Le bilan de la première année d’activité du Projet paysage forestier nord-Congo (PPFNC), présenté le 10 décembre, a noté des progrès en matière de lutte anti-braconnage, la conservation forestière et l’appui au développement local.
Le projet PPFNC augure de belles perspectives pour la conservation forestière dans la partie nord du pays couvrant les départements de la Sangha, de la Likouala et une partie de la Cuvette Ouest, pour une superficie de près de 9,5 millions d’hectares. D’après les experts, l’espace abrite les plus hautes densités d’éléphants de forêt, de gorilles et de chimpanzés d’Afrique centrale, une richesse inestimable pour la République du Congo.
Le comité de pilotage dudit projet a souligné le recul du braconnage au niveau des concessions forestières, grâce à un travail de collaboration entre son équipe de coordination et l’Agence congolaise pour la faune et les aires protégées. Le travail de terrain a aussi permis de réduire les pressions anthropiques sur les écosystèmes forestiers en promouvant des activités génératrices de revenus alternatives. Les enquêtes ont révélé plusieurs chaînes de valeur pouvant être soutenues, notamment dans le domaine agricole, concernant la production de cacao et de manioc.
Ces activités seront encadrées par des procédures, a assuré le comité, pour permettre aux communautés locales et à la population autochtone d’exprimer leur consentement et leurs souhaits autant que leurs griefs. Pour cela, seront lancés des projets pilotes de développement local et de la filière manioc.
Lancé il y a tout juste un an, le 10 décembre 2020, le PPFNC est prévu pour durer quatre ans et implique les acteurs locaux du secteur forestier et de la conservation (État, entreprises, ONG, société civile). Le paysage forestier intègre aussi bien des concessions d’exploitation forestière que des aires protégées, parmi lesquelles le Parc national de Nouabalé-Ndoki, la réserve communautaire du Lac Télé et le Parc national d’Odzala-Kokoua.
Financé par l’Agence française de développement, dans le cadre du second contrat de désendettement et de développement, ce projet vise à apporter aux gestionnaires et usagers des aires protégées des outils en matière de gestion de la biodiversité, d’aménagement forestier durable et de valorisation des ressources naturelles, permettant d’envisager la gestion de l’écosystème dans une vision territoriale intégrée. Le secteur forestier est indispensable, non seulement dans le combat contre le réchauffement climatique, mais aussi, au plan économique, contribuant à 6% du produit intérieur brut du Congo et 36% de ses recettes fiscales.