Libération de 17 membres du mouvement citoyen le Ras-le-bol

Ils ont été libérés ce lundi 15 mai à pointe Noire après de nombreux appels de la société civile et de l’observatoire congolais des droits de l’homme.

L’information a été confirmée par l’observatoire congolais des droits de l’homme, 17 membres du mouvement Ras-le-bol ont été libéré ce 14 mai au Congo. Cependant, 5 autres membres sont toujours en détention, L’OCDH précise d’ailleurs qu’ils seront présentés devant le procureur de la République à Pointe-Noire.

Il faut dire que de nombreux appels de la société civile et de L’OCDH appelaient sans délai à la libération de ces jeunes qui selon eux n’ont fait que jouir de leurs « droit à l’expression » garantie par la constitution. Le gouvernement congolais a finalement lâché.

Pour rappel, vingt-deux membres avaient été arrêté le 7 mai dernier alors qu’ils déposaient au parquet de Pointe-Noire une requête dans laquelle ils demandaient l’arrêt du procès de Jean Marie Michel Mokoko et la libération immédiate des autres détenus politiques. Ils auront finalement passé une semaine de détention dans les locaux de la DGST à Pointe-Noire.

Procès de Mokoko, Tony Moudilou fait des révélations sur la machination du gouvernement congolais

Condamné au même titre que le général Mokoko à 20 ans de prison par contumace, Gilbert Tony Moudilou qui n’a pas assisté au procès donne enfin sa part de vérité. Il révèle la machination du gouvernement congolais contre l’ex chef d’Etat Major.

C’était l’une des pièces maîtresses du procès du général Mokoko qui vient d’être condamné à 20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Gilbert Tony Moudilou co-accusé, lui aussi condamné à la même peine n’avait pas fait le déplacement depuis paris pour le tribunal à Brazzaville.

Au micro de RFI, l’opposant en exil dénonce la machination dans laquelle le régime aurait cherché à lui faire jouer un rôle de témoin à charge contre le général Mokoko.  «  A vrai dire, cette atteinte à la sécurité de l’Etat où on a parlé des armes, ces gens je ne les ai jamais vu à Paris venu fouiller chez moi et trouver les armes. Donc je ne sais pas à quel moment j’ai porté atteinte à la sécurité de l’Etat ! »

Moudilou poursuit : « J’ai compris qu’il voulait me faire jouer un rôle négatif, c’est à dire aller incriminer le général Mokoko. C’est ce qui s’est fait là il y a quelques jours ils m’ont envoyé un billet pour me dire, bon venez, on a besoin de vous à Brazzaville. Je ne savais même pas ce que je pouvais aller faire là-bas, mais finalement j’ai compris qu’il fallait aller enfoncer Mokoko. On m’a proposé d’aller la-bas en tant que témoin, le ministre qui m’a appelé mardi me dit il faut venir c’est très important. Si vous ne venez pas on risque de vous condamner par contumace. Cependant, si vous venez, on va étudier la question et ne pas vous condamner. Ça c’est le ministre qui m’a appelé le mardi 8 mai à 8h 04 min. Il m’a demandé d’être là, je ne suis pas parti. »

 

 

 

La ville d’Owando frappée par une grosse tempête, beaucoup de dégâts !

L’ampleur des dégâts est tel que le chef de l’Etat Denis Sassou Nguesso s’est rendu sur place pour rencontrer les victimes.

C’est la télévision publique congolaise qui a révélé l’information, la ville d’Owando a été frappée par une grosse tempête comme on en avait jamais vu. Si on s’en tient à la dépêche de Télé Congo, les dégâts sont considérables sur le plan des infrastructures publiques et surtout dans les foyers d’habitations.

Denis Sassou Nguesso s’est rendu sur place en compagnie de Clément Mouamba le premier ministre. Les deux personnalités principales du gouvernement sont allés toucher du bout des doigts les ravages et consoler les nombreux sinistrés avec un appui. Pour l’instant, aucun chiffre en terme de statistiques concernant les dégâts n’a été avancé par les pouvoirs publique.

La réponse musclée du ministre congolais de la communication contre les évêques

Pour le porte-parole du gouvernement, l’Eglise sort de son rôle en envoyant un message qu’il qualifie de « politique ».

C’est sur les antennes de RFI que Thierry Moungalla, ministre congolais de la communication a choisi de répondre à la déclaration des 11 évêques congolais. «Je ne sais pas en quoi l’adoption d’une nouvelle Constitution par le peuple le 25 octobre 2015 a un rapport avec la crise socio-économique que nous vivons. Je voudrais qu’on fasse le lien. Est-ce qu’avec l’ancienne Constitution, celle de 2002, on aurait pu enrayer la chute brutale des prix du baril de pétrole? Je m’interroge sur la cohérence des évêques à ce sujet.»

« Deuxièmement, je ne vois pas en quoi, l’organisation d’un dialogue politique alors que les institutions fonctionnent normalement, que le gouvernement est à la tâche, que le président de la République préside, je ne vois pas l’objet contenu et les finalités d’un éventuel dialogue qui serait organisé pour régler une situation qui n’est pas une situation d’ordre politique, mais une situation d’ordre socio-économique.»

