Au moins six mois avant cette échéance, le Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) fait un rappel à l’ordre.
Conformément à la Constitution en vigueur, le Congo-Brazzaville va organiser sa prochaine élection présidentielle courant mars 2021. Au moins six mois avant cette échéance, le Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) s’étonne de constater une campagne déguisée sur les médias qu’il rappelle à l’ordre. Un rappel à l’ordre salué par l’opposition qui se dit « exclue » des médias d’État et demande au Conseil de jouer pleinement son rôle de régulateur.
Face aux responsables des différents médias d’État et privés Philippe Mvouo, président du Conseil supérieur de la liberté de communication, a donné son constat : « Depuis trois mois au moins, les hommes politiques entreprennent des activités politiques qui frisent même la campagne électorale. Et cela doit attirer notre attention. Pas seulement la nôtre en tant que régulateur, mais aussi la vôtre en tant qu’acteurs de terrain. Vous ne devez pas servir de relais de tout propos recueilli dans les activités politiques. »
L’élection arrive et les médias doivent savoir quel type d’information servir à l’opinion, a exhorté Philippe Mvouo. Ses déclarations ont provoqué la réaction de l’opposant Clément Mierassa, président du Parti social-démocrate congolais (PSDC) : « Je trouve que le président du Conseil supérieur de la liberté de communication a beaucoup de courage, beaucoup de modestie et beaucoup d’humilité, mais, il prêche dans un désert. Parce que lorsqu’on fait déjà une campagne déguisée, qu’est-ce qui vous garantit que l’élection présidentielle de 2021 sera libre, démocratique et transparente. »
Philippe Mvouo a échangé avec la presse après avoir rencontré les responsables politiques de la majorité et de l’opposition. Il se propose d’aller échanger également avec l’ancien chef rebelle, le Pasteur Ntumi, dans son fief du Pool.