Meurtres, rejets et humiliations sont quelques traitements réservés aux personnes accusées de sorcellerie au Congo Brazza.
En Afrique, il existe de nombreux cultes et rites traditionnels relatifs aux sciences occultes, dont la sorcellerie. Au Congo-Brazzaville, cela est d’autant plus réel et commun. Les suspicions de sorcelleries sont courantes et suscitent de vives tensions au sein des familles et ethnies. Traditions magiques et sorcellerie au Congo, que retenir ?
La sorcellerie au Congo-Brazzaville : un phénomène hautement social
Meurtres, rejets et humiliations sont quelques traitements réservés aux personnes accusées de sorcellerie au Congo Brazza. La plupart du temps, l’appellation « sorcier » est utilisée pour les personnes qui font montre de certaines capacités peu communes ou qui ont été surprises dans des postures ou situations suspectes.
En dehors des supposés sacrifices humains et rituels sataniques exécutés par les sorciers, certains vouent une admiration particulière au culte du vaudou. Les poupées vaudous sont l’aspect le plus connu de ce type de magie. Elles représentent spirituellement une personne et peuvent servir à nuire à distance à celle-ci. C’est un domaine assez vaste et les suspicions portent plus sur les poupées vaudous.
Parfois, ces accusations ne sont point fondées sur des faits concrets, mais plutôt sur des supputations. La quasi-totalité de la population croit en la sorcellerie alors lorsqu’une personne est suspectée d’en exercer, elle devient automatiquement une cible. Il existe plusieurs faits divers qui en témoignent. Des pères de famille sont assassinés par leurs proches, de jeunes enfants expulsés de chez eux et livrés à eux même, condamnés à errer dans les rues.
Les « enfants sorciers » quel est l’état des lieux ?
À Brazzaville, il est courant de trouver des enfants abandonnés par leurs parents et vivants dans la rue. Dans la majorité des cas (25 000 de ces enfants sur 30 000) ont été accusés de sorcellerie et ont été renvoyés de chez eux par leurs propres parents. Le phénomène est d’autant plus dramatique que ces enfants sorciers deviennent un potentiel danger pour la société.
Ayant été livrés à eux-mêmes dès leur plus jeune âge et n’ayant pas encore assez de force ou de connaissances pour travailler, ils se retrouvent à errer dans les rues, à quémander de l’argent, à voler et même à se prostituer. Certains parents se cachent derrière ce prétexte fallacieux de sorcellerie pour mettre à la rue les enfants, dont ils ne peuvent plus supporter la charge.
Les fillettes qui se retrouvent dans cette situation sont exposées à tous les vices nourris par les pédophiles. Ce sont des proies faciles. Elles peuvent contracter des maladies sexuellement transmissibles et même mourir du SIDA. Heureusement, une bonne partie de la population congolaise prend la mesure du problème et mène des actions afin de venir en aide à ces enfants dits « sorciers ».
Le Congo-Brazzaville : un tableau pas si noir que ça…
En dépit de la crainte occasionnée par la peur panique des sorciers chez les autochtones, le Congo-Brazzaville reste un très beau pays. Il ne faut pas oublier que ces « histoires » ne sont rien de plus que des croyances, des superstitions qui ne reposent sur aucun fondement scientifique. Le Congo possède de nombreux lieux qui valent le détour et qui seront parfaits pour vos vacances en Afrique. Le pays possède de nombreuses richesses et paysages pittoresques. Il serait dommage de rater l’occasion d’en savoir plus sur ce pays à cause de quelques rumeurs et suspicions.