Brazzaville : Itoua Ndinga plaide pour le rayonnement des écrivains congolais en manque de visibilité internationale

L’écrivain congolais, Itoua-Ndinga s’organise pour remettre ses homologues au-devant de la scène, sur la vitrine proposée par le Pavillon des Lettres d’Afrique d’Aminata Diop Johnson au Salon Livre Paris 2019, du 15 au 18 mars prochain dans la capitale française.

«Hier, nos aînés, Tati Loutard, Théophile Obenga, Henri Lopes, Marie-Léontine Tsibinda Bilombo, Sony Labou Tansi ou Aimée Mambou Gnali assuraient notre représentativité à l’international. Comment comprendre que Huguette Nganga Massanga, Huppert Malanda, Alphonse Chardin N’Kala, Pierre Ntsemou ou Obambe Boundze-Ngakosso ne rayonnent pas à l’international », s’interroge Itoua-Ndinga.

Auteur de plusieurs livres et conscient du fait que la production littéraire est abondante au Congo-Brazzaville. Itoua-Ndinga indique « qu’Il n’est pas interdit à chaque congolais d’avoir des initiatives en faveur d’un Congo émergent, notre président Denis Sassou Nguesso, nous encourageant à mettre le pays en valeur, j’ai eu l’intuition de créer une plate-forme. Cette structure, à la manière de la sélection de Campus France pour les étudiants étrangers désireux de poursuivre leurs cycles universitaires en France, sélectionnera pour la première fois, par des auteurs, des œuvres et des auteurs congolais qui iront au Salon littéraire de Paris à la rencontre du public parisien », précise Itoua-Ndinga qui dispose déjà de l’appui de ses homologues.

Les férus du livre pourront découvrir, par exemple, « La famille africaine » d’Emile Gankama ; « La poubelle et l’ordure » de Parisse Akouango ; « Les étincelles d’un amour interdit » de Joséphine Loppy ; « Même les nuits denses ont leur lumière » de Sauve Gérard Ngoma Malanda, « La femme congolaise et la défense de la nation » d’Aline Olga Lonzaniabeka ou  » Le cri de la forêt » d’Henri Djombo, président de l’Union nationale des écrivains, récent lauréat de la treizième édition « FestiVert »…

Élections en RDC: report «sine die» de la visite de l’UA à Kinshasa

L’UA renonce à envoyer une délégation de chefs d’État à Kinshasa, comme elle l’avait annoncé. Dans une récente déclaration, plusieurs membres de l’organisation dont son président en exercice le Rwandais Paul Kagamé.

L’union africaine avait souhaité la « suspension » de la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle en RDC et exprimé des « doutes sérieux » sur les résultats provisoires. Mais en passant outre en validant samedi soir la réélection de Félix Tshisekedi, la Cour constitutionnelle de RDC les a pris de court.

Officiellement, la mission de l’Union africaine est reportée sine die selon un communiqué publié en fin d’après-midi par la commission de l’Union africaine. Mais plusieurs sources au sein de l’organisation panafricaine parlent bien d’une « annulation ». Il faut dire que les résultats de l’élection désormais validés par le Cour constitutionnelle de RDC, la marge de manœuvre de l’UA s’était réduite comme peau de chagrin.

« La Commission de l’Union africaine prend note de la proclamation par la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo des résultats définitifs des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales du 30 décembre 2018 », écrit l’UA dans son communiqué. La délégation de l’UA devait être conduite par son président en exercice, le chef de l’Etat rwandais Paul Kagamé, et le président de la Commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat.

« L’Union africaine est mise devant le fait accompli » explique un diplomate pour qui cette mission « n’avait plus véritablement de sujet ».

Brazzaville : une session de prière consacrée à la nation ce vendredi à Poto-poto

Le comité de pilotage de la Caravane kongo sunga Africa organise la première session d’intercession sous le thème : « Congo lève-toi et marche », ce vendredi 25 janvier 2019.

