Le budget 2018 de l’Etat congolais a été adopté jeudi dernier par les parlementaires du pays, avec un déficit de trésorerie de l’ordre de 778,9 milliards Francs CFA à combler. Il s’élève à un peu plus de 1.602,7 milliards de francs CFA avec une légère augmentation par rapport aux prévisions de l’année dernière. Le pays devra certainement s’endetter combler une partie de ce déficit.
Voté ce jeudi 17 janvier 2018 à Brazzaville au siège de l’Assemblée nationale par les parlementaires avec amendements, en première lecture, le budget 2018 du Congo prend en compte le contexte économique et financier particulier et difficile que traverse le pays. Le budget voté affiche un déficit de trésorerie de l’ordre de 778,900 milliards Fcfa à combler avec des financements, soit 219 milliards de francs CFA sur financement intérieur ou apport en excédent budgétaire, et 559 milliards francs CFA en financement extérieur ou apport des bailleurs internationaux.
En revanche, l’exercice budgétaire devrait dégager un excédent prévisionnel de 219 milliards de francs CFA. Selon le ministre congolais des finances, Calixte Ganongo, il s’agit de prévisions faites sur la base d’un cadrage macroéconomique conclu conjointement avec les services du Fonds monétaire international (FMI), en vue de la conclusion d’un programme économique et financier triennal (2018-2020) pour le Congo et qui prend en compte une amélioration de la situation économique du pays.
Notons que le budget 2018 de l’Etat est arrêté par les autorités de Brazzaville, en recettes à la somme de 1.602 milliards 619 millions 295.029 de francs CFA et en dépenses à 1.383 milliards 619 millions 295.029 de francs CFA. Il est en légère augmentation par rapport au budget de 2017 qui s’élevait à un peu plus de 1.500 milliards de francs CFA.
Gestion prudente recommandée
Les autorités congolaises entendent imprimer une prudence à la gestion des dépenses publiques au cours de cette nouvelle année et cela se voit dans le budget de l’Etat 2018. Selon le ministre Calixte Ganongo, cette prudence et la reprise de l’économie devraient se voir au plan budgétaire par une amélioration du solde primaire hors pétrole qui devrait se situer à -6,4% du Produit intérieur brut (PIB) global, contre -23,4% en 2017 et -24% un an auparavant.
« Le solde primaire serait positif après plus de quatre années de déficit et représenterait 7,1% du PIB global», a prévu le responsable gouvernemental. Dans les prévisions, Brazzaville ne cache pas ses objectifs. Ceux de la réduction du déficit primaire hors pétrole, la discipline budgétaire et la rationalisation de la dépense, l’amélioration des performances des régies financières, la maîtrise de la politique d’endettement et de gestion rigoureuse de la dette, et le renforcement du système financier, annonce-on du côté du gouvernement, ceci, conformément aux négociations entamées avec le FMI.