La représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo, a donné l’information au ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso, qui l’a reçue le 17 septembre à Brazzaville.
La représentante de l’OMS est allée faire ses adieux au patron de la diplomatie congolaise, après six ans passés au Congo. Au cours de leur entretien, le Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo a annoncé que le Congo sera bientôt doté d’une politique sanitaire nationale. Les experts en la matière sont à pied d’œuvre sur la question depuis des mois et c’est courant cette semaine que se programme pourrait être validé.
« En perspective des programmes enclenchés pendant notre mandat et dont notre organisation mettra en œuvre, il y a la validation dans les prochains jours d’une politique efficace nationale pour le Congo. En principe, ce programme sera approuvé dans la semaine, sauf changement de dernière heure », a précisé le Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo.
Parlant des activités phares qui ont marqué son mandat, la représentante de l’OMS s’est dit satisfaite de son passage au Congo, estimant que le bilan de son séjour de travail dans le pays était positif pour avoir réalisé beaucoup de choses. Elle a évoqué la prise en compte et la résolution de certains aspects de système de santé, la revue du secteur de la santé qui est un défi très important, la mobilisation des ressources, la mise en œuvre de toutes les stratégies et des résolutions votées par les Etats membres au niveau de l’Assemblée mondiale et au niveau des comités régionaux, etc.
Par ailleurs, outre ces défis, pour la représentante de l’OMS, son souvenir le plus marquant est la distinction qui lui a été décernée par le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, lors de la célébration officielle de la fête de la proclamation de la République.
« Cette médaille qui m’a été décernée est un signe d’honneur pour moi. Elle marque une reconnaissance de l’Etat congolais vis-à-vis de moi, par rapport aux services rendus et aux efforts que nous avions eu à faire et accomplis durant notre mandat ici au Congo. D’autant plus que c’est pour la première fois qu’un diplomate se voit décoré lors de la célébration d’une fête nationale », a reconnu la représentante de l’OMS.
Evoquant, par ailleurs, d’autres résultats palpables obtenus au cours de son mandat, elle a rappelé que sa motivation à les atteindre était liée au fait que dès son arrivée en 2013, le pays était confronté à une épidémie de choléra. Cette épidémie qui était devenue endémique à Pointe-Noire a constitué son champ de bataille. Ainsi, il était urgent pour elle de mettre sur pied des stratégies sanitaires efficaces pour l’éradiquer et c’est ce qui fût fait. C’est pourquoi, malgré quelques difficultés rencontrées sur le terrain, cette maladie n’existe plus au Congo, a-t-elle affirmé. En plus de cela, selon la représentante de l’OMS, le Congo n’a jamais eu un cas de polio pendant tout le temps de son séjour de travail.
« Voilà quelques résultats tangibles que nous avons pu obtenir. Et nous exhortons les équipes qui resteront ainsi que mon successeur à continuer à travailler afin que tous les défis en matière de santé au Congo soient relevés », a-t-elle conseillé, en remerciant le président de la République ainsi que le gouvernement qui l’ont appuyée, écoutée et aidée dans le travail et la mobilisation des partenaires. Le Congo a besoin des partenaires qui soient derrière l’agenda santé du pays, a conclu le Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo.