Moukala Moukoko et Mathurin Bayi radiés des effectifs des magistrats

Le Conseil supérieur de la magistrature, sur la base des dossiers bien ficelés par la Commission de discipline de cette instance constitutionnelle, a estimé que les deux magistrats avaient quasiment déserté leur lieu de service depuis l’affaire dite du 4 Mars.

Le Conseil supérieur de la magistrature a prononcé le 20 février à Brazzaville la radiation de sept juges pour « faute grave ». Parmi ces cadres de la justice se trouvent Corneille Moukala Moukoko et Mathurin Bayi, respectivement procureur général près la cour d’appel de Brazzaville et président de cette cour, pendant le procès de l’affaire dite du 4 Mars.

Les deux magistrats n’ont plus joué de rôle dans le système judiciaire congolais depuis ce grand procès. Selon certains fonctionnaires du tribunal de grande instance de Brazzaville, ils étaient devenus sans poste et ne savaient plus où travailler. Le Conseil supérieur de la magistrature qui a statué en présence de son présidence, Denis Sassou N’Guesso, sur la base des dossiers bien ficelés par la Commission de discipline de cette instance constitutionnelle, a estimé que les deux magistrats avaient quasiment déserté leur lieu de service.

Si le magistrat hors classe Corneille Moukala Moukoko était devenu président d’un tribunal d’arbitrage spécialisé dans les affaires de sports, le juge Mathurin Bayi lui n’a plus fait planer son ombre dans les couloirs du palais de justice de Brazzaville où il a été président de la cour d’appel. Lors du procès du 4-Mars, ouvert en juillet 2014, les deux hommes s’étaient distingués par un rôle inattendu. Le procureur général avait purement et simplement demandé la relaxe du principal accusé, le colonel Marcel Tsourou, tandis que le président de la cour le suivait dans sa décision, bien que l’officier écopât d’une condamnation, mais avec sursis.

Mais, il n’est encore pas possible de lier leur radiation des effectifs des magistrats du Congo à cette affaire. Le Conseil supérieur de la magistrature a bien motivé sa décision en pointant une mauvaise conduite des deux magistrats qui ne se présentaient plus à lieu de service. C’est comme s’ils avaient eux-mêmes préparé leur sentence qui tombe aujourd’hui.

Cinq autres juges ont également été radiés de la liste des magistrats du Congo. Ceux-là ont commis des fautes extrêmement graves. Nombreux se sont illustrés dans la fraude, l’extorsion de fortes sommes d’argent aux citoyens pour garantir leur libration de la maison. D’autres ont procédé à l’emprisonnement des citoyens sans même prêté l’oreille au présumé coupable, violant ainsi toute la réglementation en la matière.

Les juges Jean Aimé Obengui Ngoka, Steave Arnaud Ngakosso, Alphonse Soumbou, Amour Régis Tchicaya Mokango et Aser Milandou font partie des sept juges radiés entre autres pour obstruction à l’exécution des décisions de justice, liberté des prisonniers contre paiement, abandon des postes de travail, traitements inhumains et dégradants à l’égard des prisonniers, les arrestations arbitraires ou la corruption et la concussion.

Et pourtant, on sait que plusieurs autres magistrats s’illustrent par les mêmes comportements réprimés par l’instance suprême de la magistrature du Congo. Les juges, les procureurs et les greffiers continuent de rançonner les usagers de la justice. Plusieurs justiciables ne bénéficient pas d’une réelle assistance juridique que l’Etat se devait d’apporter, faute d’argent.

Le Conseil supérieur de la magistrature a profité de nommer Henri Bouka comme premier président de la Cour suprême, en remplacement de Placide Lenga qui a enfin fait valoir ses droits à la retraite. Le magistrat hors catégorie de quatrième échelon Gilbert Mouyabi est lui nommé procureur général près la Cour suprême, en remplacement de Georges Akiera qui va aussi en retraite.

Bolloré prévoit une salle de cinéma Olympia à Poto-Poto

La déclaration est du directeur de développement de Canal Olympia en Afrique, le 20 février, à l’occasion de la signature d’un accord avec le maire de Brazzaville, Roger Christian Okemba.

Le directeur de développement de Canal Olympia en Afrique, Lionel Labarre, a déclaré le 20 février à Brazzaville, à l’occasion de la signature d’un accord avec le maire de Brazzaville, Roger Christian Okemba, que le quartier Poto-Poto allait bientôt disposer d’une salle de cinéma.

