Le coordonnateur du projet CAB, M. Yvon Didier Miéhankanda a avancé la date du 14 février 2018, ce 30 janvier à Brazzaville.
Le réseau de la fibre optique Pointe-Noire-Mbinda sera interconnecté à celui du Gabon, le 14 février prochain, a annoncé le 30 janvier à Brazzaville, le coordonnateur du projet CAB, M. Yvon Didier Miéhankanda.
Intervenant au cours de la réunion du comité de pilotage du Projet Central Africain Backbone (CAB) CIT CG et du projet CAB dorsale à la fibre optique d’Afrique Centrale composante Congo-Gabon, M. Miéhakanda a indiqué cette interconnexion marque l’achèvement des travaux du projet du réseau Pointe-Noire-Mbinda, commencés depuis 2011.
«C’est l’activité la plus importante qui permettra non seulement d’apporter des nouvelles voies et opportunités de connexion aux opérateurs qui commercialisent les capacités de connexion internet au Congo, mais également d’avoir des voies de secours; puisqu’aujourd’hui nous n’avons qu’une seule sortie vers l’étranger, la sortie de Matoumbi à travers le câble Wacs», a-t-il dit.
«On en aura une deuxième qui nous permettra d’avoir un réseau plus stable et plus redondant en cas de problème comme ce que nous avons connu en juin 2017», a souligné M. Miéhakanda dans son discours prononcé à cette réunion.
Il a précisé que le budget pour l’année 2018 sur la partie CAB Banque Mondiale n’est pas très élevé. «Il est de 2 milliards 700 millions, puisque nous arrivons à la fin de cette phase avec cette institution financière mondiale».
«Nous avons bénéficié d’un financement additionnel de 5 millions de dollars l’année dernière et nous avons déjà utilisé 1 milliard 700 millions de FCFA pour terminer le financement du réseau entre le Congo et le Gabon», a-t-il affirmé.
Selon M. Miéhakanda, il reste encore à financer 1 milliard 300 millions de FCFA sur 2 milliards 700 millions de FCFA qui restent pour l’année 2018. Un milliard 300 millions de FCFA sera utilisé pour le financement du réseau et le reste soit 1 milliard 400 millions sera consacré à la 3èmephase avec l’appui d’un incubateur local 2, permettant la création d’un fonds d’investissement pour le développement de l’économie numérique.
«Nous allons lever des fonds qui seront ensuite attribués à des entreprises start up, à des entrepreneurs pour les aider à créer de la valeur, des emplois et des entreprises dans le pays», a-t-il expliqué.
De son côté, le directeur de cabinet du ministre des postes, des télécommunications, chargé de l’économie numérique, M. Franck Siolo, a, à cette occasion, rappelé qu’à «l’heure où le gouvernement s’emploie, de plus en plus, à rendre physique, visible et palpable cette nouvelle donne que nous appelons diversification de l’économie, il est plus indiqué que le projet CAB (…), soit mené avec beaucoup plus de dextérité».
Il a invité les membres du comité de pilotage à veiller à ce que toutes les orientations prises au cours de ces réunions puissent faire l’objet d’une exécution pratique et pragmatique du projet CAB. Il a appelé à «plus de vigilance, de clarté et à plus d’implication dans tout ce que nous engageons comme initiative», dénonçant le non suivi d’une manière peu conséquente de celle-ci.
«Nous déplorons le fait que la mise en œuvre de différents grands axes que nous retenons ici, et que la coordination national du projet CAB se trouve quelque peu seul à pouvoir agir, car c’est à nous de veiller», a-t-il prescrit.