Crises à répétition dans le Pool : Pascal Tsaty Mabiala propose la tenue d’une table ronde

Le premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale ( Upads) estime que seul un colloque peut aider à cerner l’origine des conflits récurrents que connaît le département depuis 1963.

Le premier secrétaire de l’Upads a donné son point de vue sur la résolution définitive de la situation du Pool devant les militants et sympathisants de son parti, le 27 janvier, lors de l’assemblée générale de la coordination départementale de Brazzaville. « Il faut une table ronde sur le Pool pour voir pourquoi des crises à répétition dans ce département. Tous les régimes qui se sont succédé dans ce pays depuis Youlou ont eu des problèmes avec le Pool. Il faut qu’on s’asseye pour voir cela. »,  a-t-il martelé.

En ce qui concerne Frédéric Bintsamou, Pascal Tsaty Mabiala a signifié que « ce dernier doit venir à Brazzaville en homme libre, le faire asseoir, parler avec lui pour reconstruire le Pool ».

Outre le problème du Pool, le premier secrétaire de l’Upads a évoqué d’autres questions, notamment celle de l’alternance démocratique en rappelant aux militants que leur parti doit réfléchir sur les moyens de reconquerir le pouvoir.

 « Voilà  vingt ans que nous sommes à l’opposition et il nous faut maintenant réfléchir sur les moyens de repartir au pouvoir. Depuis 1997, la réalité politique a fait que nous restons à l’opposition pour préparer l’alternance et c’est cela le fonctionnement démocratique. On est à l’opposition pas pour y demeurer et même au pouvoir pas pour y rester indéfiniment non plus, il faut l’alternance. Nous sommes des démocrates convaincus, des républicains et il faut qu’on s’en donne les moyens mais pas par la violence. », a-t-il souligné.

La tâche ne sera pas facile, a reconnu Pascal Tsaty Mabiala qui compte surtout sur les jeunes et les femmes du parti. « C’est notre responsabilité, c’est votre responsabilité », a-t-il lancé.

Abordant le volet économique du pays, le premier secrétaire de l’Upads s’est, entre autres, appesanti sur le programme de municipalisation accélérée qui a été, selon lui, une mauvaise politique pour développer l’arrière-pays. Certes, a-t-il souligné, beaucoup de réalisations ont été faites mais de façon trop rapide. « En six ou douze mois, il fallait un stade, un aéroport, un palais dans une même localité. Il fallait au contraire procéder par la décentralisation. C’est par le biais de la décentralisation qu’on allait voir nos départements se reconstruire avec tous les secteurs multiplicateurs d’emplois. », a argumenté le premier secrétaire de l’Upads, désormais chef de file de l’opposition congolaise. Il a enfin appelé les militants de son parti à l’unité et la cohésion pour d’autres victoires à l’avenir.

 

Annulation de l’élection de septembre 2016 du CSLC

«l’arrêt de la Cour Suprême n°24/GCS du 19 octobre 2017 et l’arrêt n°129 du 06 décembre 2017 de la Cour d’Appel», annulent cette élection ayant permis d’élire le nouveau vice-président et la nouvelle secrétaire-comptable.

La Cour Suprême et la Cour d’Appel du Congo ont par arrêts respectifs publiés aux mois d’octobre et de décembre 2017, prononcé l’annulation de l’élection du 22 septembre 2016 organisée par le Conseil Supérieur de la Liberté de Communication (CSLC), ayant permis d’élire deux nouveaux membres du bureau de cette institution de régulation des médias.

Les documents reçus, notamment «l’arrêt de la Cour Suprême n°24/GCS du 19 octobre 2017 et l’arrêt n°129 du 06 décembre 2017 de la Cour d’Appel», annulent cette élection ayant permis d’élire le nouveau vice-président et la nouvelle secrétaire-comptable, précisément Zéphirin Dibangou et Adeline Ndoundou.

Ces deux institutions condamnent le CSLC aux dépens, rapportent les documents. Le verdict de ces deux hautes juridictions du pays met ainsi fin au litige opposant le CSLC aux deux membres en l’occurrence Claude Antoine Siassia, vice-président sortant et Hobain-Mongo Bienvenue Gertrude, secrétaire-comptable sortante.