Pour le porte parole du gouvernement, l’église catholique est hors sujet. « je considère que l’Eglise catholique, comme l’ensemble des cultes dans notre pays, devraient plutôt faire que ce mauvais moment, douloureux pour la population, puisse passer avec le moins de dégâts sociaux possibles. Et je crois qu’elle sort de son rôle quand elle décide de se substituer à l’opposition pour envoyer un message politicien à l’opinion nationale et internationale » A t-il martelé.

La société civile sénégalaise va porter plainte contre le gouvernement congolais !

Le représentant de la société civile sénégalaise a annoncé dans une déclaration qu’il va porter plainte au gouvernement congolais pour non-assistance de personnes en danger.

La mort de Mansour Nalla Bâ, ce sénégalais originaire de Ourossogui assassiné au Congo Brazzaville dans les conditions atroces n’arrête pas de faire parler. Maître Moussa Bokar Tchiam, le représentant de la société civile sénégalaise a poussé son ras-le-bol et promet des poursuites contre le gouvernement congolais.

« Trop, c’est trop. Nous sommes vraiment révoltés. Il est vraiment temps que nos autorités prennent les dispositions nécessaires pour que les Sénégalais qui se trouvent à l’étranger soient protégés » a-t’il dans un premier temps balancé avant de prendre en charge le gouvernement congolais qu’il annonce vouloir poursuivre.

« C’est la goutte d’eau qui a débordé le vase ! Nous allons porter plainte à l’Etat congolaise ! En tant que partie civile, nous allons porter plainte pour non-assistance de personnes en danger. C’est inadmissible, intolérables que nos ressortissants soient traités ainsi au Congo Brazzaville, chaque mois un meurtre ! » A menacé celui qui est par ailleurs maire de Ourossogui.

Il conclut : « Il appartient au gouvernement congolais, de prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité et la sauvegarde des biens et des personnes étrangères sur leurs territoires. » Pour rappel, Mansour Nalla Bâ, le sénegalais assassiné travaillait dans une boulangerie au Congo avant sa mort. Il avait 36 ans et était marié.

La nouvelle stratégie des avocats de Mokoko pour annuler le verdict des juges

Dans une interview accordée à RFI, les avocats du général à la retraite ont dévoilé la prochaine étape de leur stratégie pour annuler la condamnation de 20 ans de prison prononcée par la cour criminelle.

Condamné à 20 ans de prison par la cour criminelle, Mokoko a choisi de ne pas renoncer à se battre face à ce qu’il a qualifié de « parodie de justice ». Ces avocats ont dévoilé au micro de RFI la nouvelle étape de leur stratégie pour annuler la lourde sentence des juges.

Les avocats de l’ex chef d’Etat major annoncent un pouvoir en cassation.  » Nous estimons que cette décision est illégale, il reviendra désormais à la cour suprême de sanctionner cette illégalité par l’annulation pure et simple de cet arrêt rendu par la criminelle. »

L’objectif de cette nouvelle  étape est de porter l’affaire au niveau de la communauté internationale. «  Nous allons épuiser toutes les voies de recours interne pour nous permettre de poursuivre cette procédure devant les instances internationales. Nous avons saisi le groupe de travail des nations unies pour la détention arbitraire et la commission africaine des droits de l’homme. Nous donnons plus de crédit à ces instances-là. L’état congolais a ratifié plusieurs conventions internationales, les juridictions internationales vont obliger l’Etat congolais à respecter les droits humains, les droits de l’homme, et les droits politiques. »

Pour rappel, Jean Michel Mokoko a été condamné après 4 jours de procès. Il a été reconnu coupable « d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et détention illégale d’armes et munitions. »

 

 

Le Congo et la société Philips signent un accord de partenariat

L’accord signé ce 10 mai 2018 à Brazzaville vise à l’implémentation d’un système de santé dédié à la mère et l’enfant dans les milieux ruraux du Congo.

Jacqueline Mikolo, ministre de la Santé et Omar Campos, directeur financier de la société hollandaise Philips ont signé ce 10 mai un accord de partenariat. Il s’agit d’implémenter un système de santé dédié à la mère et à l’enfant dans les milieux du Congo.

 Philips travaillera en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour la population, qui a conçu ce système de santé et qui l’a déjà appliqué dans plusieurs pays d’Afrique. A en croire  Thierry Katembwe représentant de société Philips au Congo,  le pays donnera des garanties aux différents partenaires financiers et techniques, d’autant plus qu’il sera bénéficiaire de ce système sanitaire qui permettra de soigner la population même dans les coins reculés du pays.

La phase démonstration de ce projet qui sauvera de nombreuses vies se tiendra avant la fin de cette année. En dehors de la santé, Philips entend aussi se lancer dans les secteurs de l’eau et de l’électricité.

20 ans de prison, l’avocat de Michel Mokoko réagit !

