Crise libyenne : ce que Sassou Nguesso et ses homologues ont décidé à Paris

La rencontre entre les dirigeants conviés par Emmanuel Macron ce 29 mai à Paris a débouché sur l’accord concernant la date de l’organisation des élections générales en Libye.

Invité par Macron en tant que président du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la crise libyenne, Denis Sassou Nguesso était au sommet de Paris. Une énième conférence organisée par le président Français en vue de trouver une solution à la crise Libyenne qui perdure depuis la mort de Mouhamar Khadafi

La feuille de route arrêtée par les principaux acteurs du conflits ainsi que les représentants de vingt pays et six organisations internationales présents au sommet concerne les élections. A l’unanimité, les conférenciers ont adopté l’organisation des élections générales en Libye le 10 décembre prochain.

Toutefois, Emmanuel Macron a précisé que ce sera au peuple Libyen de décider au final de l’application de cette proposition qui engage directement leur destin. « La période que nous traversons (…) impose des décisions.  Nous espérons un engagement des responsables libyens pour un scénario de sortie de crise », a-t-il expliqué tout en assurant travailler en appui de l’envoyé spécial de l’ONU, Ghassan Salamé, présent à la réunion.

Procès : le témoignage qui accable les co-accusés de Jean Martin Mbemba

Le quatrième jour du procès de Jean Martin Mbemba a vu l’un des principaux témoins donner sa version des faits. Les co-accusés continuent de nier les charges qui pèsent sur eux.

Malgré son absence, le procès des coaccusés de Jean Martin Mbemba s’est poursuivi à la cour criminelle de Brazzaville devant les juges. Jean Jacques Malela et Rolland fortuné Massamba sont passé à la barre ! Accusé respectivement de vol qualifié avec usage d’armes, les deux co-accusés ont plaidé non coupables !

En effet, il est reproché à Malela de s’être rendu dans le domicile de Tekanima Mahoungou, directeur des affaires financières à la primature dans le but de réclamer un droit suite à un travail rendu. En l’absence de Mr Mahoungou, il va prendre en otage le téléphone portable trouvé dans la maison de Mr Mahoungou en présence de sa femme et de sa fille.

Appelé à la barre pour donner sa version des faits, Mme Locko Bazoungoula, épouse de Mr Tekanima a avoué que, en date du 18 mars 2013, aux environs de 20 heures, elle a été victime d’un braquage à mains armées avec sa fille. Les deux bourreaux cagoulés, à la suite des menaces de mort, ont emporté une somme de 900. 000 francs Cfa et un téléphone portable.

Les enquêtes policières ont prouvé que les armes utilisées pendant ce braquage provenaient que la dotation faite au ministre Martin Mbemba.  D’ou l’accusation pour atteinte à la sécurité intérieur de l’Etat porté en l’endroit de l’ancien ministre. L’instruction se poursuivra, ce 29 mai, avec les dépositions des autres co-accusés.

Congo : le premier ministre précise les attentes du gouvernement dans la lutte contre la corruption

Au cours d’une descente dans les locaux de la commission nationale de lutte contre la corruption, Clément Mouamba a précisé les attentes du gouvernement dans la lutte contre la corruption au Congo Brazzaville.

Le premier ministre Congolais Clément Mouamba était en visite ce début de semaine dans les locaux de la commission nationale de lutte contre la corruption. Il s’est notamment entretenu avec les cadres et responsables de la commission, question de repréciser les attentes majeures du gouvernement dans cette lutte.

Pour le premier ministre, il s’agit d’opérer un véritable changement de mentalité afin d’impulser une nouvelle donne dans le respect du bien public. Lamyr Ngélé, président de la commission a rassuré le numéro 1 du gouvernement congolais que ses services mènent des investigations très pointues dans les secteurs des marchés publics, l’exploitation forestière, les douanes, les impôts ou le trésor. D’ailleurs, de nombreux cas de fraudes sont progressivement entrain d’être mis au grand jour.

