Les questions d’œcuménisme et de paix au centre de l’entretien entre l’ACERAC et Denis Sassou-Nguesso

Conduite par l’archevêque de Bangui, cette délégation est venue présenter au Chef de l’Etat congolais, le nouveau président du comité permanent de l’ACERAC.

Le Président congolais, M. Denis Sassou-N’Guesso, s’est entretenu le 2 février dernier à Brazzaville avec une délégation de l’Association de la Conférence Episcopale de la Région de l’Afrique Centrale (ACERAC) sur les questions d’œcuménisme et de paix dans la sous-région.

Conduite par l’archevêque de Bangui, le cardinal Dieudonné Nzapalainga, cette délégation est venue présenter au Chef de l’Etat congolais, le nouveau président du comité permanent de l’ACERAC, l’évêque de Malabo (Guinée Equatoriale). Ce prélat a été récemment consacré à Yaoundé au Cameroun, lors d’une réunion placée sous le thème «Dialogue interreligieux et œcuménisme».

S’exprimant à cette occasion, le cardinal Dieudonné Nzapalainga a noté que la religion est une solution de paix entre les peuples. «Nous devons ouvrir les portes du dialogue à l’intérieur de nos communautés chrétiennes avec d’autres religions pour nous connaitre, nous estimer, nous respecter, et surtout cheminer ensemble vers la cohésion, l’acceptation des uns et des autres», a-t-il souhaité.

Par ailleurs, l’ACERAC a tenu à remercier le Chef de l’Etat congolais pour son acte de générosité posé à l’endroit de l’église catholique, pour la construction de son siège de Brazzaville, ainsi que pour la construction du musée-galerie érigé dans l’enceinte de la basilique Sainte Anne de Brazzaville, à Poto-Poto, dans le 3ème arrondissement de la capitale congolaise.

La délégation de l’ACERAC était accompagnée, entre autres, de l’évêque d’Owando, Mgr Victor Abagna-Mossa. Le cardinal Dieudonné Nzapalainga avait célébré une messe d’action de grâce à la basilique Sainte Anne de Poto Poto, le 15 octobre 2017, en présence du Président de la République et d’autres autorités congolaises, rappelle-t-on.

Arrêté par la police, un voleur se confesse : «J’ai volé pour payer la dot de ma fiancée »

Le présumé voleur sera donc déféré au parquet en attendant son jugement.

Les faits se passent à Madingou dans le département de la Bouenza (sud). Justin Mabiala, 46 ans, a été arrêté mercredi après-midi par la police de la ville au moment où il tentait de dérober 35.000 FCFA à une vendeuse. Implorant le pardon, l’homme confie qu’il a agi à cause de la pression de la part de sa fiancée et sa famille pour payer la dot était trop pour lui.

«Je n’ai jamais volé dans ma vie, c’est la première fois. Il y a la crise dans le pays. Difficile pour moi de trouver un emploi dans la ville. Ma fiancée s’est enfuie de ma maison depuis deux mois et je l’ai suppliée de revenir, mais elle m’a dit qu’elle reviendrait à condition que je vienne payer d’abord sa dot, ce qui m’a poussé à voler », a confié M. Mabiala aux forces de l’ordre pour justifier de but en blanc la raison de son larcin.

Le présumé voleur sera donc déféré au parquet en attendant son jugement.

Dolisie : Accident mortel sur la RN3, le véhicule du député de Moungoundou sud impliqué

Trois morts sur le carreau: Grace Doukanda-Makindi, 22 ans; Badinga Mouyama, 19 ans et Bride Nimi, 18 ans.

Un élève en classe de terminale au lycée de Dolisie dans le Niari (sud), Grace Doukanda-Makindi, 22 ans, a été tuée dans un accident de la route mercredi soir sur la RN3. Deux de ses amis ont été sérieusement blessés. Il s’agit de Badinga Mouyama, 19 ans et Bride Nimi, 18 ans.

Le véhicule de marque Toyota immatriculé 499 G K 6 appartenant au député de Moungoundou sud, M. Ditengo a fauché les trois jeunes élèves marchant sur le trottoir de la chaussée.

Le véhicule, roulant à tombeau ouvert,  à 19h45, était conduit par le chauffeur du député, Joël Mampaka, 42 ans, de nationalité congolaise.

