Congo : les présumés tortionnaires au viaduc de Kintélé devant la justice

Le procès des présumés tortionnaires du viaduc de Kintélé s’est ouvert mercredi 02 février au tribunal de grande instance de…

Ouverture du procès des présumés tortionnaires au viaduc de Kintélé. journaldebrazza.com

Le procès des présumés tortionnaires du viaduc de Kintélé s’est ouvert mercredi 02 février au tribunal de grande instance de Brazzaville.

 

Quatre policiers et trois civils répondent des faits d’actes de tortures sur des tiers. L’enquête est allée très vite, au point que l’affaire a pu être inscrite au rôle de la session criminelle en cours à Brazzaville. Ce qui a permis le renvoie devant l’audience criminelle des quatre policiers et trois civils, coupables d’actes de tortures sur des tiers. Il s’agit notamment de l’adjudant-chef de police Ngakégni Tadet, en service au commissariat de police de Makabandilou, l’adjudant de police Gandou Charel, chef du poste de police du quartier Château-d’eau Ngamakosso, le brigadier-chef Mobié Color alias Tyson, chef du poste de police « Viaduc », le brigadier-chef Makélé Éric, chef du poste de police arrêt Église, quartier Manianga, ainsi que Nzaba Ronnel, Bakala Ngandziami et Samba Hugues tous trois civils de leur état.

Au terme des dispositions de l’article 55 du code de procédure pénale, ces présumés auteurs sont poursuivis pour les faits d’association de malfaiteurs et de coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort, entendu qu’au moins une des victimes de ces actes de tortures est décédée de suite de ses blessures.

Du rappel des faits, dans une vidéo d’une barbarie insoutenable, les mis en cause se livrent à une séance de torture sur des personnes ligotées, en leur broyant les pieds au moyen d’un marteau-masse d’environ cinq kilos. Malgré les pleurs des suppliciés disant sentir leurs os broyés, les coups sont portés avec plus de violence et en toute indifférence, sans état d’âme.

Ces faits commis par des agents de police dont certains assumaient des fonctions et identifiés sur la vidéo, avaient aussitôt conduit le commandement de la Police nationale, à diligenter une enquête, afin de mettre hors de ses rangs, ces brebis galeuses dont les pratiques renvoient aux yeux de l’opinion, une mauvaise image de la Police.

Outre les sanctions judiciaires, les policiers encourent des sanctions disciplinaires pour non-respect des règlements et du code éthique. Cela peut conduire jusqu’à leur radiation des effectifs de la Police, avait prévenu le Commandant national de la Police, le général Jean François Ndengué.

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