Les constantes promotions des différentes brasseries du pays poussent les jeunes à fréquenter de plus en plus les débits de boissons. Des occasions qui permettent de s’offrir plusieurs bouteilles de bière à un prix réduit tous les week-ends à travers le pays.
Le constat est flagrant, chaque début de week-end, des jeunes envahissent les débits de boissons où les sociétés de fabrication de bières s’activent à la promotion de leurs produits alcoolisés. Les opérations y relatives se font à l’aide d’une musique assourdissante, par des agents identifiables grâce aux tee-shirts estampillés du logo du marque en promotion. Les clients peuvent gagner trois bières pour le prix de deux.
Aguichés par la bière qui coule à flot, ces jeunes passent des journées quasi entières dans des débits de boissons, sans donner l’impression de se soucier du temps écoulé. Ils vont même jusqu’à rivaliser entre groupes de consommateurs sur la quantité de bouteilles achetées et visibles sur les tables. Une tradition qu’ils ont baptisé « mopiko ».
Ce phénomène s’amplifie à travers une stratégie commerciale d’écoulement desdits produits à moindre coût et qui contribue assurément à l’abrutissement et la destruction de la couche juvénile. En effet, la jeunesse congolaise, toutes catégories sociales confondues, en a fait un idéal de distraction qui suscite chez elle un réel engouement. C’est une occasion de retrouvailles d’un nouveau genre, propice à toutes sortes de déviances, d’écarts de conduite alors considérés par ces derniers comme un mode de vie normal.
De jeunes buveurs endémiques qui se livrent désormais à une vaste consommation d’alcool, sous le regard des autorités en charge de la jeunesse.