Norbert Dabira charge lourdement le général Nianga Ngatsé-Mbouala

Accusé d’atteinte à la sécurité de l’Etat, l’ancien inspecteur général des forces armées congolaises (FAC) et de la gendarmerie nationale s’est déchargé sur le général Nianga Ngatsé-Mbouala ce 16 mai devant la cour.

La cour criminelle est entré dans les débats de fond ce 16 mai lors de la troisième journée du procès de l’ancien bras droit de Denis Sassou-Nguesso. Lors de cette comparution, le principal accusé a déchargé tous les griefs qui pèsent sur lui, sur l’ancien commandant de la Garde républicaine (GR), le général Nianga Ngatsé-Mbouala.

« Quand la veuve Thystère Tchicaya m’a fait la révélation selon laquelle le général Nianga Ngatsé-Mbouala avait l’intention de déposer le président de la République, je me suis rendu à son bureau et il m’a proposé d’aller chez lui à la maison. Lorsque je suis allé chez lui, je lui ai dit que si vous avez l’intention de déposer le président de la République, je connais mon grand-frère, il ne se laisserait pas faire car il n’accepte pas l’humiliation, il préfère mourir » a déclaré le général Norbert Dabira devant la Cour.

A l’en croire, cette femme lui avait dit que le général Nianga Ngatsé-Mbouala lui aurait confié ses intentions de déposer le président de la République pour l’envoyer à la retraite.  Pour lui, ce qui l’emmène au tribunal, c’est cette phrase : « A moins que vous touchez à son intégrité physique, sinon il ne peut pas accepter qu’on le mette de côté, sauf s’il choisit lui-même son successeur  » », a poursuivi Dabira, indiquant que si son interlocuteur n’était pas dans cet esprit, il l’aurait arrêté.

Selon l’ancien proche de Denis Sassou Nguesso, l’idée du tireur d’élite est partie du général Nianga Ngatsé-Mbouala. Il avoue avoir conseillé à son collègue de la garde républicaine d’abandonner cette démarche. « Je lui ai demandé de calmer ses ardeurs. Il pensait que j’étais venu le sonder puisqu’il y a des clans autour du président de la République. C’est à ce moment qu’il a dû informer le chef de l’Etat, parce qu’il a compris que j’étais venu l’espionner car faisant partie d’un autre clan », a laissé entendre le général Dabira devant la Cour.

Ce jeudi, la cour va ouvrir les scellés et fait entendre le général Nianga Ngatsé-Mbouala, principal témoin.

Affaire Mokoko, le ministre de la justice congolaise tacle Gilbert Tony Moudilou

Dans un communiqué publié ce 16 mai, le ministre Ange Aimé Bininga a qualifié les dernières déclarations de Gilbert Tony Moudilou concernant le procès de Mokoko de mensongères.

C’est un démenti formel que vient d’apporter Ange Aimé Bininga à l’endroit des propos tenus par Gilbert Tony Moudilou après la condamnation de Mokoko. L’opposant en exil avait affirmé la semaine dernière avoir été contacté par le ministre ministre de la justice pour participer à la machination visant à témoigner contre Mokoko. « J’ai compris qu’il voulait me faire jouer un rôle négatif, c’est à dire aller incriminer le général Mokoko. C’est ce qui s’est fait là il y a quelques jours ils m’ont envoyé un billet pour me dire, bon venez, on a besoin de vous à Brazzaville. Je ne savais même pas ce que je pouvais aller faire là-bas, mais finalement j’ai compris qu’il fallait aller enfoncer Mokoko.