La sentence est tombée, sans véritable surprise l’ancien militaire à la retraite Jean Michel Mokoko en a pris cher, 20 ans de prison ! Son avocat n’a pas tardé à réagir…

L’ex chef d’Etat major et conseiller de Denis Sassou Nguesso a été condamné ce 11 mai à 20 ans de prison après un houleux procès de 4 jours. Jean Michel Mokoko a été condamné pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », à l’issue de ce procès qu’il a qualifié de « règlement de comptes politique ». Il avait notamment opté pour la stratégie de silence pendant les audiences.

La cour a aussi La cour a condamné par contumace à la même peine sept co-accusés dont six Français et un Congolais pour complicité « de l’infraction d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ». Aucun de ceux-là n’a assisté au procès.

A la sortie du tribunal, l’avocat du général à la retraite n’a pas tardé à réagir et à exprimer son ras-le-bol. « La décision de la cour criminelle ne nous surprend par parce que tout a débuté dans l’illégalité en violation de l’immunité juridictionnelle de notre client », a déclaré Eric Yvon Ibouanga. Selon sa défense, il tient son immunité de son titre de « dignitaire de la République », un argument rejeté par l’accusation.

La déclaration inattendue de la femme de Jean Michel Mokoko !

Dans une lettre ouverte parue ce 11 mai sur les réseaux sociaux, la femme du général à la retraite attire l’attention des congolais et des hautes instances internationales sur l’injustice que subit son mari.

Madame Safy Sow Mokoko, l’épouse du candidat malheureux à la dernière présidentielle n’est pas allé de main morte dans son message paru ce 11 mai. Dans un style soutenu, elle s’est directement d’abord adressée aux instances internationales, sans doute pour mettre un peu plus de pression sur le gouvernement congolais.

« Ainsi, je saisis l’occasion à travers cette déclaration, pour lancer un appel pressant au Secrétaire Général de l’ONU, au Président de la Commission de l’Union Africaine , à la présidente de la FIDH , à Amnesty International et à la Communauté Internationale toute entière de ne ménager aucun effort afin d’interpeller les autorités du régime de Brazzaville de procéder à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques, dont mon Epoux le Général Jean Marie Michel MOKOKO, ainsi que tous ceux qui au nom de la démocratie sont arbitrairement harcelés et arrêtés à l’instar de la vingtaine des jeunes du Mouvement Le « RAS-LE –BOL » interpellés le 7 et 9 Mai passé à Brazzaville et à Pointe-Noire. » Martèle-t-elle.

Madame Mokoko n’a pas hésité à dénoncer la dictature qui sévit au Congo Brazzaville, pour elle il n’y a point de démocratie apaisée. Dans la suite de sa déclaration, la femme de l’ex militaire remet en cause la justice de son pays. « La parodie de justice en cours en est une preuve visible aux yeux du monde. En effet, les juges qui ont pourtant prêtés serment pour rendre la justice au nom du peuple sont complices d’un système oligarchique qui s’arroge le droit de vie et de mort sur des citoyens honnêtes. »

Pour Sow Mokoko, le principal tord de son époux c’est celui d’avoir eu foi en la force des institutions de son pays en se déclarant candidat à l’élection présidentielle anticipée de mars 2016. Toutefois, elle dit garder la foi et rêve d’un grand Congo Républicain qui retrouvera sa place au sein des nations dignes de ce nom.

Ce que la police reproche aux trois militants du mouvement Ras-le-bol arrêté !

Les trois militants du mouvement Ras-le-bol, dont son coordonnateur ont été arrêtés mercredi 9 mai à Brazzaville.

Charlin Kinouani, coordonnateur adjoint du mouvement Ras-le-bol, est monté au créneau pour réclamer la libération immédiate de tous les militants arrêtés. Lui aussi était d’ailleurs dans l’opération du 9 mai lorsque la police est intervenue.

Ses trois compagnons ont été interpellés alors qu’ils collaient des affiches réclamant la libération des prisonniers politiques. Un acte de défiance que la police congolaise n’a pas une nouvelle fois apprécié. « On était sur le terrain en train de placarder des affiches où il y a les effigies de tous les prisonniers politiques, raconte Charlin Kinouani. Et nous étions surpris de voir derrière nous deux voitures 4×4. C’était des policiers en uniformes et quand ils sont sortis, ils ont même sorti leurs armes. Ils ont même menacé de tirer sur nous. Nous nous sommes échappés de justesse. Et finalement, Frank et les autres ont été pris. Ils sont au commissariat de la Coupole. Présentement, moi, je ne peux pas aller au commissariat pour leur rendre visite parce que la chasse est déjà lancée. Nous sommes tous maintenant dans l’insécurité. » Témoigne Charlin Kinouani.

Précisons que Vingt membres du mouvement avaient déjà été arrêtés il y a trois jours à Pointe-Noire. L’Organisation congolaise de défense des droits de l’homme a formellement condamné ces interpellations. Elle rappelle que « scotcher des affiches est une forme d’expression garantie par la loi et ne peut constituer une infraction. »