Politique : affaire des 14 prisonniers décédés, l’UPADS frappe du point sur la table au parlement

La polémique est loin de se dissiper concernant l’affaire des 14 jeunes prisonniers décédés, l’UPADS exige la démission du ministre de la communication et du procureur de la république.

Le ton monte au sein des formations politiques et les acteurs de la société civile depuis le tragique décès de 14 prisonniers au commissariat de Chacona. Le flou dans les explications fournies par les autorités embarrassant surtout la première force d’opposition, l’UPADC  qui a décidé d’hausser le ton au parlement.

Pour le parti que dirige Pascal Tsaty Mabiala, la séance de la question d’actualité à l’Assemblée nationale du 26 juillet n’a pas permis aux Congolais d’en savoir plus sur les circonstances de ce drame. L’UPADC constate notamment les contradictions dans les déclarations du gouvernement et du procureur de la République au prés près du tribunal de grande instance de Brazzaville.

Le parti exige le départ du gouvernement du ministre Thierry Lézin Moungalla et la démission du procureur de la République, André Gakala Oko. Outre, L’UPADS a demandé la prise des mesures sévères à l’encontre des auteurs de cette tragédie ainsi que la mise en place d’une commission d’enquête indépendante composée des parlementaires, des représentants de la société civile et des hauts fonctionnaires de l’Etat.

Pour rappel,  le 23 juillet dernier, le procureur de la République présentait présentait les faits tels que, dans la nuit du 22 au 23 juillet 2018, « deux groupes de bandits appelés « bébés noirs », appartenant aux écuries Américaines et Arabes, se sont affrontés avec toutes sortes d’armes. Cet affrontement a entraîné mort d’hommes ».

Pour Thierry Moungala, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, «il ne s’est pas passé quelque chose au commissariat. Mais d’abord en amont il y a eu, dans la nuit du 22 au 23 juillet, un incident grave dans un quartier situé dans l’arrondissement 9, Djiri: une rixe absolument épouvantable entre deux bandes rivales. Deux bandes communément appelées, pour ce qui concerne ces voyous, des ‘bébés noirs’, qui se sont affrontées de manière très violente sur la voie publique avec toutes sortes d’armes ; blanches, comme au moins une arme à feu qui a été retrouvée. Et cet affrontement a entraîné la mort de plusieurs hommes, hélas. Voilà les faits.

 

 

Congo : le mandat d’arrêt contre le pasteur Ntumi et ses proches levé

Selon des sources dignes de foi, la décision a été formalisée samedi, et la nouvelle lui a été annoncée ce dimanche 29 juillet. Une étape décisive dans le processus de paix engagé en décembre dernier après la signature d’un cessez-le-feu entre les autorités et la rébellion du pasteur.

C’est RFI qui a annoncé la nouvelle, la justice congolaise a levé ce samedi 28 juillet le mandat d’arrêts contre le pasteur Ntumi et ses proches. A en croire le site d’informations, le pasteur aurait d’ailleurs déjà reçu en personne le courrier annonçant la levée de cette décision de justice. Une nouvelle que les autorités congolaises tardent encore à confirmer officiellement.

Il faut dire que même si cette épineuse question ne figurait pas explicitement dans l’accord de cessez-le-feu de décembre dernier, la condition de la levée du mandat d’arrêt avait tout de même été acté au cours des négociations qui l’ont précédé. Malgré la libération fin juin de 80 proches de Ntumi qui avait été perçu comme un signe d’apaisement, les ex combattants avaient fait de cette condition un préalable.

L’annonce officielle de cette décision pourrait donc être un grand pas en avant. Toutefois, la réinsertion sociale de ces ex combattants, la réhabilitation du parti du pasteur Ntumi (CNR ) restent des défis majeurs pour l’Etat congolais.

Sport : Coupe de la Caf : Cara Brazzaville domine Djoliba (1-0)

Les représentants du Congo Brazzaville en coupe africaine se sont imposés devant le Djoliba AC sur le plus petit des scores ce 29 juillet 1-0.