Il a été placé en garde à vue pour enquête au commissariat de Dolisie. Les deux jeunes blessés ont été évacués à Pointe-Noire, la capitale économique du Congo, pour des soins.

Un drame de la route qui pourrait donc avoir des conséquences dans la circonscription de Moungoundou sud où M. Ditengo est élu.

Des avocats français à l’assaut des dossiers Mokoko et Okombi-Salissa

Il s’agit d’Eric Dupont-Moretti qui suit le dossier de très près au bord de la Seine et qui doit défendre l’Etat congolais et Gérard Devillers.

Le procès de Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi-Salissa, opposants du régime de Brazzaville, arrêtés après la présidentielle de mars 2016, pour « atteinte à la sûreté de l’Etat et détention d’armes de guerre », mobilise une dizaine de pénalistes, dont plusieurs robes parisiennes.

Il s’agit d’Eric Dupont-Moretti qui suit le dossier de très près au bord de la Seine et qui doit défendre l’Etat congolais et Gérard Devillers. Ils seront assistés de leurs confrères congolais, Armand Okoko et Emmanuel Oko, ex bâtonnier de l’ordre de Brazzaville.

Pour sa part, le général à la retraite, Jean-Marie Michel Mokoko a recouru à Jessica Finelle qui a défendu Karim Wade, le fils de l’ex président sénégalais, en 2013 aux côtés de Pierre-Olivier sans oublier les trois robes noires congolaises, Yvon-Eric Ibounaga, Ludovic Désiré Essou et Christian Locko qui ont défendu le colonel Marcel Ntsourou décédé en février dernier après un « malaise » dans sa cellule.

Deux pénalistes parisiens, Manuel Abitbol et Staphanie Le Meignen ont été contacté par la famille Okombi-Salissa. Yvon-Eric Ibounaga, Ludovic Désiré Essou et Christian Locko défendent également l’ex baron du Parti congolais du travail (PCT, parti au pouvoir) sans oublier l’avocat sénégalais, Boukounta Diallo.

Maintes fois reporté, le procès de Jean Marie Michel Mokoko, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars 2016, devrait se tenir au premier trimestre de cette année.

Cette annonce a été faite par le président congolais, Denis Sassou Nguesso le 30 décembre dernier devant le parlement réuni en congrès à Brazzaville.

«J’émets le vœu en tant que garant des institutions, que s’ouvre courant premier trimestre de l’année 2018, le procès des citoyens actuellement en garde à vue prolongée accusés d’avoir troublé l’ordre public ou porté atteinte à la sureté de l’Etat lors des scrutins référendaire et présidentiel de 2016 », a déclaré le président Denis Sassou Nguesso.

Une volonté manifeste de libérer tous les prisonniers politiques de toutes les prisons congolaises.

Le Congo est actuellement très mal géré selon Jean-Claude Ibovi

Abordant la crise qui paralyse le département du Pool, Jean-Claude Ibovi a cependant salué la décision du président congolais, qui s’inscrit dans le cadre du retour définitif de la paix dans le Pool.

Le président du Mouvement pour la démocratie et le progrès (MDP/majorité présidentielle), Jean-Claude Ibovi a déclaré récemment à Brazzaville, que le « Congo est actuellement très mal géré ».

«Le Congo ne connaît pas un problème de ressources, mais celui de la gouvernance publique. Le gouvernement devrait élaborer un collectif budgétaire pour justifier la destination des fonds publics accumulés entre-temps », a déclaré Jean Claude Ibovi.

On rappelle que la chute des prix des matières premières, notamment le pétrole, a occasionné une crise financière dans plusieurs pays du monde. Et, les pays de la CEMAC ne sont pas épargnés. C’est le cas du Congo-Brazzaville où la crise a touché tous les secteurs d’activités partant du public au privé.

Et pourtant, le pays avait 4.000 milliards de francs CFA de budget annuel, 5% de taux de croissance et 1.000 milliards d’épargne budgétaire en 2013.

Abordant la crise qui paralyse le département du Pool (sud) depuis avril 2016, Jean-Claude Ibovi a salué la décision du président congolais, Denis Sassou Nguesso qui s’inscrit dans le cadre du retour définitif de la paix dans le Pool.

