Dans une lettre ouverte parue ce 11 mai sur les réseaux sociaux, la femme du général à la retraite attire l’attention des congolais et des hautes instances internationales sur l’injustice que subit son mari.
Madame Safy Sow Mokoko, l’épouse du candidat malheureux à la dernière présidentielle n’est pas allé de main morte dans son message paru ce 11 mai. Dans un style soutenu, elle s’est directement d’abord adressée aux instances internationales, sans doute pour mettre un peu plus de pression sur le gouvernement congolais.
« Ainsi, je saisis l’occasion à travers cette déclaration, pour lancer un appel pressant au Secrétaire Général de l’ONU, au Président de la Commission de l’Union Africaine , à la présidente de la FIDH , à Amnesty International et à la Communauté Internationale toute entière de ne ménager aucun effort afin d’interpeller les autorités du régime de Brazzaville de procéder à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques, dont mon Epoux le Général Jean Marie Michel MOKOKO, ainsi que tous ceux qui au nom de la démocratie sont arbitrairement harcelés et arrêtés à l’instar de la vingtaine des jeunes du Mouvement Le « RAS-LE –BOL » interpellés le 7 et 9 Mai passé à Brazzaville et à Pointe-Noire. » Martèle-t-elle.
Madame Mokoko n’a pas hésité à dénoncer la dictature qui sévit au Congo Brazzaville, pour elle il n’y a point de démocratie apaisée. Dans la suite de sa déclaration, la femme de l’ex militaire remet en cause la justice de son pays. « La parodie de justice en cours en est une preuve visible aux yeux du monde. En effet, les juges qui ont pourtant prêtés serment pour rendre la justice au nom du peuple sont complices d’un système oligarchique qui s’arroge le droit de vie et de mort sur des citoyens honnêtes. »
Pour Sow Mokoko, le principal tord de son époux c’est celui d’avoir eu foi en la force des institutions de son pays en se déclarant candidat à l’élection présidentielle anticipée de mars 2016. Toutefois, elle dit garder la foi et rêve d’un grand Congo Républicain qui retrouvera sa place au sein des nations dignes de ce nom.