Les deux membres sortants de l’ancien bureau du CSLC reprochent à cette institution d’avoir organisé une élection le 22 octobre 2016, pour compléter le nouveau bureau, sans respecter les clauses prescrites dans le règlement intérieur de la session élective des membres du Conseil.

En effet l’article 3 du règlement intérieur de la session élective des membres du CSLC dispose que «Le présidium des travaux est composé du Président du CSLC assisté du Conseiller aux institutions du Président de la République».

Le CSLC organe de régulation des médias au Congo est dirigé par un bureau de trois membres. Le président de l’institution est nommé par le Chef de l’Etat et les deux autres membres sont élus par les autres Hauts conseillers au cours d’une session élective. Le CSLC compte 11 membres, rappelle-t-on.

Zone économique de Pointe-Noire : le Congo et la Chine examinent le plan conceptuel

Les deux parties se sont retrouvées le 29 janvier, à Brazzaville, pour peaufiner la dernière version du document.

La délégation congolaise a été conduite par le ministre en charge des Zones économiques spéciales (ZES), Gilbert Mokoki, et celle de la Chine par le président du conseil d’administration de la société China overseas infrastructure development and investment corporation limited (COIDIC) et vice-président du Fonds de développement Chine-Afrique, Zhou Chao.

« Trois rapports ont été faits dans le cadre des études de faisabilité de la ZES de Pointe-Noire. Aujourd’hui, nous recevons une forte délégation pour faire le point des études », a lancé le ministre Mokoki.

Il a informé la partie chinoise de l’adoption par les deux chambres du parlement de la loi portant création de la ZES de Pointe-Noire, de l’examen en cours au niveau du gouvernement du projet des statuts de l’agence de planification des ZES, ainsi que du renouvellement de la commission chargée des expropriations.

« Nous renouvelons notre engagement de réaliser ce projet dans le cadre du partenariat stratégique entre le Congo et la Chine », a déclaré Gilbert Mokoki.

Réagissant sur les expropriations, le chef de la délégation chinoise a souligné qu’il serait difficile, sans celles concernant la première phase de 8,1km, pour développer le projet. Zhou Chao a signifié que la société COIDIC prenait à bras le corps la seconde phase des études de la ZES de Pointe-Noire, annonçant la sélection des sociétés chargées de réaliser les études techniques et économiques de ce projet.

Pendant son séjour à Pointe-Noire, le président du conseil d’administration de COIDIC a lancé les études du quai multifonctions et de la voie d’accès à la ZES, d’une longueur de 15km.

Le Congo et la Chine seront amenés à créer une société qui assurera le fonctionnement et la gestion de la ZES de Pointe-Noire. Actuellement, les documents relatifs à la mise sur pied de ladite société sont en cours d’élaboration.

Rappelons qu’en 2016, un accord a été conclu à Beijing, en Chine, entre les deux parties pour la réalisation des études de faisabilité de la ZES de Pointe-Noire par la société COIDIC.

Une mission de la BAD attendue à Brazzaville

La délégation de l’institution financière sera conduite par le directeur du département de la gouvernance, Abdoulaye Coulibaly, et échangera avec les autorités congolaises sur un possible appui budgétaire et institutionnel.

La mission d’identification et de préparation d’un appui budgétaire et institutionnel de la Banque africaine de développement (BAD) vient en soutien au programme financier et économique en cours de négociations entre la République du Congo et le Fonds monétaire international. Durant son séjour dans la capitale congolaise, la délégation de la BAD a prévu rencontrer les ministères sectoriels tels que le Plan, les Finances et le budget, les Mines, l’Agriculture et les PME.

L’arrivée de la mission intervient quelques mois après la demande d’appui formulée par le gouvernement congolais, en juin 2017, auprès de cette institution financière panafricaine. Celle-ci devrait accompagner le Congo dans la mise en œuvre des réformes macroéconomiques et financières et du projet de développement économique et social.

La ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Ingrid Olga Ebouka-Babackas, venait de prendre part, à la mi-janvier 2018, au siège de la BAD à Abidjan, en Côte d’Ivoire, à la réunion de consultation régionale Afrique centrale des gouverneurs de la Banque panafricaine. Sa mission de travail a permis, sans doute, d’accélérer ce processus de coopération avec la BAD.