Cette session de prière consacrée à la nation se déroulera de 14 heures à 18 heures à Poto-Poto, en face de l’église Sainte Anne, à Brazzaville.

Initié en 2018 pour rassembler l’Eglise au pied de la nation, le concept «Vendredi de la Nation» va suivre son petit bonhomme de chemin cette année, systématiquement chaque dernier vendredi du mois.

Serviteurs de Dieu, fidèles, hommes et femmes d’affaires, politiques, Artistes musiciens et autres, peuvent venir prier avec les initiateurs en faveur du Congo qui traverse une crise financière sans précèdent.

Les porteurs de projets et chefs d’entreprises, y compris en difficulté, sont également les bienvenus.

«Les dirigeants du Congo, les infrastructures, la jeunesse, l’économie, autant de sujets pour lesquels nous allons invoquer la grâce de Dieu à travers la méditation de la Parole de Dieu, la louange et bien entendu la prière », selon les organisateurs.

Il est à noter que les sessions des « vendredis de la nation » seront, Caravane oblige, tournantes.

Toutes les églises peuvent en effet,  accueillir ces rencontres de prière sous ce label,  pour tirer le Congo du bourbier du désespoir et pour que 2019 soit aussi une année de réparation, de restauration et de restitution.

Présidentielle en RDC: La Belgique dément l’envoi de troupes à Brazzaville

L’ambassade de Belgique en République démocratique du Congo a démenti l’existence de préparatifs pour l’envoi imminent de troupes belges à Brazzaville, face à Kinshasa, à trois semaines d’élections générales.

« Depuis le 28 novembre 2018 circule une vidéo qui montre des para-commandos belges qui se préparent à embarquer dans des avions de type C-130. Les images sont accompagnées d’une interview dans laquelle est dit que 500 para-commandos se préparent pour partir pour Brazzaville. Je tiens à vous informer que ces images datent de 1997 et ne sont donc pas du tout d’actualité », a indiqué l’attaché de Défense auprès de l’ambassade de Belgique à Kinshasa, le lieutenant-colonel Bart De Cuyper, dans un message. Ce message, daté du 28 novembre, est principalement adressé au chef-d’état major des Forces armées de la RDC (FARDC), le lieutenant-général Célestin Mbala Munsense. Le lieutenant-colonel De Cuyper ajoute que la Belgique a entrepris les démarches pour ouvrir une ambassade en République du Congo (Brazzaville). « Ceci pourrait se concrétiser au début du mois de décembre. La mise en place du matériel afférant et les procédures, est, comme il est d’usage, confiée à des militaires », poursuit l’attaché de Défense.

Des élections présidentielles, législatives nationales et provinciales sont prévues le 23 décembre en RDC. La présidentiel doit permettre d’élire le successeur du président Kabila, dont le second mandat constitutionnel a expiré le 19 décembre 2016. Les relations entre Bruxelles et Kinshasa traversent une profonde crise depuis la suspension, le 14 avril 2017,  de la coopération militaire belgo-congolaise mise sur pied en 2003 à la suite de critiques du ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, sur le choix du nouveau Premier ministre congolais, Bruno Tshibala, un ancien opposant.

Au printemps 1997, lors de l’avancée des rebelles qui ont fini par faire tomber le régime du maréchal zaïrois Mobutu Sese Seko, les Etats-Unis, la France et la Belgique avaient déployé des troupes au Congo-Brazzavile en guise de mesure de précautions – qui s’étaient avérées inutiles.

Doudou Copa de retour sur scène

Après une traversée du désert, Doudou Copa a déjà prévu revenir sur le devant de la scène pour redorer son image.

