L’ancienne gloire des Diables rouges handball a été conduite à sa dernière demeure le 19 mai 2018.
Madeleine Mitsotso a été conduite à sa dernière demeure le 19 mai, après le dernier hommage rendu par la Fédération congolaise de la discipline, les Ligues et ses anciennes coéquipières de l’équipe nationale ainsi que les journalistes sportifs, au Complexe sportif de Pointe-Noire. L’ancienne gloire des Diables rouges handbal est décédée le 8 mai.
C’est dans la douleur que l’ancienne gardienne de but des Diables rouges a été accompagnée dans sa dernière demeure, au cimetière de Ngoyo. L’oraison funèbre a été prononcée par le 3e vice-président de la Fédération congolaise de handball, Daniel Moutouakoula, qui a souligné que l’illustre disparue a été une héroïne du handball congolais pour avoir permis à l’image du Congo de rayonner au niveau continental et international.
En effet, Madeleine Mitsotso a fait ses premiers pas au handball en 1969, dans l’équipe de Pigeon Vert au CEG central Saint-Pierre, actuel Kouamé-Kruma, comme gardienne de but, où elle y a évolué jusqu’en 1975. « Au moment où tous les handballeurs autour de la fédération te rendent un dernier hommage, je m’en voudrais ici, si je ne rappelle pas que c’est dans cette ville de Pointe-Noire, à travers la Ligue de handball, que tous les anciens selectionnaires t’on découverte et t’ont sélectionnée à l’équipe nationale. Tu as été très courageuse sur tous les fronts face à ton destin. Tu l’as été aussi face à la mort, ce, jusqu’à tes derniers moments alors que la maladie te rangeait. Dans tous les cas, la vie et la mort cohabitent en nous mais c’est ce mouvement de retour vers la terre qui a eu raison de toi, il y a quelques jours », a-t-il évoqué.
Parlant de sa carrière héroïne, l’orateur a indiqué qu’après son admission au BET, Pointe-Noire n’ayant pas un lycée technique à l’époque, elle était contrainte d’aller poursuivre ses études au Lycée 1er-Mai, à Brazzaville. Passionnée du handball, elle fait exprimer son talent dans l’Etoile du Congo avec laquelle, elle gagne la Coupe d’Afrique des clubs champions en 1984 et en 1985. Madeleine Mitsotso a contribué, pendant plusieurs années, au rayonnement du Congo à travers le handball. En 1972 déjà, elle est championne d’Afrique centrale avec les Diables rouges. En 1976, elle est vice-championne de la même compétition avant de participer, en 1977, au championnat du monde, en Roumanie. En 1979, elle gagne la première édition de la Coupe d’Afrique, Challenge Marien-Ngouabi, et l’année suivante, en 1980, elle qualifie le Congo aux Jeux Olympiques de Moscou avant d’y participer. En 1981, elle remporte la deuxième édition de la Coupe Marien-Ngouabi et en 1982, la troisième édition sans partage. Après ce brillant parcours dans Etoile du Congo et au sein de la sélection nationale, elle revient à Pointe-Noire, notamment dans l’équipe de l’AS Cheminots où elle met fin à sa carrière.
« Un tel parcours, avec ton aimable sourire qui t’accompagnait partout, t’a donné une valeur et un sens dans ta vie. Cela restera un bel exemple d’un engagement pour autrui, pour le handball et pour le pays.Tu as été le centre, sans décevoir, sans trahir. Tu restes un modèle pour les handballeurs. Ta mémoire vivra toujours dans nos esprits comme celles de tous ceux qui nous ont précédés au monde de l’au-delà. Tu as été une héroïne dans tes liens et tes sentiments. Que la terre te soit légère », a conclu Daniel Moutouakoula.
Notons que le handball étant un sport collectif, Madeleine Mitsotso a écrit cette belle histoire en compagnie des joueuses de sa génération qui ont, pour la plupart, marqué leur présence à ces obsèques. Il s’agit, entre autres, de Germaine Ndjimbi Tostao, Solange Koulinka, Angélique Abena, Pascaline Bobeka, Yvone Makouala, Thérèse Kota, Julienne Malaki, Micheline Okemba, Clarisse Ntiété, Gisèle Gassi, Linda Noumazalaye, Hortense Avounou, Alphonsine Pounda et Eugénie Félicité Atipo. A ces anciennes gloires, il faut ajouter celles qui ont pris la relève.