En marge des assises d’Abidjan, la ministre du Plan a eu des entretiens avec les dirigeants de la banque sur les modalités de mise en œuvre de l’apport de la BAD en faveur du Congo, dans le cadre d’un plan stratégique.

Outre cette question, la délégation congolaise est parvenue à convaincre son partenaire d’une aide au projet de soutien à la diversification économique, à la mise en place du Plan national de développement 2018-2022 et à l’installation d’un bureau local de la BAD à Brazzaville.

De manière générale, la BAD s’est engagée à accompagner les Etats de la zone Cémac dans la relance de la croissance et du développement, avec en toile de fond, les réformes de l’environnement macroéconomique, la diversification économique et l’emploi, l’augmentation générale du capital et les innovations du Fonds africain de développement.

 

Transports: une pénurie de carburant perturbe le trafic aérien intérieur

Signé du ministre des Hydrocarbures, le communiqué annonçant cette nouvelle précise que cette pénurie de carburant de type +Jet A+(carburant particulier destiné aux aéronefs ) est due à des problèmes de raffinage.

Les rotations d’avions sont perturbées depuis quelques jours entre Brazzaville et Pointe-Noire, les deux principales agglomérations du Congo. »Le gouvernement de la République informe l’opinion nationale et internationale que notre pays connaît depuis quelques jours des perturbations de son trafic aérien », selon un communiqué signé par Jean-Marc Thystère-Tchicaya, ministre des Hydrocarbures.

« Ces perturbations sont dues (..) à une pénurie de carburants de type +Jet A+, carburant particulier destiné aux aéronefs », a-t-il ajouté.

Depuis novembre 2016, l’avion est le moyen le plus sûr pour rejoindre Pointe-Noire, dans l’extrême sud du pays, à partir de Brazzaville, les trafics ferroviaire et routier étant obsolètes en raison de l’insécurité liée aux violences dans le département du Pool.

« Il a été constaté, après la dernière importation de Jet A réalisée par notre pays, que les produits concernés ne répondaient pas aux spécifications techniques et légales prévues en République du Congo« , selon le texte.

A en croire le gouvernement, la Congolaise de raffinage ( raffinerie nationale basée à Pointe-Noire) n’a pas permis de compenser le déficit de carburant dans ce petit pays d’Afrique centrale d’environ cinq millions d’habitants.

Producteur de pétrole, le Congo importe cependant une partie de ses consommations en produits pétroliers raffinés, pour lesquels la demande nationale est supérieure à la production locale.

Soutenir la mise en place d’une plate-forme de formations des enseignants

L’initiative a été annoncée à Brazzaville par la représentante de l’Unesco au Congo, Mme Ana Elisa de Santana Afonso.

«Nous sommes en ce moment en train de soutenir la mise en place d’une plate-forme de formation des enseignants pour une assurance de la qualité de l’enseignement», a annoncé, le 23 janvier à Brazzaville, la représentante de l’Unesco au Congo, Mme Ana Elisa de Santana Afonso.

La représentante de l’institution onusienne a fait cette annonce, en présence du coordonnateur régional de l’éducation au bureau de Yaoundé, M. Hilaire Mputu, et de Mme Fatou Niang de l’Unesco/Paris,  à l’issue d’un entretien avec le ministre de l’enseignement supérieur, M. Bruno Jean Richard Itoua.

Considéré comme l’une des priorités du gouvernement, le projet de la plate-forme de formation des enseignants se trouve renforcé avec l’encadrement effectif des enseignants. «Jusqu’à présent, nous avons formé 800 enseignants en Technologies de l’information et de la communication (TIC) et en Technologies de l’information et de la communication appliquées à l’éducation (TICE)», a fait savoir Mme Ana Elisa de Santana Afonso.

Au cours de l’entretien, Mme Santana Afonso et la délégation de l’Unesco ont, entre autres, évoqué avec M. Itoua la question de la révision et de l’évaluation de la Stratégie sectorielle de l’éducation 2015-2025 ainsi que celle de l’excellence au niveau de l’enseignement supérieur, notamment la mise en place d’une agence d’assurance qualité. Cette dernière question a trait à l’adéquation entre la formation et l’emploi ainsi qu’à l’orientation scolaire.