Le Club athlétique renaissance aiglons (Cara ) a sauvé sa peau dimanche en s’imposant ce 29 juillet au stade Alphonse-Massamba-Débat 1-0. Souvent décevant à l’extérieur (aucune victoire en cinq sorties depuis le début de la campagne africaine), le Cara a gagné sans trop convaincre, il a pris trois précieux points devant le Djoliba. Racine Louamba a inscrit le seul but de la rencontre en exploitant à bon escient le centre de Dicha Bomaniayae Liema à la 13e mn.

«  Pour la suite, rien n’est fait d’avance.  Le football est très taquin. Il peut vous surprendre. C’est pour cela qu’il faut éviter l’euphorie. Pour nous, ce match est fini.  Nous voyons déjà le prochain match, parce que généralement  la fin d’une rencontre est le début de la prochaine. Nous avons gagné, c’est bien beau et nous regardons devant. Et le prochain match contre Williamsville Athlétic club   on  le  jouera par rapport à cette équipe aussi» , a commenté Jacques Ontsira, le nouvel entraîneur de Cara.

Le Cara remonte ainsi à la deuxième place du classement tandis que le Djoliba qui n’a pas joué à son meilleur niveau retrouve la dernière place avec quatre points.

 

 

Le projet Bio fertilisants veut s’implanter au Congo

Le directeur général de la société Les Doigts verts Congo a présenté le projet ce 27 juillet au ministre de tutelle, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou.

La société Les doigts verts Congo veut participer à la protection et la sauvegarde de l’environnement au Congo Brazzaville. Son directeur Chérubin Fortuné Nkounkou qui pilote le projet Bio fertilisant  a été reçu en audience ce vendredi 27 juillet par le ministre en charge de la Recherche scientifique, en présence de ses partenaires français de la société Strat.

« Nous visons pour  une agriculture biologique, dans le cadre du développement durable, pour éviter tout ce qui est pesticide. C’est un bon élément pour nous d’avoir des bio fertilisants qui vont servir demain aux  paysans, à l’agriculteur et à l’industriel qui veulent pratiquer l’agriculture », a expliqué Chérubin Fortuné Nkounkou.

A l’en croire, le projet « Bio fertilisants » se développera en faisant une sensibilisation des ménages et des commerçants. Ainsi, un tri des déchets organiques se fera avant de les transformer au bénéfice des agriculteurs. En effet, la société Les doigts verts Congo, un groupement d’intérêt économique, transformera les déchets qu’elle donnera par la suite aux distributeurs traditionnels des produits agricoles.

Le président de la société Strat, l’autre partenaire du projet dont la mission consiste à structurer l’agriculture congolaise a expliqué que  l’agriculteur congolais n’est pas rémunéré alors que sa fonction de rémunération est majeure. Pour lui : « Tous les pays en voie de développement doivent développer leurs cultures vers l’autonomie alimentaire et c’est l’enjeu du futur pour les années 2030, 2050 à plus ».

Le ministre Coussoud-Mavoungou  a pour sa part rassuré le directeur des doigts verts concernant l’accompagnement du gouvernement. « Vous avez conçu une dynamique de bio fertilisants  qui devrait nous donner la possibilité d’avoir une santé saine et je crois que notre tâche est de vous accompagner véritablement. Vous êtes un interlocuteur de bonne facture pour vous accompagner sur tous les plans », a indiqué le ministre.

 

Congo : le directeur de l’OMS remercie Denis Sassou Nguesso

En visite de travail au Congo Brazzaville, le Dr Tédros Adhanom Ghebreyesus a profité pour remercier Sassou Nguesso de l’avoir soutenu lors de son élection à la tête de l’OMS.

Aprés sa rencontre avec la ministre de la santé et de la population, le directeur de l’OMS a été reçu au palais du peuple par Denis Sassou Nguesso. «C’est ma première visite officielle après mon élection. Je remercie donc le président du Congo pour son soutien à l’occasion de ma campagne. Sans son soutien cette élection n’aurait pas été un succès », a déclaré le Dr Tédros Adhanom qui a fait de l’Afrique sa priorité.