 

La revanche s’annonce plus belle pour le chanteur brazzavillois. Son grand retour  aura lieu le samedi 15 Décembre 2018 de 16 à 20 h au Club Vendôme à Paris.   En effet, l’actualité musicale africaine est marquée cette fin d’année par le retour sur scène de celui qu’on surnomme « le prince de la Rumba » Doudou Copa de Mi Amor. L’ancien sociétaire d’Extra Musica nous a montré l’étendue de son talent depuis désormais prêt de 10 ans avec les désormais classiques « l’Oublier », « Palado », «Pondu ya Limbondo » pour ne citer que ces titres. Dominique Elenga alias Doudou Copa affirme que  ce  concert acoustique est le premier du genre sur Paris : « Je veux que cette ambiance intimiste me permette de me rapprocher de mon public. C’est un vrai cadeau que je veux leur offrir ».

Le concert acoustique est réalisé dans le cadre des rencontres culturelles So’Art Live. Il s’agit d’un rendez-vous qui permet de faire découvrir au public parisien les artistes africains confirmés ou prometteurs. Un come-back réjouissant, grâce à la programmation de plusieurs apparitions scéniques pour cette fin d’année 2018. C’est d’ailleurs ce que précise le chanteur : «A partir du So’Art Live du 15 décembre 2018, je poursuivrai une série de prestations sur Paris et la promotion de mon dernier single  « Loba» loin des barreaux », déclare le chanteur.

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, sachez que si le ticket d’entrée au concert du 15 décembre 2018 est  fixé à 15 euros, il donnera droit au dernier album “Loba” dédicacé par celui que  le chroniqueur musical de RFI Claudy Siar surnomme « the boss of rumba » Enfin, avec Doudou Copa “De mir Amor plusieurs occasions devant vous de faire une belle fiesta pour marquer le coup, faire une pause entre l’année qui s’achève, avec ses soucis ou ses succès, et pour repartir du bon pied, tout festif avec le sourire !

Importante présence militaire américaine en Afrique

La présence militaire américaine en Afrique est bien plus importante que ne l’affirme le Pentagone. Africom disposerait d’au moins 34 sites sur le continent, selon des documents officiels compilés par The Intercept.

The Intercept, magazine en ligne spécialiste de l’investigation n’a eu qu’à faire jouer la loi sur la liberté de l’information pour obtenir des données parfois à contre-courant du discours officiel. Africom dispose de cinq sites au Niger et en Somalie, quatre au Kenya mais également deux au Cameroun et au Mali. Si l’on savait les Américains militairement présents dans ces pays, on ignorait qu’ils y étaient aussi implantés. Au total, 34 bases, 14 principales et 20 autres plus ou moins équipées, plus ou moins visibles, sont disséminées autour du camp Lemonnier de Djibouti, principale structure du continent hébergeant 4000 militaires. Elles se trouvent essentiellement à l’ouest pour les opérations dans le Sahel, dans la Corne de l’Afrique, et en Libye, trois zones où les Etats-Unis participent à la lutte contre le terrorisme.

En Afrique centrale, on ne recense qu’une base, essentiellement aérienne, en Ouganda, et plus au sud, une seule autre, au Botswana. Les documents d’Africom montrent surtout le poids grandissant des drones, qui permettent des missions aussi bien d’attaques que de surveillance. La plus grande base du monde se trouverait actuellement à Djibouti, et sera bientôt dépassée par une autre au Niger. Même si les Etats-Unis ont récemment annoncé baisser de 10 % le nombre de leurs militaires présents sur le sol africain, leur capacité d’action ne sera pas forcément réduite pour autant. D’autant qu’ils ne prévoient finalement la fermeture d’aucune base.

CAN 2018 de handball (F): première victoire pour le Congo

Le coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations féminine de handball a été donné ce dimanche à Brazzaville.