Ce projet, a-t-on appris, est financé par la Chine à hauteur de huit millions de dollars, soit environ quatre milliards de FCFA. Cette aide intervient dans le cadre de l’accord de fonds en dépôt passé entre l’Unesco et la Chine pour le soutien des activités de cette organisation onusienne en faveur de l’éducation en Afrique pour un enseignement de qualité.

Selon Mme Santana Afonso, grâce à ce projet, plusieurs réalisations ont été faites au Congo, parmi lesquelles la mise en place d’une bibliothèque virtuelle et des salles équipées pour la formation présentielle des enseignants dans six localités du pays.

Au regard du retrait des Etats-Unis d’Amérique (USA) et de l’Israël de l’Unesco, Mme Ana Elisa de Santana Afonso a dit que l’institution onusienne est prête à poursuivre ses missions avec les ressources qu’elle pourra mobiliser.

Pour ce qui concerne le Congo, elle a lancé un appel aux agences du système des Nations Unies qui œuvrent dans le domaine de l’enseignement, aux mécènes et aux partenaires pour une contribution au développement de l’éducation dans ce pays.

Dix affaires à la deuxième session ordinaire administrative

Cette session ordinaire de l’Assemblée nationale est prévue du 1er février au 10 avril prochain, selon le deuxième secrétaire de l’Assemblée Nationale.

Au total, 10 affaires seront traitées au cours de la session ordinaire administrative, du 1er février au 10 avril prochain, a annoncé le deuxième secrétaire de l’Assemblée Nationale, M. Joseph Kignoumbi Kia-Mboungou.

Cette annonce a été faite lors de la deuxième conférence des présidents qui se tient une semaine avant l’ouverture d’une session entre le gouvernement et l’Assemblée Nationale pour faire le point des sessions passées et fixer l’ordre du jour de la session qui va se tenir conformément à la constitution et au règlement intérieur de cette institution. Cette réunion s’est tenue en présence du Premier ministre, chef du gouvernement, M. Clément Mouamba, et du ministre des affaires foncières et du domaine en relation avec le Parlement, M. Pierre Mabiala.

Selon lui, au cours de cette deuxième session ordinaire administrative qui aura lieu du 1er février au 10 avril prochain, les députés vont nommer le rapporteur général et les rapporteurs spéciaux ainsi qu’une commission d’apurement pour le budget de l’Assemblée Nationale selon les dispositions de la loi portant régime financier de l’Etat.

A cet effet, M. Kignoumbi Kia-Mboungou a indiqué que c’est une obligation de nommer, au cours de la première session administrative de l’année, le rapporteur général pour les recettes selon les missions de cette institution de contrôle, conformément à la nouvelle loi portant régime financier de l’Etat dans le cadre de la CEMAC. Les rapporteurs spéciaux vont s’occuper des dépenses et la commission, quant à elle, l’apurement des comptes de l’Assemblée Nationale.

Aussi, a-t-il dit, l’Assemblée Nationale va également plancher sur les affaires reportées lors de la session passée, à savoir le conseil supérieur de la magistrature, le conseil consultatif des personnes vivant avec handicap, le conseil économique, social et environnemental, la cour constitutionnelle et les accords bilatéraux et multilatéraux qui sont juridiques.

Rappelons qu’au terme des dispositions du règlement intérieur, il y a des affaires qui peuvent survenir au cours des sessions et ces affaires sont intégrées à cet effet.

Dissolution de la maison militaire du chef de l’Etat

La maison militaire du président de la République a eu pour locataire, pendant près de 20 ans, l’Amiral Gombe.

Le ministre d’Etat, directeur de cabinet du Président de la République, M. Florent Ntsiba, a réceptionné le 25 janvier à Brazzaville, le rapport de la commission mixte présidence de la République et la défense nationale, chargée de faire l’état des lieux de la maison militaire de la présidence de la République, en vue de sa dissolution.

Ce rapport qui rend compte du travail effectué par la commission mise en place par décret n° 2018-3 du 3 janvier 2018, s’est articulé sur 3 points essentiels, à savoir le rappel des orientations du secrétaire général de la présidence de la République, en sa qualité de superviseur ; la catégorisation du personnel de la maison militaire en fonction de leurs structures d’origine ; l’identification et le contrôle des infrastructures, du matériel, de la documentation et des équipements.

