La députée élue de Talangaï 5 a lancé, le 15 septembre à Brazzaville, la campagne de végétation des terres décapées par des érosions dans certains quartiers de sa circonscription électorale.
A l’orée de la saison des pluies, la députée Claudia Ikia Sassou N’Guesso, appuyée par le Programme national d’afforestation et reboisement (Pronar) ainsi que d’autres élus locaux de Talangaï, a planté, le samedi dernier, des plans de bambous, d’Acacia, de vétivers et d’autres arbres pour réduire les dégâts qui pourront découler des écoulements des sols. Il s’agit là peut-être d’un début de solution pour les habitants de certaines zones accidentées du quartier Ngamakosso, dans le 6e arrondissement de Brazzaville.
Selon le coordonnateur national du Pronar, Lambert Imbalo, cette opération s’inscrit dans le cadre de la végétation des terres d’autant plus que l’une des raisons principales conduisant aux érosions est le décapage des sols. D’où la nécessité de remettre la couverture végétale sur les terres afin, dit-il, d’arrêter l’écoulement et les rendre compatibles avec la capacité d’absorption du sol. « Nous avons planté les bambous parce qu’ils poussent vite et ont un système racinaire assez appréciable ; l’Acacia qui a un système racinaire plus ou moins développé mais qui pousse vite ; les vétivers qui ont des racines très profondes, beaucoup plus utilisés dans le cadre des solutions à apporter aux érosions. La végétation est en complément d’autres actions comme le génie-civil, … Tant qu’on n’aura pas trouvé la solution d’écoulement d’eaux ici, ce que nous faisons ne sera pas une solution durable », a-t-il précisé.
Lançant l’opération sur les collines de Ngamakosso, Claudia Ikia Sassou N’Guesso s’est félicitée du fait que les habitants se sont constitués en comité dans les quartiers pour lutter contre les érosions. Il s’agit, d’après elle, des initiatives à encourager car la population est consciente que l’Etat ne pourra pas tout faire. « Ces comités m’ont adressé quelques correspondances pour pouvoir les accompagner. Aujourd’hui, c’est le lancement de cette opération pour que nous puissions, avant les prochaines pluies, essayer de réduire les dégâts. Nous sommes censés continuer cette action parce que ce genre d’érosions, il y en a dans plusieurs endroits de notre quartier », a indiqué la députée.
Elle a, par ailleurs, invité les bénéficiaires à prendre le relais en arrosant les plans mis en terre afin que cette opération de planting d’arbres ne ressemble pas, a-t-elle dit, à un coup d’épée dans l’eau. « Lorsque j’ai échangé avec les uns et les autres, je suis heureuse de constater qu’ils sont très conscients qu’il s’agit de leur problème et qu’ils doivent eux-mêmes se lever et travailler pour pouvoir trouver quelques solutions », s’est-elle assurée.
Notons que cette action a été vivement saluée par les riverains des érosions des rues Olémé, Mbomo et Loukakoua dont certains ne savaient plus à quel saint se vouer au regard des menaces des ravins. Frédéric Ngoukoulou est président du comité, chargé de mobiliser les jeunes. « C’est une réjouissance parce que cela fait au moins deux ans que j’ai intégré le quartier. Avec les désastres des pluies, nous voyons que les gens sont en train de répartir vers la ville. Ils ont construit mais pour y habiter c’est tout un problème. Après le départ de la députée, nous allons nous organiser en mettant des équipes en place pour ériger des digues afin que nous atténuions ces érosions. C’est donc un grand travail, si nous avons l’apport de nos autorités, nous n’allons pas nous fatiguer », a-t-il promis.