Le projet vise à améliorer les compétences du personnel du système éducatif dans l’adaptation du programme d’éducation à la nutrition à leur contexte.
Fruit de la coopération entre l’Unesco, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le gouvernement congolais, le projet vise à améliorer les compétences du personnel du système éducatif dans l’adaptation du programme d’éducation à la nutrition à leur contexte.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, a lancé le 4 avril à Brazzaville, en sa qualité de président de la Commission nationale congolaise pour l’Unesco, le projet portant sur l’éducation à la sécurité alimentaire et nutritionnelle en République du Congo. En effet, outre l’amélioration des compétences, ce projet d’une durée de douze mois vise également à perfectionner les compétences des femmes, des adolescents et jeunes dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Le coordonnateur résident du système des Nations unies au Congo, Anthony Ohemeng Boamah, a rappelé que deux récents rapports sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition confirmaient que des carences nutritionnelles et une mauvaise santé des enfants en âge d’être scolarisés étaient une des causes de faible taux de scolarisation, d’absentéisme élevé, d’abandon précoce et de mauvais résultats scolaires. Selon lui, il est important que ces questions d’alimentation et de nutrition soient traitées de manière efficace à travers les politiques et programmes de santé, d’hygiène et de nutrition destinés aux élèves et au personnel enseignant.
Il a aussi rappelé que des enfants des ménages pauvres étaient plus affectés par la malnutrition chronique que ceux des plus riches. Ils participent, a-t-il ajouté, de moins en moins à l’éducation dans l’échelle des niveaux d’enseignements, sont moins présents dans le secondaire et accèdent difficilement à l’enseignement supérieur. « Les données du PAM relatives aux cantines scolaires en République du Congo révèlent que le taux de fréquentation est en moyenne de 97,74% dans les écoles assistées par le PAM contre 80% au début du projet. Le taux d’abandon est de 3% contre 7% en moyenne au début du projet. Des efforts doivent être entrepris en vue de donner aux enseignants, aux apprenants et aux jeunes des connaissances, des aptitudes et des compétences en vue de la promotion de l’hygiène alimentaire et de l’utilisation de bonnes pratiques alimentaires leur permettant de se nourrir convenablement », a souligné Anthony Ohemeng Boamah.
Des résultats encourageants obtenus
Lançant le projet, le ministre Bruno Jean Richard Itoua a indiqué que le gouvernement est déterminé à assurer une alimentation scolaire durable, de bonne qualité et à base des produits locaux pour tous les enfants inscrits dans les écoles primaires à l’horizon 2025. « L’alimentation scolaire de bonne qualité est indubitablement un des piliers de la stratégie et des politiques qui doivent nous y conduire. L’intérêt croissant porté par la population pour une éducation de qualité se conjugue désormais avec demande de mise en œuvre d’une alimentation scolaire de même nature, donc de l’implantation des cantines scolaires », a déclaré Bruno Jean Richard Itoua.
Il a, par ailleurs, rappelé que l’alimentation scolaire a eu des répercussions positives sur les indicateurs aussi importants dans les différents départements du pays. Ainsi, s’agissant des taux de fréquentation, ils sont estimés à 94% dans la Bouenza ; 96% dans les Plateaux et le Pool ; des taux de rétention on note 96,50% ; 98% dans la Cuvette et le Pool ; 97% dans les Plateaux. Quant aux taux d’abandon, ils sont de l’ordre de 3,5% dans la Bouenza ; 2% dans la Cuvette et le Pool ; 3% dans les Plateaux. Au regard de ces résultats qu’il juge satisfaisants, Bruno Jean Richard Itoua a remercié l’Unesco et le PAM qui, à travers l’accord conclu avec le Congo, ont permis de tels progrès pour l’ensemble de la communauté éducative et plus spécialement pour les enfants scolarisés à bas âge.
« Le Congo s’engage à mettre en œuvre toutes les déclarations et conventions internationales auxquelles il est partie prenante dans le domaine de l’éducation, de la nutrition et de la sécurité alimentaire dont la Convention internationale sur les droits de l’enfant ; les ODD adoptés par les Etats-membres de l’ONU… pour mettre fin à la sous-nutrition », a-t-il conclu.
Notons que cette cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, et du sous-directeur général de l’Unesco pour l’Afrique, Firmin Matoko. Elle a été ponctuée par la remise d’un échantillon des documents pédagogiques sur diverses thématiques, produits par l’Institut national de recherche et d’action pédagogiques, grâce au partenariat entre l’Unesco, le Fnuap, l’Unicef et autres partenaires techniques et financiers.