Roger Christian Okemba et Lionel Labarre ont eu des échanges fructueux dans le cadre des activités que la compagnie mènera durant son exercice au Congo. Le directeur de développement a fait savoir que la salle de cinéma Olympia est un espace culturel qui va être construit dans le 3e arrondissement de Poto-poto, à quelques lieux de la Basilique Sainte-Anne.

« Les salles de cinéma ont déserté le continent Africain », a expliqué Lionel Labarre. C’est ainsi que ce projet vise à redonner aux populations congolaises le goût du cinéma perdu il y’a bien des décennies. Ce même projet facilitera l’émergence des talents cinématographiques. La compagnie Canal Olympia, a confié Lionel Labarre, signera également des partenariats avec des grandes maisons de distributions internationales de façon à alimenter la salle en film réalisés dans les pays d’Outre-mer. Il en sera de même avec des distributeurs africains. Les films qui seront projetés dans une salle Olympia, a dit Lionel, auront le privilège de faire la ronde du reste des salles Olympia.

Cette initiative, en pleine croissance sur le continent Africain engendrera donc au Congo, de l’emploi aux jeunes désœuvrés qualifiés en bâtiment et travaux publics. Ces périodes de constructions pourraient également apporter de la main-d’œuvre à la couche ouvrière. Entre autres métiers probables, figurent le gardiennage et la maintenance.

Près d’une quarantaine de salles de cinéma sont prévues en Afrique, surtout en Afrique Sub-saharienne, a révélé le directeur de développement de cette société. Selon lui, une vingtaine environ sera probablement opérationnelle en fin 2018. Le continent africain compte actuellement 8 salles en exploitation et 4 autres en construction.

La ville côtière de Pointe-Noire dans le département du Kouilou disposera également d’une salle de cinéma Olympia, a conclu dit Lionel Labarre.

Canal Olympia est une succursale du groupe Bolloré.

Route de Ngamakosso : l’érosion s’accentue et la population en souffre

Après avoir fissuré la voie bitumée, cette érosion qui progresse à pas de géant a fini par prendre le dessus sur la voie, en la saucissonnant en deux morceaux, ce, sous le regard impuissant des populations. A la prochaine averse, elle pourrait totalement disparaître.

L’érosion qui se développe au quartier Ngamakosso, dans le  6ème arrondissement de Brazzaville, a englouti une partie de la voie goudronnée, à la suite de la pluie diluvienne tombée aux premières heures de la matinée du 19 février. A la prochaine averse, elle pourrait totalement disparaître. Les populations de cette zone vivent un calvaire pour se déplacer.

Les têtes d’érosions qui se sont amplifiées au quartier Ngamakosso, en emportant des habitations, n’ont pas cessé de faire des victimes. Après avoir fissuré la voie bitumée, cette érosion qui progresse à pas de géant a fini par prendre le dessus sur la voie, en la saucissonnant en deux morceaux, ce, sous le regard impuissant des populations.

Les habitants de ce quartier qui vivent actuellement un véritable calvaire sont obligés de parcourir de longs kilomètres pour trouver un moyen de transport devenu rare à cause de l’impraticabilité de cette route. Ces derniers attendent impatiemment le lancement des travaux de sa réhabilitation.

Une délégation du ministère de l’Aménagement, de l’équipement du territoire et des grands travaux qui est allé constater les dégâts le 20 février, a fait savoir que la destruction de cette voie a été causée par les habitants de cette zone qui se sont caractérisés par des attitudes incongrues en volant sans scrupule la caillasse érigée tout au long pour protéger cette route contre l’état mouvant du sol.

En outre, la détérioration inquiétante, parait-il, est consécutive au refus de décaissement des fonds par le ministère des Finances, pour engager les travaux qui devraient stopper la progression des têtes d’érosions.

La BAD promet une aide de 250 milliards au Congo

L’annonce a été faite le 20 février à Brazzaville, au cours d’une séance de travail entre le directeur général de la Banque africaine de développement (BAD) pour l’Afrique centrale, Ousmane Dore et la ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration sous régionale, Olga Ghislaine Ebouka Babackas.

Le directeur général de la Banque africaine de développement (BAD) pour l’Afrique centrale, Ousmane Dore, a annoncé le 20 février à Brazzaville, au cours d’une séance de travail avec la ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration sous régionale, Olga Ghislaine Ebouka Babackas, que son institution accordera une aide financière de 250 milliards de francs CFA pour permettre au Congo de relancer son secteur agricole.

La BAD entend apporter les projets d’investissements dans les secteurs de l’agriculture et des transports, précisément des infrastructures, a souligné Ousmane Dore.