Une accusation qu’a tenu à réfuter le ministre dans son communiqué : « Afin de rétablir les faits, le ministre de la justice et des droits humains rappelle que lors de l’instruction de l’affaire Jean Michel Mokoko et autres, Monsieur Gilbert Moudilou s’était volontairement constitué témoin. A l’issue de son audition et compte tenu de ses déclarations telles que consignées dans les procès verbaux librement signés par lui-même. Ainsi que sa confrontation avec le général Jean Michel Mokoko, le doyen des juges d’instruction avait constaté l’existence des preuves concordantes et des charges suffisantes pour l’inculper. »

Ange Aimé Bininga nie catégoriquement ne jamais avoir contacté Moudilou comme l’affirme celui-ci : « dans ces déclarations mensongères, Tony Moudilou prétend avoir été contacté le 8 mai par le ministre en charge de la justice pour venir témoigner contre le général Mokoko, alors qu’a cette date, les débats sur son implication sous-tendue par les vidéos de 2007 étaient clos. Ces allégations sont d’autant plus grotesques que la cour disposait d’ores et déjà dans le dossier de la procédure, de tous les éléments établissant sa culpabilité. » Précise le communiqué qui conclut en rappellent que Tony Moudilou a été condamné à 20 ans de prison.

 

 

 

Procès de Norbert Dabira, ouverture des scellés ce jeudi 17 mai

La quatrième journée du procès du général Norbert Dabira devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Brazzaville se poursuit ce 17 mai. Au menu principal, l’ouverture des scellés.

Le général Dabira passe une nouvelle fois devant les juges, l’ancien bras droit de Sassou Nguesso est accusé d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Mercredi 16 mai, l’ancien proche parmi les proches du président a passé quatre heures devant la barre à répondre aux questions de la cour, du ministère public et de la partie civile.

Pour la défense du général déchu, son avocat, Me Andrée Brigite Nzingoula a exigé l’ouverture des scellés, notamment l’audition des enregistrements téléphoniques considérés comme pièce maîtresse de la procédure. « La pièce maîtresse de la procédure, nous continuons à le dire, c’est la bande des écoutes téléphoniques interceptées par la Direction générale de surveillance du territoire. Ça va nous permettre d’abord de comprendre pourquoi les gens doivent être écoutés à leur insu ; ce qui est une violation de quelques droits que nous connaissons tous ; puis savoir qu’est-ce qui a été réellement dit. » A-t-elle déclaré.

La partie civile a réaffirmeé son envie d’écouter le général Nianga Ngatsé Mbouala, ancien commandant de la Garde républicaine, le témoin clé cité dans cette affaire. Ce jeudi 17 mai, la cour a promis non seulement d’ouvrir les scellés, mais aussi d’écouter ce témoin. C’est donc un tournant décisif pour la suite du procès.

Un nouveau sélectionneur par intérim pour les Diables Rouges du Congo

Barthélémy Ngatsono vient de prendre les commandes de l’équipe nationale du Congo Brazzaville. La note portant sa nomination par intérim a été signée ce 14 mai par le président de la Fédération congolaise de football.

Une fois de plus, la fédération congolaise de football vient de porter Barthélémy Ngatsono au poste de sélectionneur par intérim des Diables Rouges. la note de service n°257/FCF/PR/18 annonçant sa  nomination a été signée le 14 mai par le président de la FCF Jean Michel Mbono.

Un choix presque logique au vu de l’expérience qu’il a glanée pendant de nombreuses années. Déjà en 2016, après le départ du sélectionneur Pierre Lechantre, le technicien congolais avait pris les rênes sur le banc de touche avant de laisser la place plus tard à Sébastien Migné, en mars 2017. C’est donc un entraîneur qui connaît bien la maison…

Avec les A’, le sélectionneur Barthélémy Ngatsono a atteint les quarts de finale du Championnat d’Afrique des nations Maroc 2018.  Sous sa direction, en quatre matchs lors de cette compétition, l’équipe a enregistré deux victoires, un nul et une défaite, notamment celle qui a occasionné l’élimination du Congo aux tirs au but face à la Libye.

Le prochain objectif imminent pour les Diables rouges est la qualification pour la CAN 2019 au Cameroun. Si un nouveau sélectionneur n’est pas nommé avant septembre, Barthélémy Ngatsono pourrait bien conduire l’équipe sur cette voie qui s’annonce difficile.

Congo : la chasse à l’or fait rage à Mayoko

La ville de Mayoko est particulièrement agitée ces dernières semaines.  De l’or y serait apparu entraînant une chasse ouverte au métal jaune.

Ce 15 mai, une folle rumeur selon laquelle de l’or serait apparu à Mayoko a poussé les populations à se lancer dans la chasse du précieux métal jaune. Il faut dire qu’un jeune homme a découvert une roche argileuse qui contiendrait de l’or à proximité de la rivière « Lipia ».

