C’était une doléance de la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC), à l’occasion de la fête du travail le 1er mai 2018.
La Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC) a invité l’Etat à trouver une solution au dysfonctionnement de la grille actuelle des salaires ; à publier aussi bien le texte portant relèvement du salaire minimum de la Fonction publique à 80 600 francs CFA que les statuts particuliers des personnels de l’enseignement et à payer les rappels des soldes d’activités et des indemnités de fin de carrière des enseignants.
La CSTC voudrait également que soit diligenté le traitement des dossiers des retraités afin d’aboutir au paiement de leurs pensions. Elle réclame aussi la tenue régulière des commissions administratives paritaires, en application de la loi n°021-89 du 14 novembre 1989.
S’agissant des allocations familiales, l’organisation syndicale réclame l’harmonisation du paiement des retraités de la Caisse de retraite des fonctionnaires et ceux de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Pour améliorer le climat social, la CSTC souhaite que l’Etat revoie la situation des personnels d’Ecair, de la Société des transports publics urbains, de la Société des pavés du Congo, d’Air Congo ainsi que les réformes envisagées à la Société nationale d’électricité, la Société nationale de distribution d’eau et à Congo-Télécom. Les droits sociaux des entreprises liquidées et celles en cours de liquidation font également partie des préoccupations de la centrale syndicale.
« La CSTC accompagnera le gouvernement dans les réformes des sociétés dites de souveraineté nationale, pourvu que lesdites réformes ne débouchent pas sur la perte massive d’emplois », a déclaré Bellard Elault Bello.
En ce qui concerne la protection du climat social, l’organisation syndicale a plaidé aussi pour la situation des établissements publics à budget de transfert, la dette intérieure commerciale ainsi que de la prise en charge des sinistrés de 1997 et 2012.
Dans le secteur pétrolier, la CSTC déplore « la réalisation au très bas de l’échelle des recommandations consécutives aux conclusions du 23 août 2017 ». Il s’agit notamment des cotisations sociales des sociétés de la sous-traitance et de prestation de services. Pour la main d’œuvre étrangère, la CSTC demande que soient appliquées les dispositions combinées des articles 27 et 28 de la loi n°022/88 du 17 septembre 1988 qui exigent un contrat de travail signé au préalable avant l’entrée d’un étranger au Congo.
L’organe syndical a durci le ton sur les licenciements massifs qui ont été suivis de recrutements des étrangers. Il demande à l’administration publique d’appliquer les dispositions de la loi n°022/88. En rapport avec l’application de la convention collective du secteur des services pétroliers par les sociétés ayant des activités dans le secteur pétrolier et para pétrolier, il estime que « l’appartenance à une convention collective du travail est fonction de l’objet social et de l’activité principale de l’entreprise, de même, le basculement d’une convention de travail à une autre devrait être examiné cas par cas par l’administration du travail ».
Selon la CSTC, les sociétés ont l’obligation de s’affilier, de déclarer leurs travailleurs et de reverser les cotisations sociales à la CNSS. « La CSTC recommande à l’administration publique d’effectuer des contrôles réguliers de ces entreprises et, en cas de défaillance de celles-ci, la responsabilité des sociétés donneuses d’ordre sera engagée dans le règlement des sommes dues au titre des cotisations sociales », a indiqué Bellard Elault Bello.
Pour les sociétés en autorisation temporaire d’exercice, la CSTC exige la mise en place d’une commission de l’administration publique pour procéder aux enquêtes et clarifier leur situation.
Rappelons que le Comité national du dialogue social, à peine institutionnalisé, est un cadre de concertation entre l’Etat, les syndicats et les entreprises. Par ailleurs, afin de jouer leur partition aux festivités du 1er mai, une dizaine d’organisations ont défilé, pendant une trentaine de minutes, à la place de la gare à Brazzaville.