Sur les zones agroindustrielles, il a laissé entendre que cette institution financière va accompagner le Congo dans l’exploitation de ces vastes espaces, pour la transformation des produits agricoles, tels que la banane, le manioc et le cacao. C’est Pour cette raison que cette institution financière africaine ambitionne dans le cadre du Plan national de développement (PND 2018-2022) de doubler son portefeuille à l’endroit du Congo, ce qui fait qu’il y aura nécessairement un projet pour le développement des chaines de valeur agricole. Ces plateformes permettront la création d’emplois pour la jeunesse.

S’agissant de la deuxième phase du projet national de transport financé par la BAD, elle est financée à hauteur à hauteur de 250 milliards de francs CFA. Cette somme va permettre la finalisation de ce programme.

Olga Ghislaine Ebouka Babackas a indiqué pour sa part que, de façon général, pour l’élaboration du Plan national de développement (PND 2018-2022), le Congo fait recours à ses différents partenaires au développement dont la BAD, afin d’apporter son expertise dans sa réalisation.

Le vice- président de la BAD, Célestin Monga, a notifié que l’objet essentiel de leur visite est de confirmer l’arrivée prochaine du président de la BAD au Congo.

La BAD œuvre en étroite collaboration avec d’autres institutions financières internationales, notamment avec le Fonds Monétaire international (FMI). C’est dans ce cadre que « nous accompagnons le dialogue que le Congo a avec le Fonds Monétaire international (FMI).», a –t- il relevé.

Célestin Monga a fait savoir que le Congo est un partenaire clé de la BAD, et qui dispose d’un potentiel illimité, des ressources humaines et des hommes et surtout des ressources humaines qui regorgeant des qualités intrinsèques, auxquelles il peut se servir pour être le locomotif non seulement niveau de l’Afrique centrale, mais aussi en Afrique. « Nous travaillons à ce que le Congo devienne rapidement un pays émergent », a-t- il poursuivi.

Jean Didier Elongo incarcéré à la maison d’arrêt de Brazzaville

Outre le directeur général du Contrôle des marchés publics, Jean Didier Elongo, trois cadres du ministère de la Santé ont également été écroués.

Présenté devant le juge qui lui a signifié les charges qui pèsent sur lui, Jean Didier Elongo a été placé sous mandat de dépôt et écroué à la maison d’arrêt de Brazzaville mardi.

Il sont quatre prévenus à avoir été placés en détention dans ce dossier portant sur des marchés liés au fonctionnement du CHU à l’époque où le ministre Gilbert Ondongo était ministre des finances.

Outre le directeur général du Contrôle des marchés publics, Jean Didier Elongo, trois cadres du ministère de la Santé ont également été écroués.

Les enquêteurs de la DGST qui ont bouclé leur enquête, ont mis à jour un système de détournement de fonds publics savamment organisé par un réseau bien outillé de « gros bonnets ».

D’autres mis en cause, bénéficiant de certaines immunités conjoncturelles pourraient être inquiétés à leur tour.

Face aux enquêteurs, Jean Didier Elongo aurait à l’évidence coopéré et défini le rôle bien spécifié de chacune des personnes citées dans cette affaire.

Sept magistrats radiés par le Conseil supérieur de la magistrature

Il leur est reproché entre autres griefs : l’obstruction à l’exécution des décisions de justice ; la mise en liberté des personnes détenues à la maison d’arrêt contre paiement, à leur profit personnel, de sommes d’argent ; l’abandon de poste de travail. Les autres décisions de sanction prises par le Conseil consistent à la rétrogradation de deux magistrats.

Au cours de sa session du 20 février à Brazzaville, le Conseil supérieur de la magistrature réuni sous l’égide du président Denis Sassou N’Guesso, a entre autres décisions, prononcé des sanctions pour des magistrats pris en faute.

Examinant le rapport de la commission de discipline des magistrats, le Conseil supérieur de la magistrature a décidé de la révocation de sept magistrats pour des fautes professionnelles graves. Il leur est entre autres griefs, reproché : l’obstruction à l’exécution des décisions de justice ; la mise en liberté des personnes détenues à la maison d’arrêt contre paiement, à leur profit personnel, de sommes d’argent ; l’abandon de poste de travail.

Les autres griefs sont les malversations financières, les traitements inhumains et dégradants à l’égard des personnes sous-main de justice, les arrestations arbitraires, les violations de l’obligation de réserve, la corruption et la concussion ; les abus d’autorité et de pouvoir.