C’est parti pour la 23e Coupe d’Afrique des nations féminine de handball. La compétition se déroule au palais des sports du complexe sportif de la Concorde de Kintélé, dans la banlieue de Brazzaville. Les quatre premières rencontres de la compétition se sont jouées ce dimanche 2 décembre 2018. Elles concernaient toutes les équipes sauf la Tunisie (groupe B) et  la République démocratique du Congo (groupe A), qui feront leur entrée en lice lundi. L’Algérie a battu la Côte d’Ivoire (27-24) et le Congo, chez lui, a eu raison du Maroc (36-23). Mais le carton du jour a été signé, sans surprise, par l’Angola. Douze fois titrées sur les quinze dernières éditions, sacrées de 1998 à 2016 (mais seulement troisièmes en 2014), les Angolaises ont piétiné la Guinée en atteignant la barre des 40 buts (40-17). Les joueuses coachées par Morten Soubak seront encore difficiles à aller chercher. En tout cas, elles sont déjà au point. La Tunisie, championne en 2014 et régulièrement sur le podium (finaliste en 1981, 2006, 2010, 2012 et 2016), affronte lundi le Sénégal.

Le Sénégal se rappelle au souvenir du Cameroun

Et cette CAN 2018 a débuté avec une petite surprise. Les Camerounaises, qui s’étaient classées troisièmes lors de la dernière édition en 2016, se sont inclinées face aux Sénégalaises (23-18). Une petite revanche pour ces dernières car il y a deux ans, elles avaient été disqualifiées alors qu’elles s’étaient hissées en finale. La Confédération africaine de handball avait estimé que Camara Doungou ne pouvait participer à la compétition, ayant joué deux ans plus tôt le Mondial junior avec l’équipe de France. Pour rappel, la Tunisie, battue par le Sénégal sur le parquet, fut envoyée en finale et le Cameroun remporta la médaille de bronze sur tapis vert… Une histoire qui résonne particulièrement avec la récente décision de la Fédération internationale d’interdire à une vingtaine de joueuses de prendre part à cette CAN 2018 au motif qu’elles n’ont pas de liens assez forts avec la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Congo-Brazzaville, le Maroc… et le Sénégal.

 

Économie forestière : que se passe-t-il avec le secteur?

Naguère principale source de recettes au budget de l’État, la filière bois y contribue dorénavant pour une part marginale.

Les dernières inspections menées dans le secteur  forestier montrent une opacité monstre, notamment à l’export, dans la gestion de ce secteur pourtant porteur, au point de se demander, depuis quand dure cet état de fait et à combien s’élèveraient, tous comptes faits, les sommes détournées des caisses de l’État congolais. Le dernier rapport de la commission de contrôle et de vérification de la gestion des recettes du service de contrôle des produits forestiers à l’exportation avait mis à jours de nombreuses disparités entre les recettes réelles engrangées par le secteur et celles réellement versées au trésor public. Même si une certaine opinion déduise le fait que la ministre de tutelle ne serait pas étrangère à ces pratiques. Il va s’en dire que Rosalie Matondo aurait à l’évidence emprunté un sentier de brousse bien défriché par son prédécesseur.

Ainsi, ‘’continuité d’intérêts’’ oblige, on comprend aisément pourquoi la ministre de l’Économie forestière tentait de jouer la montre, auprès du premier ministre, chef du gouvernement qui sur instructions du président de la République, chef de l’Etat, l’avait enjoint, le 13 juin dernier, de prendre les dispositions pour que cette mission de contrôle se déroule sans obstacle. « Permettez-moi d’opiner qu’en raison du principe de la solidarité gouvernementale, il aurait été souhaitable que nous ayons un entretien préalable sur le sujet avant que pareille mission ne soit commise », avait écrit la ministre Rosalie Matondo au Premier ministre, Clément Mouamba, le 16 juillet, pour globalement solliciter que soit « reconsidérée » la mission de l’IGE au SCPFE.

Dans ce courrier couvrant une page et demie, la ministre de l’Économie forestière s’étonnait, par ailleurs, de la concomitance de cette mission d’inspection avec « des délations postées sur les réseaux sociaux ces derniers jours » qui, ajoutait-elle : « visent à ternir l’image de mon département ministériel et de ma personne ».  Elle souhaitait, en lieu et place de l’inspection, une réunion interministérielle qui réunirait sous l’autorité du chef du gouvernement, le vice-Premier ministre; le ministre d’État, ministre de l’Économie, de l’industrie et du portefeuille public; le ministre des Finances et du budget et elle-même.