Outre les remerciements, les deux hommes ont évoqué lors de la rencontre les questions de coopération entre l’OMS et le Congo-Brazzaville. Une coopération qui s’appuie essentiellement sur le plan national de développement sanitaire, autrement dit les soins de santé primaires, fondement de la couverture médicale universelle.

Lors de son séjour, le Dr Tédros Adhanom a aussi rencontré plusieurs autres personnalités du gouvernement. Il a enfin visité en compagnie d’Antoinette Sassou Nguesso le Centre National de Drépanocytose.

 

Congo : Denis Sassou Nguesso quitte Brazzaville pour le Togo

Le chef de l’Etat Congolais s’est envolé pour Lomé. Il participera avec ses homologues du continent à 3 sommets importants.

Comme une quinzaine de ses pairs, Denis Sassou Nguesso se trouve depuis ce dimanche 29 juillet à Lomé, il a été accueilli par Faure Gnassingbé Eyadema. Il faut dire que Lomé accueille lundi et mardi trois rencontres importantes. Il s’agit du sommet de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), du sommet conjoint CEDEAO-CEEAC puis de la très attendue rencontre des Chefs d’Etat de la CEDEAO.

Cette initiative conjointe à la quelle participera plus d’une vingtaine de chefs d’Etat, sera sanctionnée par la Déclaration de Lomé des Etats membres des deux organisations sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

Rappelons que cette rencontre a été précédée de la réunion préparatoire qui a enregistré la présence des ministres en charge des affaires étrangères, de la défense et/ou de la sécurité des deux espaces communautaires, le samedi 28 juillet 2018, dans la capitale togolaise. A l’occasion, les ministres de la CEDEAO et de la CEEAC ont affirmé la nécessité de mettre en place une approche globale et pragmatique de lutte contre le terrorisme, en accordant une attention particulière à la sécurité humaine, aux problèmes liés aux trafics en tous genres, à la gestion et à l’exploitation des ressources naturelles, à la transhumance.

Congo : décès de 14 prisonniers, le ministre de l’Intérieur donne sa version des faits

Raymond Zéphirin Mboulou s’est expliqué ce 26 juillet devant les députés au cours d’une séance au parlement.

Devant la représentation nationale ce jeudi 26 juillet, le ministre de l’intérieur s’est expliqué concernant le scandale du décès de 14 prisonniers. Répondant aux questions posées notamment par le député de Ngoko, Blaise Ambeto, Raymond Zéphirin Mboulou a confirmé, devant le vice-Premier ministre, Firmin Ayessa, et plusieurs de ses collègues, que des jeunes sont bel et bien décédés en détention, au sein du commissariat.

« Suite au décès tragique, le 9 juillet dernier au quartier Nkombo, de Obongo Julien, la police a organisé une opération spéciale dans ce quartier, dans la zone Kahounga au lycée Thomas-Sankara, et à Texaco, pour traquer ces délinquants. À cet effet, une vingtaine de personnes avaient été interpellées dont seize placées en garde à vue au commissariat de Chacona. La nuit du 22 au 23 juillet dernier, treize d’entre elles y ont trouvé la mort », a indiqué Raymond Zéphirin Mboulou.

Toutefois, le ministre de l’intérieur n’a pas donné d’explications sur la circonstance exacte qui entoure le décès de ces jeunes. Il a juste précisé qu’une enquête croisée entre l’inspection générale de la police et le parquet de Brazzaville est en cours afin de déterminer les vraies circonstances qui ont conduit à ce drame.

« Étant donné que l’enquête est encore en cours, je ne peux vous dire plus à ce sujet, en attendant les résultats de l’enquête diligentée par le procureur de la République et de l’inspection générale de la police », a conclut Raymond Zéphirin Mboulou devant la chambre basse du parlement.

 

Société : les populations de Mayoko en colère contre la société Sapro

Dans le Niari, les habitants de Mayoko fatigués de la politique d’emploi « discriminatoire » de la société Sapro ont énergiquement dénoncé le gèle d’embauches pour les populations locales.

Ce n’est pas la grande entente ces derniers jours entre le top management de la société Sapro et les autochtones de Mayoko. Les populations de cette localité dans le Niari sont indignées par la politique d’emploi de la société en charge de l’exploitation des mines de fer du Congo Brazzaville.

