L’engagement pour l’agriculture « propre » est contenu dans un programme de coopération technique multisectorielle qui lie le partenariat de l’agence onusienne avec les ministères de l’Agriculture et de la Recherche scientifique.
Lancé depuis le 12 juillet à Brazzaville, le programme de développement agricole pour la période 2018-2019 comprend trois projets majeurs, à savoir la politique semencière, l’identification des pesticides sévèrement dangereux et la promotion des alternatives nécessaires, ainsi que l’agroécologie proprement dite.
En effet, les deux derniers projets seront suivis et mis en œuvre par le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche. Le premier, quant à lui, sera exécuté en collaboration entre l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le département de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, toujours en synergie avec le ministère de l’Agriculture.
Cette initiative intervient alors que la production et le commerce des intrants agricoles d’origine chimique ont sensiblement augmenté ces dernières années sur le marché national. Ce sont des produits agrochimiques nuisibles à la santé humaine et à l’environnement. La menace est prise au sérieux du côté des pouvoirs publics et aussi par les organismes onusiens, à travers la FAO qui a alerté sur les risques potentiels liés à l’utilisation de ces produits chimiques.
« Ces projets s’inscrivent tous dans le cadre de l’appui de la FAO auprès du gouvernement congolais pour contribuer au renforcement du développement de l’agriculture, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et de la gestion durable de l’environnement », a précisé la représentante résidente de la FAO au Congo, Suze Percy Philippini. Elle a surtout plaidé pour une bonne politique semencière capable de faire face aux défis de la disponibilité de la semence ; l’accessibilité ; la pertinence variétale et la qualité de celle-ci.
Le plaidoyer de la FAO a trouvé un écho favorable car le gouvernement a réaffirmé sa détermination à mettre fin à l’usage des pesticides dangereux. La mesure que la tutelle compte administrer implique la formation des différents acteurs du paysage agricole et la réforme de la législation nationale en la matière.
« Notre ambition de faire du secteur agricole le pilier de la croissance et de la diversification de l’économie doit s’arrimer aux exigences de performances, de qualité et de durabilité. C’est dans cette optique que ces trois projets seront mis en œuvre », a assuré le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, Henri Djombo.
À noter que ce partenariat avec la FAO constitue une bonne nouvelle pour les environnementalistes dans un contexte où la République du Congo entend développer sa production agricole. Il pourrait favoriser les pratiques d’une agriculture durable, respectueuse de l’environnement.