Cette commission, sous la supervision du secrétaire général de la présidence de la République, M. Jean Baptiste Ondaye, a eu pour supports le travail des documents relatifs aux états du personnel, des équipements, du matériel, de la documentation et des structures de la maison militaire du Président de la République.

A cet effet, la commission a inspecté le cabinet militaire du Président de la République, la direction de défense et sécurité, la direction de la logistique et des infrastructures, la direction de la documentation, la direction de la sécurité militaire, la direction des transmissions, la direction des ressources humaines, la direction de l’administration et des finances et la direction des opérations.

Après ce travail, le résultat obtenu par la commission fait état de près de 201 agents ayant appartenu à la maison militaire du Président de la République. Il s’agit des agents déjà admis à faire valoir leur droit à la retraite, des agents à mettre à la disposition de la fonction publique, le personnel à mettre à la disposition du ministère de la défense nationale, le personnel civil à l’armée, le personnel de la gendarmerie nationale, le personnel appartenant  aux forces armées congolaises.

Le personnel à mettre à la disposition du ministère de l’intérieur, le personnel à mettre au commandement de la garde républicaine, le personnel à mettre à la direction générale de la sécurité militaire, le personnel à mettre à la disposition de la présidence de la République ont été aussi recensés. La commission a contrôlé, entre autres, les quatre sites qui ont abrité les agents de la maison militaire du président de la République, à savoir le palais du peuple, le bâtiment du centre d’information et de la recherche de l’armée, le bâtiment de l’ex radio Congo et les locaux de la DGST à Mpila.

La commission a fait plusieurs suggestions, notamment l’initiation des actes mettant fin aux différentes fonctions et certificats de cessation des services des agents ayant servi à la maison militaire du Président de la République, procéder au redéploiement du personnel selon les catégories, trouver la possibilité pour rattraper la situation des agents civils qui sont en instance de recrutement, instruire le commandement de la garde républicaine pour la récupération immédiate des armes individuelles détenues par certains agents, remettre à leurs administrations d’origine les locaux utilisés par la maison militaire.

Il s’agit des locaux de l’ex radio Congo, du CIRAC, de la sécurité présidentielle et le site situé au sous-sol du secrétariat général du gouvernement. La maison militaire du Président de la République a eu pour locataire, pendant près de 20 ans, l’Amiral Gombe, a-t-on indiqué.

«J’accuse solennellement réception des différents effets qui m’ont été remis ce jour devant vous. J’en ferai fidèlement compte rendu à son Excellence M. le Président de la République, Chef de l’Etat», a conclu M. Florent Ntsiba.

Lancement du guide électronique de l’investissement

Ce guide a été élaboré avec l’appui de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement et de la Commission Economique des Nations unies pour l’Afrique.

Un outil pour la pratique des affaires au Congo, dénommé «Guide électronique de l’investissement», a été mis en place, le 24 janvier à Brazzaville, par l’Agence pour la Promotion des Investissements (API), en vue d’aider les opérateurs économiques nationaux et étrangers à avoir facilement accès aux informations liées à leurs activités.

Cette interface comporte des données nécessaires pour investir au Congo, entre autres des renseignements sur le Centre de Formalités des Entreprises, les douanes, les impôts, le foncier, les mesures incitatives à l’investissement et les régimes d’investissement privilégiés.

Le Congo dispose d’un ensemble de textes relatifs à l’investissement qui nécessite une meilleure vulgarisation, a fait savoir le directeur de cabinet du ministre de l’économie, de l’industrie et du portefeuille public, M. Jean Raymond Dirat, lors du lancement de ce site Internet. «Ce guide est un outil qui renforce l’attractivité des investissements», a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il s’agit aussi d’un instrument de recherche et d’aide à la prise de décisions.

Le guide électronique de l’investissement a été élaboré avec l’appui de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) et de la Commission Economique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), a-t-on appris.

Ces deux organisations de l’ONU ont œuvré à la réalisation des guides électroniques de l’investissement de plusieurs pays africains, parmi lesquels le Burkina Faso et le Rwanda.

Selon M. Joseph Baricako, l’administrateur chargé des affaires économiques de la CEA, le Congo est le premier pays de l’Afrique centrale à se doter de cette plateforme électronique. A son avis, ce guide est le fruit de la collaboration entre la République du Congo, son institution et la CNUCED.

