Le directeur de cabinet du président de la République, Florent Ntsiba, a remis le 29 octobre, en marge de la célébration du 80e anniversaire de l’appel du 18 juin 1940 et du manifeste de Brazzaville, la Croix de Lorraine en bronze massif, moulée par les artistes du Congo, au vice-président de la Fondation de Gaulle, Jean-Marie Dedeyan.
L’œuvre d’art, un don des élèves du lycée de la Révolution de Brazzaville à la Fondation Charles de Gaulle pour l’ensemble de ses actions en faveur de la perpétuation de la mémoire de ce grand homme et la reconnaissance du rôle historique joué par Brazzaville dans le combat contre l’occupation nazie et au cours de la seconde Guerre mondiale.
« En souvenir de votre passage à Brazzaville et de votre contribution remarquable à l’organisation et la tenue de cet évènement, nous procédons ce jour à la remise à la Fondation Charles de Gaulle, d’une Croix de Lorraine en bronze massif, moulée par les artistes du Congo », a déclaré le président du comité d’organisation de l’année de Gaulle, Florent Ntsiba.
Selon lui, le colloque scientifique a appris aux participants que la Croix de Lorraine fût adoptée comme emblème la France libre, sur proposition du vice-amiral Emile Henri Muselier au général de Gaulle, le 1er juillet 1940 en opposition à la Croix nazie.
En effet, la croix de Lorraine (appelée auparavant croix d’Anjou) est une croix à double traverse. Cette croix figurait dans la symbolique des ducs d’Anjou devenus ducs de Lorraine à partir de 1431[d1]
Florent Ntsiba a également rappelé que le colloque de Brazzaville a donné plus de visibilité au gouvernement congolais pour apprécier les dispositions à prendre, en vue de l’indispensable sauvegarde de l’intégrité des monuments ayant abrité et facilité l’action du général de Gaulle. A titre d’illustration, il a cité la Radio-Brazzaville, le stade Félix Eboué, le bâtiment abritant actuellement le Centre de formation et de recherche des arts dramatiques ainsi que Radio club, actuellement en état de ruine.
« A l’évidence, la commémoration de ce passé commun confère désormais une dimension éloquente aux différents lieux emblématiques qui synthétisent symboliquement l’histoire de la France avec le Congo durant la deuxième Guerre mondiale. Les endroits précités prendront de plus en plus une envergure plus significative d’où l’intérêt de s’employer à leur mise en ordre », a indiqué le directeur de cabinet, soulignant la nécessité d’explorer, ensemble avec la Fondation Charles de Gaulle, des voies et moyens susceptibles de permettre de mobiliser auprès des partenaires financiers des ressources nécessaires pour la restauration et l’immortalité de ce patrimoine.