Les conclusions de ladite commission ont montré que l’État se faisait déposséder depuis « temps non prescrit » des deniers qui lui étaient destinés de droit. Peut-être est-il temps pour le ministre Henri Ndjombo qui somme toute, avait défriché le sentier qu’aurait emprunté la ministre Rosalie Matondo qui à l’évidence n’aurait « dégusté la viande qu’en soupe », comme le dit le dicton de son terroir, de répondre aussi de la gestion de ce ministère dont il a tenu de façon inamovible le portefeuille plus d’une décennie.

CAN 2018 de Handball: les deux Congo en lice pour battre les Angolaises et aller au Mondial 2019

La 23e Coupe d’Afrique des nations féminine de handball se déroulera du 2 au 12 décembre 2018 à Brazzaville.

Les trois meilleures équipes de cette CAN 2018 de Handball  seront qualifiées pour la Coupe du monde 2019 au Japon. Les Angolaises, qui ont remporté douze fois déjà la compétition, sont l’équipe à battre. Quelle équipe succèdera à celle d’Angola, au palmarès de la Coupe d’Afrique des nations féminine de handball, le 12 décembre 2018 à Brazzaville ? Les Tunisiennes ont déjà réussi à contester leur suprématie, lors de la CAN 2014 notamment. La Tunisie  justement évoluera dans le groupe A avec les Camerounaises, les Ivoiriennes, les Sénégalaises et les Algériennes. Des adversaires pas forcément simples à battre, d’autant que la sélection tunisienne a été beaucoup rajeunie, ces dernières années.

Le groupe B de l’Angola s’annonce encore plus relevé. Les « Palancas Negras » affronteront les Guinéennes, avant de défier les Marocaines, les Congolaises de RDC, puis celles de du Congo-Brazzaville. Les deux Congo peuvent légitimement nourrir des ambitions, les Kinoises et les Brazzavilloises ayant régulièrement fini sur le podium ces dernières années. Surtout les locales, qui ont dominé la discipline avant les Angolaises, durant les années 1980. Pour briller à domicile, les autorités congolaises n’ont pas lésiné sur les moyens. Elles ont embauché le Français Thierry Vincent comme sélectionneur et ont par exemple naturalisé des joueuses du club de Mérignac (France) comme Audrey Deroin, Audrey Nganmogne, Audrey Bruneau, Laurine Daquin. Le Congo a vécu bien des turpitudes financières, ces dernières années, et le sport en avait pâti, malgré la tenue de Jeux Africains 2015 fastueux à Kintélé. Le pays avait par exemple renoncé à l’organisation du Championnat d’Afrique des nations masculin de basket-ball. Un Afrobasket 2017 pourtant censé accueillir plusieurs joueurs de la prestigieuse NBA.

Le Congo a donc consenti un effort pour cette CAN 2018 de handball féminin. Il faut dire que les trois meilleures équipes du tournoi seront qualifiées pour la prochaine Coupe du monde, dans un an au Japon (30 novembre-15 décembre 2019). Pour y parvenir, il faudra tout d’abord faire partie des quatre meilleurs (sur cinq) de chaque groupe, franchir les quarts de finale puis disputer des demi-finales prévues le 10 décembre.

 

 

 

 

Débat sur le dialogue pour arriver au Forum national pour la culture de paix

Depuis quelques semaines, la diaspora congolaise de France est, non seulement secouée mais complètement divisée par sa participation ou non à un dialogue inclusif ou exclusif.

