Les chiffres ont été publiés par le service d’aide mobile d’urgence (Samu) social Pointe-Noire dans son rapport d’activité 2017.
Le service d’aide mobile d’urgence sociale Pointe Noire vient de publier son rapport annuelle d’activité pour le compte de l’année 2017. Cent quatre-vingt-deux nouveaux enfants ont été identifiés dans la rue, contre deux cent trente-six en 2016, soit 86% de garçons et 16% de filles. Une régression positive des nouveaux cas d’enfants dans la rue avec une tendance élevée chez les garçons.
« Cette prédominance s’explique par le mode de vie en rue qui diffère en fonction du genre. Les garçons dorment en rue et sont généralement disponibles pour rencontrer les équipes en soirée lors des maraudes de nuit, tandis que les filles se font loger ou s’organisent pour se loger. Elles exercent très souvent les activités de prostitution la nuit qui parfois les empêchent de se rapprocher des équipes mobiles d’aide. Elles sont moins visibles pendant les maraudes et souvent reculées dans des hôtels, des bars ou petites parcelles » précise le rapport.
En terme de proportion, les enfants de à 0 à 11 ans représentent 24,18% de cette population en 2017. « Ces enfants sont le plus souvent considérés comme des enfants ‘‘sorciers’’ ou sont rejetés par un des parents lorsque les foyers sont recomposés et la majorité des cas est orientée au Samu social par le biais des commissariats de police.» mentionne le document.
Le rapport relève également l’affermissement des liens entre le Samu et ses partenaires sociaux dont la force publique qui est devenue un partenaire opérationnel incontournable dans la lutte contre l’exclusion sociale des enfants et jeunes de la rue à Pointe-Noire.