«Il était temps que le président Denis Sassou Nguesso prenne son courage pour mettre un terme à la crise du Pool que d’aucuns ont voulu transformer en un fonds de commerce », a révélé le président du MDP avant de déplorer le fait que cet acte salutaire intervient avec un léger retard pendant que cette crise a occasionné plusieurs pertes en vies humaines.

Crise dans le Pool: « Le fusil ne nous apportera rien », estime Mgr Anatole Milandou

L’archevêque métropolitain de Brazzaville, président de Caritas du diocèse de la capitale qui a assisté, le 7 février, à la cérémonie de remise de dons aux déplacés du Pool, à la paroisse Saint-Benoît de Nganga-Lingolo, a interpellé les femmes de ce département en proie souvent aux conflits armés.

Remerciant l’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Todd P. Haskell, pour les multiples gestes de son pays à l’égard des déplacés du Pool, Mgr Anatole Milandou n’a pas mâché ses mots lorsqu’il s’est adressé aux parents des enfants. « Ce que nous devons enseigner aux élèves, c’est le cahier, c’est le stylo, c’est aller à l’école. Le fusil ne nous apportera rien. Nos parents du Pool l’avaient vite compris, ils ont envoyé les enfants à l’école et on sait comment les cadres du Pool étaient très célèbres. Mais aujourd’hui, on repart vers le fusil, je crois que cela ne nous emmène pas à grand-chose. Ce que j’ai dit un jour et les gens m’en ont voulu d’avoir dit cela », a réitéré l’archevêque métropolitain de Brazzaville, originaire du département du Pool.

Quelque peu remonté du comportement des jeunes du département du Pool, Anatole Milandou a rappelé que lorsqu’il avait été nouvellement muté au siège de Brazzaville, il avait réhabilité le dispensaire de Goma Tsé-Tsé avec l’appui de Catholic Relief Services. « Vous savez, après ce qui s’était passé, c’est encore parti. À Linzolo, j’ai appris que le dispensaire a été martyrisé. Ils ont pillé l’hôpital de Linzolo et tout dernièrement, c’est la sœur qui est venue encore pour dire Monseigneur, il faut signer des papiers pour demander de l’aide de secours pour sa réhabilitation. Ah bon ! C’est difficile », a déploré l’homme de Dieu.

L’autre structure que Mgr Anatole Milandou a regrettée, c’est l’école de Makana qui dispose également d’un internat de quarante lits pour les jeunes filles. En effet, selon lui, cette école qui devrait ouvrir ses portes, depuis bientôt une année, est restée fermée à cause du banditisme de grand chemin. « Devant tout cela, il y a une certaine note d’amertume qui fait qu’il ne faut peut-être pas trop parler. Quand cela va finir, quand cela cessera ? Voilà ma grande question. C’est bien, aide-toi et le ciel t’aidera, il ne faut pas faire perdre du courage aux mamans, il faut prendre espoir », a-t-il conseillé.

Le général Dabira transféré à la Maison d’arrêt de Brazzaville

Placé en détention préventive depuis le 11 janvier, le général congolais Norbert Dabira a été transféré mardi à la Maison d’Arrêt de Brazzaville. Il est soupçonné d’avoir initié un projet de « coup d’Etat ». Alors que son complice présumé le général Nyanga-Mbouala n’est toujours pas interpellé.

L‘étau se resserre davantage autour du général Nobert Dabira. Après avoir passé 26 jours en détention préventive, l’ancien commissaire chargé de la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants séjourne depuis le 6 février à la Maison d’Arrêt de Brazzaville. Ce, après son audition par le procureur de la République André Oko-Ngakala. « Cela voudrait dire que l’enquête a pris un tournant décisif. Après l’investigation matérielle menée à la DGST et si cette détention à la maison d’arrêt se confirme, on entrerait désormais dans la phase d’instruction proprement dite », s’est félicitée source gouvernementale citée par Jeune Afrique.

Une instruction qui aiderait certainement à comprendre cette histoire de tentative de coup d’Etat contre Sassou-Nguesso. Selon des médias jugés proches du régime de Sassou-Nguesso, il s’agirait d’une conversation téléphonique interceptée par les services de renseignements. Dabira aurait proposé au général Ngatsé Nyanga-Mbouala, directeur de la sécurité présidentielle d’abattre l’avion du président congolais. Le général Ngatsé Nyanga-Mbouala serait donc complice du général Dabira.

