tsahat, docteur en technologie d’application informatique.

7) Ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire

Président du Comité de direction de l’Institut national du travail social : M. Jean Anaclet Mampassi, maître- assistant à la Faculté des sciences économiques de l’Université Marien- Ngouabi.

Plus rien n’étant inscrit à l’ordre du jour, le président de la République a clos la réunion et levé la séance. Commencée à 10h00, la réunion du Conseil des ministres a pris fin à 14h28.

 

Fait à Brazzaville, le 18 décembre 2024

 

Pour le ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du gouvernement, en mission,

Le ministre des Hydrocarbures Bruno Jean Richard Itoua

 

 

Congo : le Proclimat arrête son budget 2025 à plus de 11, 00 milliards FCFA

Ce budget annuel a été adopté mercredi 18 décembre, à Brazzaville, au terme de la deuxième session ordinaire du projet.

 

11 00 7 140 FCFA, c’est le budget de l’exercice 2025 du Projet de création des activités économiques inclusives et résilientes au changement climatique (Proclimat). Il a été adopté mercredi 18 décembre par les membres du Comité de pilotage du projet lors de sa deuxième session ordinaire qui s’est tenue dans la capitale congolaise.

Le Proclimat est mis en œuvre grâce aux financements des trois partenaires dont le crédit BIRD, le don Progreen et le financement additionnel IDA, d’un monatant global de 132 millions de dollars américains. Il est axé autour de six composantes, entre autres, les actions stratégiques en faveur de l’agriculture durable, la gestion des ressources naturelles et la réponse aux crises alimentaires.

Le budget adopté permettra l’amélioration des conditions de vie des communautés par le biais des activités économiques, inclusives et résilientes, le soutien aux petits producteurs agricoles afin d’augmenter leur productivité et garantir la sécurité alimentaire.

Pour le directeur de cabinet de la ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, Ferdinand Sosthène Likouka, le projet est important pour la population vulnérable. les activités seront réalisées pendant la période du Proclimat sont entre des activités d’urgence post-inondations avec des vaccinations de 25 105 enfants de moins de 5 ans et la distribution de 3589 kits scolaires destinés aux élèves du département de la Likouala, touchés par les inondations; du lancement des études structurantes pour les infrastructures agricoles et sociales; de la contractualisation avec le Programme alimentaire mondial pour répondre aux besoins immédiats en matière de sécurité alimentaire; ainsi que du soutien des aires protégées dans différentes réserves naturelles.

La deuxième session ordinaire du Comité de pilotage du Proclimat avait également pour objectif de présenter le rapport d’état d’avancement du plan de travail et budget 2024.