Le directeur général du Contrôle des marchés publics est entendu dans le cadre de l’affaire du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville.
Depuis plus de deux jours déjà, le directeur général du Contrôle des marchés publics, Jean Didier Elongo est entendu à la DST. L’homme qui se disait serein, pour répondre aux questions, n’en est toujours pas ressorti et ce n’est pas bon signe.
Le 17 janvier dernier Jean Didier Elongo expliquait devant la presse que sa direction générale ne participe pas aux transactions financières qui se font entre le maître d’ouvrage et l’opérateur économique retenu par celui-ci pour exécuter un chantier. Aussi assurait-il que tout ce qui se disait sur lui n’était pas fondé, car il n’intervient pas dans la transaction financière dans la procédure d’octroi des marchés publics.
En dépit de ces dénégations spontanées, l’homme a tout de même été convoqué à la DST où il est toujours entendu, non pas pour des dossiers liés aux grands travaux, mais sur le Centre hospitalier universitaire de Brazzaville.
Depuis quelques temps, les agents de la DST ont révolutionné leurs méthodes de travail. Ils accumulent préalablement les éléments de preuve avant une quelconque interpellation, plaçant de facto l’intéressé devant le fait accompli. S’en suivent les aveux.
Informé d’une éventuelle convocation à la DST, Jean Didier Elongo avait improvisé une « communication-déminage » qui aura conforté le dicton : « qui s’excuse, s’accuse ».
Selon quelques indiscrétions, « Jean Didier Elongo est mal barré» et il ne fait aucun doute qu’il sera dans les prochains jours déféré devant le procureur de la république qui lui signifiera son placement à la Maison d’arrêt, tant les éléments à charge contre lui constituent un dossier bien lourd.
Dans cette affaire, outre Jean Didier Elongo, des médecins chevronnés et des cadres ayant exercé au ministère de la Santé sont dans le collimateur des agents de la DST.