Concrètement, ils reprochent à l’entreprise de ne plus embaucher les fils de la localité, mais plus tôt d’importer la main d’œuvre bon marché venant des autres villes. Une situation qui a créé un mouvement d’humeur devant les locaux de Sapro. Les populations menacent d’ailleurs de reproduire le mouvement d’humeur si rien ne change.

L’intensification de ce mouvement d’humeur pourrait avoir des conséquences telles que l’altération de la production du minerai de fer et la baisse de la production pourraient paralyser l’entreprise.

Culture : la troisième édition de Miss ronde débute ce 28 juillet

Dix candidates venant des villes de Brazzaville, Dolisie et Pointe Noire participeront à la phase finale de ce concours destiné aux femmes rondes du Congo Brazzaville.

L’arrondissement 5 Mongo Mpoukou accueillera ce samedi 28 juillet la troisième édition du concours Miss ronde.  Organisé par le Consortium FMK-Mama-CMRC, cet évènement assez original a pour objectif  de valoriser et célébrer la beauté ronde. La thématique de cette nouvelle édition est : « Combattre les injustices vestimentaires».

« Souvent au Congo, on organise des défilés de mode que pour les sveltes. Pourtant, les couturiers savent bien que les revenus de leurs créations viennent des personnes rondes qui sont plus nombreuses que les sveltes. Mais ils veulent que ce soient des minces qui présentent les vêtements qui seront portés par des grosses personnes. Je suis impressionnée de voir qu’en Afrique de l’ouest et australe, les gens ont compris le problème. Cette édition est pour ramener le créateur congolais à comprendre que les autres sont en train d’avancer», a justifié Yeda Darling Makaya la présidente de FMK-Mama-CMRC.

Les critères qui ont conduit à la sélection des candidates ont été taillés à la mesure des filles rondes. Elles sont âgées de 17 ans et plus, pèsent au moins 60 kg et mesurent au moins 1,60 m. « Ces candidates à l’élection et ces mannequins rondes ont été formées pour  présenter un spectacle  vivant  avec des chorégraphies et des figures, pas pour venir montrer leurs rondeurs », a précisé la présidente du comité d’organisation.  

Outre le défilé qui consistera le plat de résistance de l’événement, la soirée sera aussi animé par des artistes et groupes de la place (Caprice Dicon, Le Collectif Ba Yaya, l’orchestre Sapla’Zik et autres).

Justice : Quatorze prisonniers décédés dans un commissariat, la Fécodho exige une enquête

Dans une déclaration publiée ce 26 juillet 2018, l’ONG qui déplore le décès de quatorze jeunes au commissariat de police de Chacona exige une enquête minutieuse pour faire entendre la vérité.

La Fédération congolaise des droits de l’homme (Fécodho) s’est indignée ce jeudi 26 juillet du drame survenu au commissariat de police de Chacona, à Mpila. Il faut dire que quatorze prisonniers sont décédés dans les conditions encore non élucidées dans ce commissariat de police.

« Face à la tragédie du commissariat de police de Chacona, le 23 juillet, qui est l’expression d’une grave et intolérable violation des droits humains, notamment le droit sacré à la vie, la Fécodho en appelle à la mise en place d’une commission d’enquête crédible, associant les organisations de promotion et de défense des droits de l’homme, en vue de faire tous les éclairages nécessaires et en tirer toutes les conséquences », a déclaré Germain Céphas Ewangui.

Le président de l’ONG a surtout appelé les magistrats congolais en charge l’application des lois à se conformer aux traités et textes internationaux juridiques dont le Congo est signataire. « Toutes les actions des Forces de l’ordre doivent être conformes aux exigences du respect de la dignité inhérente à la personne humaine telles que le recommandent les normes nationales et internationales en la matière », a martelé le président de la Fécodho.

La lutte contre la corruption, la concussion et le détournement des deniers publics sont aussi les messages adressés par l’ONG aux autorités congolaise. Pour Germain Céphas Ewangui, ce sont ces gangrènes qui plombent le développement économique du Congo.