Toutefois, il précise que les lenteurs administratives sont les obstacles qui se dressent à l’accomplissement des missions de l’organisme qu’il dirige. Certainement une façon de réclamer plus de marge de manœuvre dans la traque des corrompus de la République. La restriction des mouvements, notamment la sortie du territoire national, le gel des comptes bancaires ainsi que leurs mouvements sont des solutions qu’il a proposées pour accélérer la lutte. Des difficultés que le premier ministre a promis de solutionner au plus vite.

Congo : le haut commissariat des nations unies appelle à l’aide des réfugiés !

Le haut commissariat des nations unies a lancé une campagne en vue d’appeler à l’aide des réfugiés présents au Congo. L’objectif, les dissuader de poser les actes pouvant dégrader l’environnement.

Le haut commissariat des nations unies a réuni ce 25 mai les responsables locaux du Congo Brazzaville en vue de sensibiliser sur le traitement des réfugiés. Cadres du ministère de l‘Économie forestière, responsables administratifs locaux, communautés locales, associations de réfugiés ont été appelés à lutter contre la pauvreté aux sein de la communauté des réfugiés, afin de les dissuader des activités préjudiciables pour l’environnement.

« C’est important de prendre des mesures de façon à arrêter la déforestation qui avance rapidement dans ce district », a expliqué Assouan Gbesso, responsable des programmes au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Il faut dire que l’état de promiscuité dans lequel vivent ces réfugiés leurs poussent à faire main basse sur les ressources naturelles dont leurs sites regorgent.

Ils abattent ainsi d’importantes quantités d’arbres, créant la déforestation à grande vitesse. Le district de Ngo par exemple qui abrite un grand nombre de réfugiés est déjà orphelin de sa luxuriante forêt. Le HCR a en effet promis à l’issue de cette formation d’accompagner les initiatives de préservation de l’environnement auprès des réfugiés. « En effet, les actions de reboisement, d’afforesterie qui permettront de stopper la déforestation et de contribuer à limiter la pauvreté seront soutenues par l’organisme », a précisé Assouan Gbesso.

 

Le général Angolais Delvatino Manuel sème la panique dans un village du Congo Brazzaville

Une nouvelle fois, les troupes de l’armée Angolaise ont fait irruption à Pangui, un petit village du Congo Brazzaville. Aux commandes, le général Delvano Manuel qui venait pour une mission assez simple. Plus de peur que de mal…

Les populations du petit village congolais Pangui ont connu un week-end agité, le général Angololais Delvano Manuel leur a rendu une visite inopinée. Voyant débarqué le général et sa troupe suffisamment armée, les habitants pris de panique se sont mis à courir dans tous les sens, redoutant une attaque.

A en croire une source policière, il ne s’agit nullement d’une attaque comme pouvait le penser la population, le général Delvano Manuel voulait juste se ravitailler en vivres à Pangui. Toutefois, il faut préciser que ce type de déploiement de l’armée Angolaise dans cette localité n’est pas une première. De façon inopinée, les militaires angolais conduisent régulièrement des opérations à Kimongo et ses environs, notamment dans le village Ilou-Panga.

Des opérations qui suscitent généralement à la fois la panique et les interrogations au sein des habitants. Disposant d’un poste avancé à la frontière avec le Congo Brazzaville, Luanda maintient toujours un fort contingent de forces de sécurité dont les effectifs se montent à environ 4 000 hommes dans l’enclave de Cabinda.

Production de fer : déraillement du deuxième train minéralier de la société EXXARO

Deux semaines après le lancement de ses activités, la société EXXARO connaît déjà un coup dur ! Son deuxième train  minéralier en partance pour Pointe Noire vient de dérailler avec toute la cargaison de fer.

Salle temps pour la compagnie EXXARO, son deuxième train minéralier a déraillé vendredi dernier entre Mayoko et la gare de Tsinguindi dans le Niari (sud). Trois wagons chargés de plusieurs tonnes de fer sont sortis des rails pour se renverser. Une grosse perte pour l’entreprise.

