L’accord de ce financement a été signé à Brazzaville ce lundi 19 décembre 2022, entre la ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, et la représentante de la Banque mondiale (BM), Korotoumou Ouattara.
50 millions de dollars soit 33 milliards de Fcfa, c’est le montant que va bénéficier le Congo pour poursuivre ses réformes. Notamment les réformes sur la modernisation de la procédure de collecte des recettes et le renforcement de la gestion des dépenses, y compris de soutien au secteur privé national. En effet, il s’agit de la première tranche d’appui budgétaire qui va booster la croissance économique et contribuer à la réduction de la pauvreté comme l’a précisé Korotoumou Ouattara, représentante de la BM en République du Congo. « La conclusion d’un tel programme entre mon institution et le Congo est simplement historique. Car, la dernière fois qu’un appui budgétaire a été conclu avec ce pays date de 2005, soit il y a de cela près de deux décennies. Le succès de ce programme au cours des trois prochaines années et l’atteinte des résultats demandent un engagement politique fort et constant des gouvernants congolais pour maintenir le cap des reformes et surtout leur mise en œuvre effective », évoque-t-elle.
La signature de cet accord, est la première d’une série de trois opérations attenues pour la période 2022-2024. Le Congo émarge pour ce financement au guichet de l’Association internationale de développement, qui est une des filiales de la BM. Pour la ministre Olga Ghislaine, « Cet appui permettra de corriger les déséquilibres macroéconomiques, de poursuivre l’assainissement des finances publiques et la restructuration globale de la dette, de renforcer la gouvernance et enfin de s’attaquer à la problématique de la diversification de notre économie », a indiqué Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, à travers le site Adiac Congo.
A noter que, le Congo vient d’introduire l’application AMS/X dans la gestion du Compte unique du Trésor (CUT), en ce qui concerne la poursuite des réformes des finances publiques. Les travaux d’implémentation du nouveau dispositif ont été lancés depuis le 14 décembre à Brazzaville, avec l’appui de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) et des experts sous-régionaux. Cette réforme est initiée au niveau communautaire par les chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).