Les agents de police prennent désormais d’assaut les artères de la capitale congolaise pour contrôler notamment le port du masque.
Le Congo-Brazzaville mène, depuis le 18 octobre, une opération « Coup de poing » qui doit durer 45 jours. Elle a pour but d’éviter l’expansion incontrôlée de la pandémie de Covid-19. Les agents de police prennent désormais d’assaut les artères pour contrôler notamment le port du masque, tandis que les vaccinodromes mobiles sillonnent la capitale.
Placé devant le commissariat de police de Bacongo jouxtant le marché Total, au milieu des marchands qui exposent à même le sol, un vaccinodrome mobile reçoit des candidats à la vaccination contre le Covid-19. À tour de rôle, ils se font vacciner. Arnaud est sorti du vaccinodrome, malgré la douleur de la piqûre, avec le sourire aux lèvres.
« Je suis arrivé et j’ai attendu pendant plus d’une heure. Dieu merci, je me suis fait vacciner. Je l’ai fait parce qu’il y a une recrudescence de la maladie. C’est pour éviter d’être en marge de certaines réalités de la société », explique-t-il.
Le vaccinodrome mobile est une fourgonnette qui tient sur six roues. Le personnel soignant y a dressé des tables et des chaises où les personnes à vacciner prennent place. Les vaccins à inoculer sont minutieusement protégés dans les glacières. Entre 300 et 400 personnes reçoivent leurs doses par jour, témoigne un agent sous couvert d’anonymat. Les files d’attente sont longues à certaines heures.
« L’État a suggéré qu’on prenne le vaccin pour garantir et sécuriser nos milieux sociaux et protéger nos familles. Je me suis vaccinée à cause de la maladie ; elle est là. Tout le monde doit se vacciner. Il n’y a pas d’inconvénients », lâchent les personnes vaccinées.
Par le passé, les vaccinodromes mobiles ont servi au dépistage du VIH/sida. Le gouvernement ambitionne de vacciner au moins 750 000 personnes avant fin 2021.