Côté conséquence, cet incident vient donner un coup de frein aux activités de la compagnie qui a pourtant lancer ses activités il y a seulement deux semaines. Le trafic des passagers prend aussi un coup, car le déraillement entraîne la suspension immédiate de la ligne.

La société sud-Africaine avait pourtant réussi avec brio la livraison de la première cargaison de tonnes de fer. Son premier train minéralier de 20 wagons avait effectué son premier voyage le 15 mai dernier de Mayoko dans le département du Niari (sud) à destination du port de Pointe-Noire, la capitale économique du Congo.

Félicitant le lacement de cette activité qui va oxygéner l’économie du Congo menacée par la crise, Sassou Nguesso le chef de l’Etat congolais avait mentionné, comme priorité, la construction espérée d’une ligne ferroviaire qui reliera les différents bassins de production minière, depuis le port minéralier de Pointe-Noire jusqu’au département de la Sangha (nord), via notamment les localités de Mayoko et Zanaga (sud). Cette promesse est désormais une urgence au regard de la précarité de l’état des chemins de fer.

 

 

Le héros malien sans papier reçu par Emmanuel Macron !

Après avoir sauvé l’enfant suspendu dans le vide, Mamoudou Gassama a été reçu ce lundi par le président Emmanuel Macron.

En moins de 48h, le jeune Malien de 22 ans qui a sauvé un enfant suspendu dans le vide, a été reçu ce lundi par le président Emmanuel Macron. La nouvelle star qui a été vu des millions de fois sur les réseaux sociaux a débarqué à l’Elysée vêtu d’un pantalon jean et d’une chemise fleurie.

En face du président Français, le brave homme a fait le récit détaillé de son acte de bravoure qui lui vaut l’admiration de la France entière. Un courage salué par Macron qui s’est montré admiratif de l’exploit du jeune malien sans papier qui demandera certainement d’être régularisé.

 »Mamoudou Gassama a eu un comportement héroïque en sauvant à Paris la vie d’un enfant sans penser à la sienne. Cet acte d’une immense bravoure, fidèle aux valeurs de solidarité de notre république, doit lui ouvrir les portes de notre communauté nationale », a écrit le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux sur Twitter.

Pour rappel, Mamoudou Gassama avait joué à « spiderder man » en escaladant en quelques secondes la façade d’un immeuble parisien du XVIIIe arrondissement afin de sauver un enfant suspendu dans le vide au 4e étage.

Congo : la CNSS détecte 6 849 entreprises illégales

C’est le résultat d’une enquête ouverte par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) sur toute l’étendue du territoire congolais.

Elvis Abira Ibara, directeur du recouvrement et du contentieux a annoncé que 6849 entreprises exercent dans l’illégalité au Congo Brazzaville. C’est la synthèse du rapport définitif de l’enquête ouverte par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) question de voir plus clair dans le secteur.

De façon plus concrète, les résultats de cette campagne, qui s’est tenue du 2 octobre 2017 au 5 mai de l’année en cours, ont montré que 14 282 salariés ont été recensés pour 6 849 structures détectées. Selon le directeur du recouvrement et du contentieux, 475 entreprises et établissements ont été fermés et rouverts après le paiement des cotisations sociales.

Les entreprises touchées sont notamment les établissements de commerce, microfinance, boulangeries, pharmacies, cabinets d’avocats, d’huissiers, hôtels, auberges, salons de coiffure et de couture, organes de presse, librairies, agences de voyages, auto-écoles, sociétés de gardiennage, ateliers de menuiserie et bien d’autres. Plusieurs employeurs ont été contraint d’affilier leurs salariés à la Caisse nationale de sécurité sociale. C’était le principal but de la campagne.