Même si dans son compte rendu, le vice-président du Conseil n’a pas communiqué les noms et prénoms des magistrats radiés, la presse a pu se procurer la liste. Il s’agirait de : Obengui Ngoka Jean Aimé, Ngakosso Steave Arnaud, Bayi Mathurin, Moukala Moukoko Corneille, Soumbou Alphonse, Tchicaya Mokango Amour Régis et Milandou Aser. Un décret du président de la république confirmera les radiations prononcées.

Les autres décisions de sanction prises par le Conseil consistent à la rétrogradation de deux magistrats pour obstruction à l’exécution d’une décision de justice ; trafic d’influence; abus d’autorité ainsi que l’abaissement d’échelon à un magistrat pour rétention illégale de sommes d’argent destinées à autrui.

La Turquie se propose de rentabiliser les infrastructures sportives au Congo

« Nous avons envisagé la possibilité des partenariats gagnants-gagnants afin de créer des opportunités pour les sportifs congolais et entre les clubs de football des deux pays » a dit l’ambassadeur de Turquie au Congo, au sortir d’un échange avec le ministre des Sports.

L’ambassadeur de Turquie au Congo, Can Incesu, a fait savoir le 20 février, à Brazzaville au ministre des Sports, Hugues Ngouélondélé, que son pays était prêt à aider le Congo à faire de ses infrastructures sportives des structures génératrices de ressources financières.

« Nous avons discuté de la possibilité de coopération dans le domaine sportif. Nous avons envisagé la possibilité des partenariats gagnants-gagnants afin de créer des opportunités pour les sportifs congolais et entre les clubs de football des deux pays. Actuellement, il y a des footballeurs Congolais en première division turque de football. Il y a donc intérêt de venir chercher de nouveaux talents au Congo », a dit Can Incesu.

Cet échange qui entre dans le cadre de la diplomatie sportive, inscrite dans le protocole d’accord que le Congo et la Turquie signeront les mois prochains, a permis à Hugues Ngouélondélé et Can Incesu de discuter sur les infrastructures sportives, la facilitation d’octroi des visas aux sportifs congolais évoluant au pays, la formation des élites de footballeurs congolais et les échanges de compétences entre les deux pays.

Pour Can Incesu, les infrastructures sportives du Congo représentent une manne financière qu’il faut exploiter.

« Nous savons que le Congo a de très bonnes infrastructures sportives mais elles restent encore infructueuses pour l’instant. Nous allons donc travailler sur la valorisation de ces installations sportives », a-t-il ajouté.

Can Incesu s’est également dit disposé à faciliter l’entrée des footballeurs congolais évoluant dans les clubs locaux congolais en Turquie.

« Concernant la facilitation d’obtention des visas de Turquie aux sportifs congolais, nous avons des instructions pour rendre cela accessible à tous ceux qui seront enrôlés par des clubs et des agents de joueurs turcs », a conclu l’Ambassadeur de Turquie au Congo

Le commissaire national aux comptes se conforme aux normes de l’OHADA

Le secrétaire général à la présidence de la République, Jean Baptiste Ondaye, a indiqué le 19 février à Brazzaville, que l’unification des espaces nationaux en un village planétaire justifiait actuellement l’uniformisation des règles, des normes et des législations dans le domaine des affaires.

« Ce séminaire de formation sur l’acte uniforme révisé de l’Organisation pour l’harmonisation des droits des affaires en Afrique (OHADA) constitue une opportunité pour l’amélioration de la qualité des ressources humaines au Commissariat national aux comptes », a notifié le ministre d’Etat, Jean Baptiste Ondaye.

Il a estimé que les mutations dans le domaine de la comptabilité et de l’information financière imposent aux agents du Commissariat national aux comptes une mise à jour de leurs savoir-faire, indispensable à plus d’un titre. D’abord par ce qu’elle permettra de mener avec efficacité les missions d’audit et de contrôle que ces agents réalisent auprès de toutes les entreprises ayant des intérêts de l’Etat. Ensuite, dans la mesure où le CNC évolue dans un environnement concurrentiel, et sa survie dépend ainsi de la qualité de ses prestations.

Pour sa part, le formateur certifié aux normes IFRS, Mor Niang a relevé qu’il mettra au service des séminaristes ses trente années d’expérience et son expertise avérée dans le domaine de la comptabilité, de nouveaux standards internationaux.

Selon lui, cette réforme qui est financée par la Banque mondiale, adoptée par tous les pays de l’espace OHADA et en vigueur depuis le 1er janvier vient à point nommé, car elle permet de rendre compétitive l’économie des Etats africains, d’améliorer la bonne gouvernance, de mettre un dispositif sécurisé des informations en vue de rassurer les partenaires financiers.

