Le prix a été décerné en marge de la deuxième édition de la « Saison des lettres congolaises » organisée par les Editions à Brazzaville.
La poétesse congolaise, Marie-Léontine Tsibinda Bilombo, a remporté le prix littéraire Charden Farell, grâce à son recueil de poèmes « La tourterelle chante à l’aube ». Le prix a été décerné en marge de la deuxième édition de la « Saison des lettres congolaises » organisée par les Editions + le week-end dernier à Brazzaville.
Au total treize livres ; roman, poésie, théâtre et nouvelle ; étaient en lice de ce prix littéraire international, visant à reconnaître et à célébrer, lors de chaque édition, la qualité de la plume d’un auteur à travers le monde. Sans démériter les autres écrivains, le choix du jury s’est finalement porté sur le recueil de poèmes « La tourterelle chante à l’aube » de Marie-Léontine Tsibinda Bilombo, publié l’an dernier aux éditions Langlois Cécile.
Dans cet ouvrage de 284 pages préfacé par Boniface Mongo-Mboussa, Marie-Léontine Tsibinda Bilombo s’indigne des temps funestes que traverse son Congo natal et lance un cri d’espoir, celui de voir un jour nouveau commencer pour cette terre dont les pas sont à la recherche d’un jardin verdoyant et lumineux. L’auteur pleure et chante, en grande partie, pour la postérité afin que la jeunesse congolaise en particulier, et plus largement celle du continent, cultive les valeurs véritables de l’amour et du vivre-ensemble, loin des sentiers battus de la misère et du deuil d’hier. Dans sa poésie, elle parle également de l’exil qu’elle a vécu loin de sa contrée à travers le texte « Renaître de ses cendres ». Un titre qui rappelle quelques tristes souvenirs de la guerre sur un ton d’optimisme.
En raison de l’absence de Marie-Léontine Tsibinda Bilombo lors de la cérémonie de remise du prix littéraire « Charden Farell 2020 », son trophée a été réceptionné par son époux, le poète congolais Jean-Blaise Bilombo Samba, qui a profité de l’occasion pour exprimer toute sa gratitude au nom de la lauréate.
Née en 1958, Marie-Léontine Tsibinda Bilombo est une écrivaine congolaise qui a quitté sa terre natale en 1999 pour le Niger, puis le Bénin et le Canada, son actuel pays de résidence. Elle est l’auteur de près d’une vingtaine de livres touchant plusieurs genres littéraires dont, Poèmes de la terre (Poésie, 1980) ; Les pagnes mouillés (Nouvelles, 1996) ; Moi Congo ou les rêveurs de la souveraineté (Anthologie, 2000) ; La porcelaine de Chine (Théâtre, 2013) ; Le sanglier de Tsirhi (Conte, 2017) ; Lady Boomerang (2017), etc.