Depuis la disparition du général Munene, la famille dit avoir reçu diverses informations informelles en provenance du Congo-Brazzaville.
En République démocratique du Congo (RDC), le général Faustin Munene, ancien chef d’état-major de l’armée congolaise, a été condamné, par contumace, à la prison à vie, dans son pays, en 2011, pour complot contre l’autorité de l’Etat. D’abord refugié de l’autre côté de fleuve, au Congo-Brazzaville, il a été arrêté au Gabon, le 10 janvier, avant d’être expulsé vers le Congo-Brazzaville. Sa famille assure ne pas avoir de nouvelles et s’inquiète d’informations qui le disent malade.
Depuis la disparition du général Munene, la famille dit avoir reçu diverses informations informelles en provenance du Congo-Brazzaville. Faustin Munene y aurait été arrêté puis détenu, depuis son retour du Gabon. Il serait aussi malade.
Ce qui a conduit la famille, ces dernières heures, à tirer à nouveau la sonnette d’alarme, c’est l’annonce de l’envoi d’un hélicoptère à Ewo, où l’ancien chef d’état-major congolais vivait ces dernières années, pour l’amener se faire soigner à Brazzaville ou peut-être même pour être extradé vers Kinshasa.
Fabrice Munene est le fils du général. Il explique pourquoi la tension monte de leur côté. « Comme nous sommes sans nouvelles de lui, nous aimerions que le gouvernement dise quelles sont les démarches formelles que nous puissions faire, pour nous rassurer déjà de sa présence au Congo-Brazzaville et ensuite, pour que nous soyons présents, si la maladie est confirmée. Jusque-là, toutes les voies officielles qu’on utilisait par le passé sont rompues. C’est silence radio et c’est cela qui nous inquiète », explique-t-il.
Le porte-parole du gouvernement congolais, Thierry Moungalla, s’est dit simplement informé de l’expulsion du général Munene du Gabon vers le Congo-Brazzaville. Il rappelle aussi que, jusqu’à son départ inopiné au Gabon, le général Munene était sous protection des autorités de Brazzaville. Il dit cependant n’avoir aucune information sur son arrestation ni sur une procédure d’extradition ou même une évacuation sanitaire vers la capitale congolaise.
« J’imagine que les Services de sécurité pourraient toutefois vouloir l’interroger pour comprendre les raisons de son départ vers le Gabon », estime Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement du Congo-Brazzaville.
Côté Kinshasa, on dit n’avoir aucune information sur l’arrestation du général Munene. Une source sécuritaire dit même douter que Brazzaville accepte de l’extrader puisque cela n’a pas été fait, ces dernières années.