Ces statistiques enregistrées de janvier au 30 août 2021, ont été révélées par les animatrices des guichets uniques de Brazzaville, Pointe-Noire et Nkayi.
Quelques 350 violences sexuelles, physiques, économiques et psychologiques ont été signalées dans les guichets uniques. Ces statistiques ont été données à Brazzaville le 03 septembre dernier par les animatrices de ces lieux administratifs.
Le guichet unique de Brazzaville a enregistré cinquante-huit (58) cas de violences dont vingt d’abus sexuels faits aux femmes. Celui de Pointe-Noire deux cent trente-six (236) cas, parmi lesquelles quatorze femmes, cent-seize filles mineures et trois garçons. En ce qui concerne Nkayi, treize (13) mineures ont été reçues dont douze pour de cas de violences sexuelles. Ces différents cas de violences ont été signalés dans les différents services de la gendarmerie et de la police.
Au niveau des différents tribunaux de grande instance, les oratrices ont déploré le fait qu’aucune des plaintes déposées n’a trouvé satisfaction. Par ailleurs, les victimes ont bénéficié d’une prise en charges et d’un accompagnement des services des différents guichets.
Les données de cas de violences ont été révélées lors de l’atelier de plaidoyer sur la prise en charge des femmes, filles victimes de violences et enfants victimes de maltraitance, organisé par l’ONG Azur développement, avec l’appui financier de l’Union européenne. La rencontre s’inscrivait dans le cadre du projet « Protection des femmes et des filles contre les violences fondées sur le genre », exécuté par l’ONG pour une durée de trois ans (de janvier 2021 à décembre 2023) dans les départements de la Bouenza, Pointe-Noire et Brazzaville.
Le projet vise à mobiliser les organisations de la société civile et les leaders communautaires pour prévenir les violences faites aux femmes et filles ainsi qu’améliorer l’accès des femmes et filles victimes de violences aux services multisectoriels de prise en charge, à travers le renforcement des guichets uniques d’assistance aux femmes et filles victimes de violences.
La directrice générale de la Promotion de la femme, Emilienne Gombouka Emboula, a rappelé le Plan d’action national de la stratégie nationale de lutte contre les violences ayant pour base le genre. L’objectif est de combattre toutes les formes de ces violences, afin d’éradiquer le phénomène, a-t-elle insisté. La stratégie consiste à accompagner les victimes des services compétents en vue d’une prise en charge. Elle consiste aussi à sensibiliser des pairs éducateurs pour réduire le taux de violence, a-t-elle poursuivi, ajoutant que les victimes de toutes formes de violences peuvent contacter le numéro vert 1444 sur l’ensemble du territoire pour dénoncer.