Malheureusement, déplorent les proches du général Dabira, Nyanga-Mbouala bien que limogé de son poste, n’est pas interpellé. Seul le procès pourrait aider à comprendre le rôle que chacun de ces deux généraux aurait joué dans ce projet avorté.

Sans oublier les disparus du Beach
Or, même s’il peut être innocenté lors d’un éventuel procès, un autre ennui judiciaire attend le patron de la chaîne de télévision privée DRTV. Cette fois-ci en France pour « crimes contre l’humanité », dans le cadre de l’affaire dite des disparus du Beach déclenchée en avril 1999.

Des Congolais s‘étaient réfugiés en RDC du fait des combats entre forces loyalistes (force publique régulière, miliciens cobras, militaires angolais, etc.) et Ninjas de Frédéric Bintsamou alias Pasteur Ntumi. Suite à un accord tripartite entre les gouvernements des deux Congo et le HCR, ces réfugiés devraient rentrer au Congo par voie fluviale. Mais, arrivés au débarcadère de Brazzaville, certains disparaissent. Des ONG et des proches avaient estimé à plus de 300 le nombre de disparus alors que le régime de Brazzaville a évoqué un chiffre avoisinant le nombre 80.

Au procès d’août 2005 à Brazzaville, Norbert Dabira, inspecteur général des armées au moment des faits et les 13 autres accusés sont acquittés « faute de preuves », selon l’expression de Charles Émile Apesse, président de la chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Brazzaville. Laquelle chambre condamna toutefois l’Etat à indemniser les ayants droits des victimes.

Mais, si le régime de Sassou estime que cette affaire est déjà close, en ce « qu’on ne peut pas juger deux fois une affaire », l’affaire des disparus du beach reste pendante en France. De hautes personnalités congolaises proches de Sassou restent ainsi dans la ligne de mire de la justice française. Parmi ces dignitaires, Norbert Dabira qui est poursuivi pour crimes contre l’humanité.

Le régulateur met en garde contre les fraudes aux appels manqués

En République du Congo, l’Agence de régulation des communications électroniques et des Postes (Arpce) a enregistré une recrudescence des fraudes aux appels manqués dans le pays.

« Depuis quelques mois, une forme de fraude téléphonique sévit au Congo, il s’agit des Wangiri encore appelés fraude avec les appels manqués ou Ping call. Wangiri est un terme japonais qui signifie « sonne et coupe ».

L’arnaque qui fait de nombreuses victimes dans le monde a plusieurs variantes. Dans certains cas, les victimes reçoivent un appel qui est interrompu après la première sonnerie. L’écran affiche un appel manqué avec un numéro de téléphone inconnu. En rappelant ce numéro, les victimes tombent sur un numéro payant et leur crédit téléphonique est débité. Une autre variante de l’escroquerie consiste à envoyer aux victimes un SMS leur demandant d’appeler. Ces derniers en le faisant, tombent sur un numéro surtaxé ou un interlocuteur qui essayera de faire durer l’appel le plus longtemps possible et les coûts peuvent être exorbitants », explique le régulateur congolais, qui ajoute que plusieurs cas sont de plus en plus observés au Congo, et les indicatifs des Seychelles ou de la Lettonie sont le plus souvent utilisés.

Pour s’en prémunir, l’Arpce conseille aux abonnés que s’ils ont reçu un appel en absence tellement rapide qu’ils n’ont pas eu le temps de décrocher et qu’ils ne connaissent pas le numéro qui a tenté de les joindre, ne surtout pas rappeler les appels manqués. « Si un interlocuteur cherche vraiment à vous joindre, il rappellera ou vous fera un message ! ». Dans la foulée, l’Arpce, invite les abonnés à dénoncer les appels qui leurs paraissent bizarres au service clientèle de leur opérateur en appelant gratuitement le 121 pour Airtel Congo Brazzaville et le 123 pour MTN Congo. Ils peuvent également contacter le Centre d’écoute des consommateurs de l’ARPCE au 5050 un numéro gratuit pour tous les opérateurs.

