L’animateur et chroniqueur de musique à la Télévision nationale congolaise a rendu l’âme, le 21 mars, à Brazzaville, à la suite d’un infarctus.
Alors qu’il était au travail à Télé-Congo, le 21 mars dans la soirée, selon nos sources, l’illustre disparu avait reçu un appel téléphonique qui l’annonçait l’arrestation de son petit-frère. C’est en se rendant sur les lieux pour s’enquérir de la situation qu’il a fait un infarctus.
Sa mort a surpris tout le monde et n’a pas laissé indifférents ses collègues, animateurs, chroniqueurs, producteurs et musiciens qui ont exprimé leurs regrets et adressé leurs condoléances à sa famille. Pierre Delmas Pené, pour certains, était un frère, on l’appelait le patriote.
Ludovic Abbia, président de l’Association congolaise des chroniqueurs de musique, s’est dit très consterné depuis qu’il a appris le décès de Delmas, ce chroniqueur culturel qui l’encourageait à ses débuts à aller de l’avant dans ce métier très difficile. Nous, chroniqueurs culturels, tenons à lui rendre un hommage digne de ce nom. « Nous esperons que les ministères de la Communication et de la Culture ainsi que d’autres feront autant pour qu’un hommage digne soit rendu à ce monsieur qui a tant travaillé pour la visibilité de la musique et de la culture congolaises », a-t-il déclaré.
De son côté, Hugues Vogel Goma Tsonda, directeur des programmes à DRTV et chroniqueur de musique, a témoigné que Pierre Delmas Pené était une légende vivante et faisait partie des gens qui ont donné à la jeune génération le goût de travailler à la télévision pour les uns, et de se lancer dans la musique pour les autres. « C’est un vide incommensurable au niveau de la corporation des chroniqueurs de la musique, c’est vraiment regrettable qu’il parte au moment où nous avions besoin de structurer notre métier. Delmas Pené se mettait toujours au-dessus de la mêlée. Il a montré le chemin, à nous de le suivre », a-t-il indiqué.
Pape God, président de l’Union des musiciens du Congo, s’est dit également très attristé par le décès de Pierre Delmas Pené, alors que deux jours jours auparavant, ils étaient ensemble. Le combat de Delmas Pené, a-t-il laissé entendre, était que pendant les éditions du Festival panafricain de musique, les journalistes, chroniqueurs, artistes musiciens congolais soient considérés de la même manière que ceux qui viennent de l’étranger. « Nous allons nous retrouver en réunion extraordinaire pour voir le problème du BCDA, du statut des musiciens ainsi que des droits d’auteur et, à l’ordre du jour, nous inscrirons le cas des obsèques de notre frère Delmas. Nous allons nous mobiliser pour trouver du matériel afin d’animer au moins pendant trois jours au lieu du deuil », a-t-il promis.
Notons que le 23 mars, à Brazzaville, les animateurs et chroniqueurs des organes de presse se sont retrouvés pour discuter de l’organisation des obsèques de leur collègue. La veillée mortuaire a lieu à Massengo.