Dés mardi, de nombreux autres jeunes se sont déportés sur le site situé non loin de la ville. Des orpailleurs venus de tous les quatre coins de la ville et ses environs ont pris d’assaut les lieux afin d’occuper des positions stratégiques pour l’exploitation. Élèves, jeunes, femmes, tous y étaient…

«Dieu a fait des miracles, les populations de Mayoko ramassent l’or dans les rues » témoigne un  chercheur d’or. En quelques heures, on a pu constater une centaines de trous creusés à des profondeurs diverses sur la chaussé et même derrière les domiciles familiaux.

Bien que l’activité semble passionner les habitants de la ville, il convient toutefois de souligner qu’au regard des textes en vigueur au Congo, l’orpaillage en zone urbaine est formellement interdit ! Il y a un risque au niveau de la santé et la préservation de l’environnement.

Le premier train minéralier de EXXARO circule à Mayoko

Le train a quitté la ville de Mayoko ce mardi matin à destination de la capitale économique du Congo Brazzaville.

La ligne du chemin de fer Mayoko-Pointe-Noire en passant par Dolisie est désormais fonctionnelle grâce au  train minéralier que vient de lancer EXXARO. Le train de 20 wagons à effectué son premier voyage ce 15 mai de Mayoko dans le département du Niari (sud) à destination du port de Pointe-Noire, la capitale économique du Congo.

Il faut dire que la société sud-Africaine a relancé cette année son exploitation du gisement de fer de Mayoko acquis en 2012 au Congo pour environ 350 millions de dollars ! Si on s’en tient aux premiers indicateurs des analystes, le projet est très prometteur. On attend notamment une production de 5 millions de tonnes par an.

 

Ce que le général Norbert Dabira a dit à la barre lors de sa première audience !

Le procès du général Norbert Dabira s’est effectivement ouvert ce 15 mai à Brazzaville. Accusé d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, il a plaidé non coupable !

Il a dû attendre plus d’une heure avant d’être appelé à la barre, Nobert Dabira habillé d’une chemise bleu clair manches courtes est apparu détendu. Accusé par la cour d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, le général a sans hésiter plaidé non coupable. Comme ceux du général Mokoko, ses avocats ont souligné le fait qu’il bénéficie d’une immunité juridictionnelle tirée d’un décret de 2001 qui l’a élevé au rang de dignitaire de la République.

Pour sa défense, Norbert Dabira a affirmé être à la barre à cause d’un mensonge. Ses 4 avocats ont par la suite exigé que les scellés du dossier soient présentés. Demarche qu’a rejeté le ministère et public et la cour qui ont qualifié cette demande de précoce.

A en croire l’acte de saisine de la cour criminelle lu par le greffier audiencier, l’ancien inspecteur des Forces armées congolaises aurait monté un complot selon un plan qui consistait à recruter au moins deux tireurs d’élite afin d’abattre l’avion du président Denis Sassou Nguesso au décollage ou à l’atterrissage. D’ou le motif l’accusation d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

Pour rappel, ces faits dont-il est accusé remontent à 2017. Les services de renseignements martèlent avoir intercepté  les conversations téléphoniques entre le général Dabira et son collègue le général Nianga Ngatsé Mbouala, jadis commandant de la garde républicaine cité dans cette affaire en qualité de témoin.

Face au refus du général Norbira de reconnaître ces faits,  Me Emmanuel Oko avocat de la partie civile s’est dit ne pas être surpris par cette attitude. « Dans les procès, aucun accusé ou prévenu n’est jamais venu dire qu’il reconnaît les faits. On s’y attend, on n’est pas surpris. Mais, il faut aussi se méfier de cette période : il s’agit de la période où l’accusé travaille ses aspects et ses réflexions pour ne pas paraître comme quelqu’un que l’on pourrait diaboliser »  a t-il affirmé. Ce mercredi, les juges entreront dans le fond du dossier.

 

Un atelier de formation sur le blanchiment d’argent à Brazzaville

Cet atelier destiné au lancement de l’évaluation nationale de risques de blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme se tiendra du 16 au 18 mai à Brazzaville.