Le président  Sassou Nguesso aurait tiré les leçons des échecs de tous ses précédents dialogues qui ont eu lieu à Ewo, Sibiti et Dolisie. Cette fois-ci, il voudrait associer les Congolais de l’étranger. Cependant, les Congolais, abusés par sa mauvaise gouvernance, ne croient plus en sa bonne volonté. Du coup, les populations, victimes des guerres politiques récurrentes, pensent que c’est un coup de bluff. Le projet divise déjà la diaspora congolaise de France. Deux tendances s’opposent dans les médias sociaux et à travers des déclarations intempestives. La première semble être menée par l’ancien ambassadeur du Congo au Cameroun, Marcel Makomé, la deuxième, désorganisée est composée par plusieurs individualités et mouvements dont les plus connus sont les Indignés du 242Sassoufit et la plateforme associative, Assises Nationales du Congo.

Pour avoir été membre du Comité préparatoire du Forum national pour la culture de paix, organisé conjointement, à Brazzaville, par le gouvernement congolais et l’Unesco, du 19 au 23 décembre 1994, après les troubles politiques qui avaient opposé les partisans de Pascal Lissouba et ceux de Bernard Kolelas et de son allié Denis Sassou Nguesso, entre 1993 et 1994, nous pouvons en parler. Nous voulons ici dépoussiérer l’histoire et ressortir les différentes étapes qui ont conduit à la tenue de ce Forum. A notre avis, le principe d’aller à un dialogue ou à une conférence internationale, devait, du coup, être accepté par tous. Les démocrates ne doivent pas refuser le débat. Cependant, il appartient à chacun de faire savoir ses préalables ou proposer son contenu. Comme en 1994.

Aucun parti politique n’avait pratiqué la politique de la chaise vide. Des préalables ou des propositions sur les thèmes ou encore les sujets à mettre à l’ordre du jour de ce qui, au début, n’était qu’un dialogue national, étaient publiés dans les journaux. Il y a eu un vrai débat dans la presse. La Semaine Africaine avait publié des dossiers entiers pour convaincre et préparer l’opinion nationale et internationale à cette grande rencontre. Les universitaires avaient rompu le silence et inondé les pages des journaux par des articles de réflexion. Chaque parti ou personnalité politique avait fait savoir ses préalables et ses propositions dans la presse.

Le président Pascal Lissouba n’avait pas résisté devant la pression des intellectuels qui était grandissante dans tout le pays y compris dans son propre parti politique et dans son fief électoral.

C’est le ministre Jean-Baptiste Tati Loutard, membre du Parti congolais du Travail, qui est venu, au Comité préparatoire, avec cette exigence de Denis Sassou Nguesso.
Devant cette exigence, une délégation conduite par le ministre Gabriel Matsiona était obligée de se rendre à Oyo pour rencontrer le leader du Pct. D’où vient-il qu’aujourd’hui, Sassou Nguesso ou ses partisans refusent ce qu’ils avaient exigé au président Lissouba ?  Sassou Nguesso craignait de tomber dans un piège. Il avait fait deux préalables avant d’accepter l’invitation. Soit le Forum se tenait sous la présidence de Nelson Mandela. Soit celle de l’Unesco. Et, c’est celle de l’Unesco qui avait été retenue puisque cette institution avait déjà organisé une telle activité dans un autre pays qui, lui aussi, connu la guerre.

Rejeter tout simplement et catégoriquement le principe de dialoguer avec Sassou Nguesso bien qu’il soit un président illégitime ou illégal ou encore génocidaire, sans proposer une autre issue de la crise, ne serait qu’une sorte de lâcheté. Acceptez de dialoguer et faites savoir vos exigences ou préalables. Voilà une voie qui peut être salutaire. Rehaussons donc le débat s’il vous plait ! Mais, nous n’encourageons pas l’initiative privée de Marcel Makomé et compagnie d’aller rencontrer le pouvoir sans auparavant faire savoir à l’opinion nationale et internationale leurs propositions et leurs préalables. Mais, la rencontre de Makomé avec le pouvoir serait profitable si notre ancien ambassadeur y était allé avec un Mémorandum de la diaspora. Malheureusement, cette diaspora est incapable de fournir un tel document.