Alors que la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC) soutient l’éviction du directeur du CHU, la section de la Confédération syndicale congolaise (CSC) plaide pour son maintien.
Le CHU de Brazzaville traverse une nouvelle fois une profonde crise, le départ de Jérémie Mouyokani le directeur divise l’intersyndicale. La Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC) est formelle, le directeur doit être suspendu ! Le syndicat évoque la mauvaise gestion du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHUB), les cinq mois de salaire impayés, la mauvaise gestion des hôpitaux généraux et autres. Elle n’a d’ailleurs pas caché son intention de bloquer tous les hôpitaux généraux du pays.
Pour la section de la CSC et le Syndicat national des médecins du Congo (Synamec), il n’en est pas question ! Dans une déclaration commune, les deux organisations ne veulent « plus soumettre la population et le CHUB à de rudes épreuves ». Pour les deux organisations, les nominations des directeurs divisionnaires par la ministre de la Santé, en mars dernier, ont occasionné « une scission au sein de l’intersyndicale. Une section s’oppose à ces nominations et a sommé la ministre de revenir sur ces nominations avec menace de mettre le CHUB à feu et à sang ».
Rappelons que cette guerre interne se déroule dans un contexte délicat. Les retards de salaire s’accumulent dans les structures sanitaires. Le CHUB accuse cinq mois de salaire impayés, l’hôpital de Dolisie en compte vingt et un, l’hôpital de Loandjili totalise sept mois. Plusieurs autres centres de santé au Congo traversent le même calvaire.