La prochaine étape c’est désormais de veiller à ce que ces patrons continuent régulièrement à payer les cotisations sociales de leurs employés afin de leur garantir une retraite paisible.

 

 

Religion : les Kimbanguistes ont célébré leur fête de Noël ce 25 mai

Les nombreux fidèles de « l’église de Jésus Christ sur terre » ont célébré la nativité ce 25 mai à Brazzaville.

A la différence d’autres églises qui célèbrent la naissance de Jésus Christ le 25 décembre, les Kimbanguiste ont fêté la nativité de leur sauveur ce 25 mai. Une date qui correspond à la naissance, en 1916, de Salomon Dialungana Kiangani, son chef spirituel, de 1992 à 2001. Il faut dire que depuis l’assemblée générale tenue à Nkamba, du 27 au 31 mars 1999, la date de la nativité avait été révisée, les Kimbanguistes soutenant que Jésus-Christ n’était pas né le 25 décembre mais plutôt le 25 mai.

Pour la cette nouvelle édition de célébration, les pasteurs Joseph Makouka, Azer Akouangué et Mathias Okolonele ont puisé dans la bible la position géographique et climatologique de Narezath, la différenciation des calendriers juif, babylonien et grégorien afin de démontrer aux fidèles que le 25 mai était la bonne date.

« Nous célébrons la fête de la Nativité, c’est-à-dire la naissance de notre seigneur Jésus-Christ. Cela peut paraître paradoxal aux yeux de certains chrétiens et observateurs non avertis. En effet, après Jésus-Christ, la question de la date de naissance du Christ ne fut pas tranchée et les hypothèses qu’avançaient les pères de l’Eglise ne parvenaient pas à convaincre » a expliqué le représentant de la ville de Brazzaville au sein de l’église kimbanguiste, paroisse Plateaux des 15 ans.

Pour la célébration proprement dite, les fidèles kimbanguistes habillés en uniforme blanc et vert ont défilé sur les quelques artères avec fanfare. Une cérémonie qui suscite toujours autant de curiosité que de critiques les chrétiens d’autres églises qui ne comprennent toujours pas le choix d’un tel calendrier liturgique.

Le Congo intègre le cercle fermé des pays africains producteurs de fer

Le lancement effectif de la production dans le gisement de fer de Mayoko a fait entrer le pays de Sassou Nguesso dans le cercle des pays africains producteurs de fer.

Confronté à la dure réalité de la chute des cours du pétrole, le Congo vient de diversifier son économie en se lançant dans la production du fer. Le site abritant la production se trouve dans le district du département du Niari, à quelque 300 km au nord-est de Pointe-Noire.

D’ores et déjà, la première cargaison de production est arrivée à bon port. Une locomotive tractant 20 wagons contenant 40 tonnes chacun de minerai de fer venant de Mayoko s’est rendu à Pointe Noire. Le gisement est exploité par Sapro SA, un groupe appartenant à Paul Obambi, un puissant homme d’affaires congolais.

Sapro a acquis ce gisement en 2016 auprès de la multinationale sud africaine Exxaro qui, elle-même l’avait acquis pour 300 millions de dollars auprès de l’Australienne African Iron. Mais, du fait de plusieurs facteurs dont la chute des prix du fer sur le marché mondial, Exxaro avait décidé en 2015 de renoncer à ce projet.

Sapro Mayoko SA exploitera donc le gisement pendant un siècle et devrait produire près de trois millions de tonnes par an pour atteindre un pic de plus de 100 millions de tonnes par an à long terme. Objectif affiché, près de 3 000 emplois directs et indirects devraient être créés. Un chiffre qui pourrait augmenter, car l’objectif est de construire une usine métallurgique au Congo pour transformer le fer sur place.

Le démarrage effectif de ce projet est une bonne nouvelle pour l’économie du pays que dirige Denis Sassou Nguesso. Surtout lorsqu’on sait que la crise économique plane sur le Congo, le prix de l’or noir sur le marché international est en chute libre.