Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, se font l’écho de la sortie du professeur Abdoulaye Bathily sur la situation socio-politique du pays sans oublier les autres sujets d’actualités.« Bathily en position Assises », titre Le Quotidien avant de souligner que l’ancien secrétaire général de la Ligue démocratique (LD) n’a jamais caché ses convictions que seule l’application des conclusions des Assises nationales peut mettre le Sénégal sur les rails. Pour lui, note le journal, avec les violentes manifestations de mars dernier, le Sénégal est revenu à la case départ. Il annonce le « chaos » si on ne prend pas en compte les propositions des Assises nationales, concluent nos confrères.
Le professeur Bathily qui s’exprimait lors d’un panel célébrant le centenaire d’Amadou Makhtar Mbow « a exprimé toute sa peine de voir le travail issu des Assises nationales être jeté aux oubliettes » par le régime du président Macky Sall, relate Vox Populi.
Dans son discours, Pr Abdoulaye Bathily « a mis la main sur ce qu’il considère comme la blessure politique infligée à la démocratie sénégalaise par le régime de Macky Sall qu’il taxe de négationniste », informe L’Observateur.
Dans les colonnes de ce dernier, l’ancien ministre d’Etat auprès du président de la République « a exprimé toute sa désolation. Sa déception. » Il déclare d’ailleurs ceci : « Je ne pouvais pas penser qu’un régime politique né des Assises puisse arriver à une telle négation ».
Les élections locales prévues en janvier 2022 préoccupent aussi les quotidiens sénégalais. A ce propos, Sud Quotidien signale que « l’opposition +défie+ Macky ». « Les Locales risquent d’être un véritable parcours de combattant pour les futurs +élus+ locaux partisans de Macky Sall. Pour cause, une large coalition pour contrer les candidatures de la majorité présidentielle au niveau des communes et des départements est en gestation au sein de l’opposition », annoncent nos confrères.
WalfQuotidien donne la parole à Ibrahima Sène du Parti de l’indépendance et du travail (PIT) qui révèle « ce que risque Benno (majorité présidentielle) en 2022 ». Pointant du doigt les « chocs d’ambitions » au sein de la mouvance présidentielle, il estime que celle-ci et son président « ne devraient donc pas laisser se reproduire ce syndrome du choc des ambitions en perspectives des Locales de janvier 2022 » comme c’était le cas en 2014.
La non maîtrise de ces chocs avait abouti à une double division de la majorité présidentielle et celle-ci n’avait obtenu que 8 capitales régionales sur les 14, là où son prédécesseur avait obtenu 11 sur 14 en 2009.
Sur un tout autre sujet, Vox Populi informe que les grossistes menacent de « couper » le gaz. Ceux-ci dénoncent entre autres une marge étriquée, la non prise en compte dans le rapport sur la structure des prix.
L’actualité relative aux violences à Jérusalem contre les Palestiniens est l’autre sujet phare abordé par la presse sénégalaise. Vox Populi fait état d’une « levée de boucliers contre Israël au Sénégal ». « Concert de réprobations, marche vendredi à Dakar », souligne le journal à sa une.
Le journal cite les termes d’un communiqué commun rendu public par 13 partis politiques et mouvements citoyens, dans lequel ces organisations appellent « à défendre le droit du peuple palestinien à disposer d’un Etat libre, indépendant et démocratique ».
L’AS note à propos : « L’opposition lapide Israël ». Le journal estime que « l’opposition sénégalaise semble choisir son camp », entre l’armée israélienne et les groupes armés palestiniens de Gaza, « suite à l’éclatement de la violence entre les deux belligérants ».
« Dans des communiqués (…), les opposants ont condamné les agissements d’Israël pour prendre fait et cause pour la Palestine », indique L’AS.
C’est que le Sénégal « ne peut pas se mettre à dos Israël », explique le quotidien L’Observateur, citant le professeur Mamadou Aliou Diallo, enseignant en relations internationales à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
Le fait que le président Macky Sall « puisse prendre la parole pour fustiger les positions des Israéliens par rapport aux Palestiniens, d’un point de vue diplomatique, ce n’est pas quelque chose qui pourrait arranger le Sénégal dans ses relations », analyse cet universitaire.
Il répète que les Etats « n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts », en faisant observer que le Sénégal « a de bonnes relations avec la plupart des Etats du monde », dont « les plus puissants de la planète, sont tous derrière Israël ».