L’Agence nationale d’investigations financières organisera du 16 au 18 mai à Brazzaville un séminaire sur le blanchiment d’argent. Cette session de formation particulière sera patronnée par le ministre des Finances et du budget, Calixte Nganongo. Elle recevra l’appui technique de la Banque mondiale.

Y seront présents, les responsables du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale et ceux venus du Cameroun.  Aussi, pendant 3 jours, les responsables issus de différents départements ministériels, des banques, des Casinos, des établissements de micro-finance, de la police, de la gendarmerie, du Conseil national de sécurité ainsi que des offices notariaux du Congo participeront à cet atelier .

L’objectif final est de préparer une riposte adéquate et efficace, capable de réduire ou plutôt de juguler le phénomène au Congo Brazzaville.

 

 

Le coup de gueule de L’ARD contre la condamnation de Jean Michel Mokoko !

Les partis membres de la plate-forme politique ARD réunis en session ordinaire ont fermement condamné la peine de vingt ans de prison infligée à Jean-Marie Michel Mokoko.

Les partis membres de l’ARD étaient réunis en leur 12e session ordinaire ce 14 mai 2018 pour évaluer la situation que traverse le Congo Brazzaville. La plate-forme a formellement apporté son soutien à l’ex chef d’Etat major Jean Michel Mokoko condamné  pour atteinte à la sûreté de l’Etat.

A en croire le communiqué sanctionnant cette assise, les membres de l’ARD « fustigent avec la dernière énergie, la condamnation à vingt ans de prison du général Jean-Marie Michel Mokoko ». Pour eux, la sentence a été rendue de manière injuste. Ils ont estimé que le verdict, est le résultat de la  »crise politique » qui gangrène le pays depuis bien des années.

Comme résolution, les partis membres de l’ARD ont surtout réitéré la nécessité de convoquer, en urgence, un dialogue national qui permettra au pays de prendre un nouvel élan. « Faisant la politique de l’autruche, le pouvoir a toujours clamé de façon péremptoire qu’il n’y a pas de crise au Congo et le pays se portait bien et même très bien. Malheureusement, les faits sont têtus. Aujourd’hui, il est établi de façon irréfutable que le Congo Brazzaville traverse une crise économique, financière, sociale, politique et sécuritaire gravissime, il est dans un état comateux », ont-ils conclu.

Christel Sassou Nguesso présente sa vision pour le Congo ce 19 mai à Pointe-Noire

Après Brazzaville, c’est au tour de la ville de Pointe Noire d’accueillir Denis Christel Sassou Nguesso. Le président de la Fondation perspectives d’avenir (FPA) dévoilera ce samedi dans la ville océane sa vision pour le Congo.

Denis Christel Sassou Nguesso organise ce 19 mai à Pointe Noire, une conférence participative sur « Le Congo que nous voulons : regards sur Pointe-Noire.» Une façon pour lui de donner aux populations de Pointe Noire sa vision pour le Congo.

Au menu des thèmes qui seront abordés par les panélistes : «Politique de la ville et ses enjeux », «Education, diversification économique, entrepreneuriat et emploi des jeunes ». Comme panélistes, on annonce les personnalités telles que Julien Mikala, Adélaïde Moungani, Louis Bakabadio, Sylvestre Didier Mavouenzela, Francis Carderelle et Denis Christel Sassou Nguesso.

«Ce que je crois », la vision de Christel Sassou Nguesso consigné dans un livre est est subdivisé en six parties. Il s’agit notamment de Ce que je crois, du droit à l’éducation et à la formation, du droit à la santé, du droit au mieux vivre : un défi de développement agricole, de la citoyenneté et de la solidarité, des perspectives d’avenir, un dessein partagé.

Plusieurs congolais voient en ce projet de Christel Sassou un positionnement en vue de briguer la magistrature suprême du Congo. Une hypothèse que le président de la Fondation perspectives d’avenir (FPA) n’a pas confirmée.Toutefois, il a rappelé avoir tout de même le droit comme tout Congolais remplissant les conditions de se présenter un jour à la présidentielle de son pays.