Un bon nombre demeure en détention. On estime à 150 le nombre des proches du Pasteur Ntumi qui ont été arrêtés. Une vingtaine aurait été relaxée après la signature de l’accord. Quelques autres l’ont été bien avant dans le but de les impliquer dans les négociations.
La commission ad hoc mixte paritaire chargée de l’application de l’accord du 23 décembre 2017 devant concourir au retour de la paix dans le Pool a annoncé mercredi 7 mars la remise en liberté de cinq proches du Pasteur Ntumi. Mais un bon nombre demeure en détention.
« La Commission a l’honneur et le plaisir de mettre à la disposition des représentants du révérend Pasteur Ntumi quelques-uns de nos frères qui étaient en garde-à-vue », a déclaré un responsable de cette Commission lors d’une cérémonie symbolique de remise en liberté de cinq détenus ; une cérémonie qui s’est déroulée dans la cour du ministère de l’Intérieur.
L’acte fait partie de l’application de l’accord de cessez-le-feu devant ramener la paix dans le Pool, selon Ané Philippe Bibi, représentant du Pasteur Ntumi.
« Cinq détenus viennent d’être libérés pour que nous puissions essayer de comprendre effectivement que l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités [du 23 décembre] que nous avons signé est bien réel et que son application est en marche. C’est une symbolique, d’autres procédures vont suivre, d’autres détenus vont être libérés », a affirmé M. Bibi.
Bien qu’il ait recouvré sa liberté après quinze mois de détention, Alexandre Mouzita est loin d’oublier les faits vécus le jour de son arrestation : « J’ai été arrêté à Malela dans le district de Mayama. Là où j’ai été arrêté, il y avait sept morts sur place dont quatre femmes. J’étais le seul survivant avec une fille de 7 ans que je ne vois pas », s’est-il souvenu.
On estime à 150 le nombre des proches du Pasteur Ntumi qui ont été arrêtés. Une vingtaine aurait été relaxée après la signature de l’accord. Quelques autres l’ont été bien avant dans le but de les impliquer dans les négociations.