Au Congo-Brazzaville, les déplacés du Pool veulent vivre en paix pour de bon

A l’entrée du Pool, province voisine de Brazzaville détruite par les violences armées, un échantillon de mille ménages de déplacés a reçu une importante assistance apportée par l’agence américaine USAID. Au cours de la distribution, ces personnes ont surtout manifesté le désir de retourner dans leur région d’origine après l’accord de paix conclu le 23 décembre dernier.

Assis sur des chaises en plastique à l’ombre d’un arbre dans la grande cour d’une paroisse catholique de Nganga Lingolo, à l’entrée du Pool, les déplacés ont reçu l’aide de l’USAID distribuée par deux agences dont Caritas Congo, dont Alain Robert Moukouri est secrétaire général : « C’est essentiel, parce que ces ménages que nous avons ciblés n’ont pas encore bénéficié de non-vivres. Pour l’instant, ça va couvrir mille ménages. Pour l’instant, nous nous contentons de cette situation », dit M. Moukouri.

Les bénéficiaires ont apprécié l’aide ; mais ils ont surtout manifesté le désir de regagner le Pool après l’accord de paix : « C’est un accord qui est le bienvenu, a dit l’un d’eux. Mais il faut qu’il n’y ait plus la nécessité de signer ce genre d’accord. C’est-à-dire qu’il faut que la haine disparaisse ; que les coups de feu ne soient donnés que pour arrêter des bandits ou pour des entraînements militaires, et non pour pointer quelqu’un. »

Todd Haskell, l’ambassadeur américain au Congo, a plaidé pour le retour d’une paix durable, tout comme l’archevêque de Brazzaville, Anatole Milandou : « Ce que nous devons enseigner aux élèves, c’est le cahier, le stylo et comment aller à l’école. Le fusil ne nous apportera rien. »

Simbou Vili présente son nouvel album au public parisien

L’artiste-chanteuse-plasticienne convie les mélomanes de la musique classée entre rumba, afro-beat et afro pop, à prendre part au cocktail de presse qui sera organisé, le 10 février, à l’occasion de la sortie de son opus « Femme noire ».

L’album Femme noire nous raconte le pouvoir de conteuse avec grande force des paroles écrites à l’encre de l’ADN de Simbou Vili, lancée dans le grand bain de la scène par Nzongo’Soul. En commun avec l’artiste décédé le 10 janvier dernier, la ferme envie de prendre racine dans la tradition dans les aspects sociologiques et philosophiques : Kongo pour l’un et vili pour l’autre.

Depuis ses débuts en musique, il y a près de quinze ans, les albums de Simbou Vili, Mame (2002) ou Africa si Riche (2011) puisent dans les influences traditionnelles teintées de modernité à l’africaine. Chantés avec une performance vocale à la voix de velours, ils nous invitent à l’évasion, au dépaysement et à la réflexion. « Il m’a fallu plusieurs années de travail pour concevoir ce projet », confie l’artiste, se revendiquant de l’héritage culturel de ses ancêtres.

Pour son troisième album, des rencontres artistiques exceptionnelles ont contribué au travail dont les résultats en font une pure merveille. Citons, par exemple, les apports de Théo Blaise Nkounkou à la voix ; Niboma Danos Canta dans la programmation et la réalisation ; Caïen Mandoka à la guitare ; Brice Malonga aux claviers et Patrick Compa pour son implication à la conception du titre Femme noire.

Femme noire, ce sont neuf titres chantés en vili, lingala et français : une variété de thèmes assurée. Dans Kumulongo  au son des tambours du Congo et des rituels d’initiation, c’est le rattachement à la terre des ancêtres. Tandis que Simba, Kombe Ngande ou encore Ya Bal font plutôt référence au passé, mais surtout à la sagesse des anciens, aux valeurs de solidarité qu’il faut cultiver. L’amour est aussi au rendez-vous avec trois autres titres romantiques : Mon Soleil,  Chéri na ngai et Fimile. Simbou Vili complète son album avec Meilleur lendemain, « un cri du cœur qui vient de l’intérieur contre les armes, la pollution, la pauvreté, la justice sociale », explique-t-elle pour cet album qu’elle qualifie « de la maturité ».

« J’espère avoir servi le fruit d’un travail musical élaboré par des mélodies douces pour certaines et entraînantes, voire entêtantes pour d’autres. C’est ma manière de raconter ma nostalgie spirituelle du Congo », affirme Simbou Vili.