Au cours de ce séminaire de formation tenu sous le thème « Les nouvelles dispositions du référentiel OHADA révisé », qui s’achève le 24 février, les agents du CNC s’approprieront les changements majeurs opérés dans le nouvel acte uniforme OHADA, relatif au droit comptable et à l’information financière. Ces mutations qui épousent les fondements de la comptabilité anglo-saxonne entérinent celle de la comptabilité générale vers la comptabilité financière.

La salle du CFRAD s’est effondrée à Brazzaville

Le bâtiment avait été laissé à l’abandon depuis de nombreuses années déjà. Et pourtant le CFRAD est ce qui restait de la bâtisse totalement rénovée, du Cercle Civil construit de 1904 à 1906 par l’administration coloniale française.

Il était le siège par excellence du théâtre national congolais, la salle du CFRAD, lieu emblématique chargé d’histoire, s’est effondrée. Le bâtiment avait été laissé à l’abandon depuis de nombreuses années déjà.

Centre de formation et de recherche d’art dramatique, l’intitulé coïncidait avec l’âge d’or de l’art dramatique congolais.

Le CFRAD est ce qui restait de la bâtisse totalement rénovée, du Cercle Civil construit de 1904 à 1906 par l’administration coloniale française. Il fut le cadre en 1944 de la célèbre Conférence de Brazzaville dirigée par le général De Gaulle, où s’amorça la décolonisation.

Outre cette conférence qui en faisait un lieu éminemment chargé d’histoire, l’art y avait pris ses quartiers pour y écrire les plus belles pages du théâtre congolais.

Quoique situé dans le quartier hautement sécurisé de la présidence de la république, le CFRAD avait au long des ans accueilli de nombreux amoureux de l’art, troupes de théâtre et autres ballets y prestant à convenance.

C’est au CFRAD que furent montées et jouées les pièces d’anthologie du théâtre congolais. Les œuvres de Patrice Lhoni, Ferdinand Mouangassa, Sylvain Bemba ou autre Antoine Letembet Ambily y ont fait connaître par l’écrit marié aux planches, une autre école de la vie.

C’est du CFRAD que le théâtre congolais gagne de la notoriété dans le public grâce à son éclosion due au laborieux travail de Guy Menga, de 1967 à 1968 avec La Marmite de Koka Mbala et L’Oracle qui y sont jouées plusieurs fois.

Le CFRAD, ce fut aussi le lieu de l’éclosion de nombreux acteurs tels Pascal Nzonzi et Gilbert Massala Saladin.

Depuis des années, la salle du CFRAD tombait en ruine. Les différentes alertes pour la sauver, se sont heurtées à l’indifférence des pouvoirs publics. Les intempéries y ont asséné le coup de grâce.

Avec l’effondrement du CFRAD, s’éteint à l’évidence le souffle d’un élan culturel théâtral qui dans cette salle, tenait en haleine, le théâtre rempli.

Littérature : Victorine Koumou Aboungou signe « Les délices de la vie »

D’une plume profonde et évocatrice, l’auteur compose un recueil de poèmes vibrant qui rend hommage aux petits ou grands instants magiques dont sont remplies nos existences.

La littérature congolaise s’est enrichie d’une nouvelle publication, avec le recueil de poèmes de Victorine Koumou Aboungou paru aux éditions Jets d’Encre, le 1er février 2018. Comme ses « aînées » Marie Léontine Tsibinda ou autre Amélia Tati Loutard, Victorine Koumou trace son sillon dans ce genre littéraire bien particulier, les yeux grands ouverts sur le monde.

La vie est parfois « girouette », elle va souvent de travers, même quand on a décidé de la faire aller droit. Pourtant, il faut bien y croire, prendre les choses du bon coté, et surtout être soi-même. C’est à l’évidence le credo révélé page après page, à travers « Les délices de la vie », un substrat vivifiant.

Et à l’auteure de dire :

« Dans ce monde sans scrupule et sans respect, les gens cachent leur vrai visage. Les épreuves s’accumulent. La solitude menace. Alors comment vivre, comment continuer à avancer ? Heureusement, pour nous soutenir, il y a l’amour, la foi, la famille, tous ces délices de la vie qui enchantent l’existence… »

D’une plume profonde et évocatrice, Victorine Koumou Aboungou compose un recueil de poèmes vibrant qui rend hommage aux petits ou grands instants magiques dont sont remplies nos existences.