Avec l’option prise par le Congo de diversifier son économie largement dépendante du secteur pétrolier, cet outil est arrivé à point nommé pour faciliter les investissements dans d’autres secteurs.

A ce titre, il devrait assurer aux investisseurs l’accès aux informations indispensables à la création d’entreprise, au recrutement de la main d’œuvre, à l’obtention d’un permis de conduire.

De l’avis de la directrice générale de l’API, Mme Annick Patricia Mongo, cette plateforme électronique dispose des informations pertinentes qui permettent à «ceux qui sont à l’extérieur de savoir ce qui se fait exactement dans notre pays».

L’API a été Créée en 2014, a-t-on rappelé. Elle a pour missions de contribuer à l’amélioration de l’environnement des affaires, de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière d’investissement à travers les activités de promotion et de facilitation des investissements privés, de concevoir et de promouvoir une image de marque susceptible d’attirer les investisseurs potentiels au Congo.

Le budget exercice 2018 de la CNSS en baisse de 2,59%

Adopté le 24 janvier à Brazzaville, ce budget s’élève à 70 milliards 662 millions 478.000 de FCFA contre 72 milliards 489 millions  117.000 de FCFA en 2017.

Le Conseil d’Administration de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) a adopté, le 24 janvier à Brazzaville, le budget exercice 2018, en recettes et dépenses, au montant de 70 milliards 662 millions 478.000 de FCFA contre 72 milliards 489 millions  117.000 de FCFA, soit une baisse de 2,59%.

Le conseil a adopté ce budget contre celui de l’exercice 2017, avec un montant qui s’élevait à 56 millions 083.044 de FCFA, soit 79,37% pour les dépenses principales et prioritaires de l’organisme, à l’issue des travaux de la session ordinaire budgétaire, qui a réuni les administrateurs, le directeur général et les directeurs centraux.

«Au regard de la situation économique et financière du pays, nous avons adopté un budget ambitieux. C’est pourquoi j’invite la direction générale, l’ensemble du personnel de la CNSS à mobiliser toutes les énergies nécessaires pour aller au-delà des efforts fournis en 2017», a exhorté le président du Conseil d’Administration, M. Christian Barros.

A cet effet, il a cité le Président de la République, à l’occasion de son message à la Nation, le 30 décembre 2017, devant le Parlement réuni en congrès, «S’agissant des pensions, j’interpelle surtout certains établissements publics qui prélèvent des pensions sociales, mais ne les reversent pas aux caisses de la sécurité sociale, ceci pour financer leur fonctionnement. Cette attitude ne peut pas permettre aux travailleurs ayant cotisé toute leur vie active, de jouir de leurs pensions à la retraite. Je demande au gouvernement de mettre instamment fin à cette pratique malveillante».

Pour M. Barros, «il s’agit d’un coup de pouce inestimable qui est donné par le premier magistrat de la République dans nos actions de recouvrement à l’encontre des entreprises d’Etat, des établissements publics et à budget de transfert. Plusieurs secteurs  d’activités de l’économie nationale ont connu la fermeture des entreprises et de nombreuses pertes d’emplois, avec pour conséquence une baisse considérable des cotisations sociales, en raison de la récession économique et financière due à la baisse drastique des cours du baril de pétrole.

A l’issue de cette session budgétaire, le Conseil a adopté quelques délibérations, à savoir l’adoption du procès verbal de la session ordinaire budgétaire du 26 janvier 2017, l’acte du rapport d’activités 2017 du directeur général, l’adoption du plan d’actions 2018 de la Caisse et la délibération donnant quitus à la publication des résultats de la commission de recours gracieux.

Félicitant le directeur général et toute son équipe  pour la performance qui a été réalisée, M. Barros a rappelé qu’à «l’orée de cette année 2018, les indicateurs macroéconomiques ne se sont pas améliorés. Du coup,  le Congo continue à subir les effets induits de la récession économique. C’est pourquoi il nous faut redoubler d’efforts et faire preuve d’abnégation afin d’assurer le fonctionnement régulier de notre organisme. Le budget reste l’outil essentiel pour cette réalisation», a-t-il conclu.