L’Observatoire congolais des droits des consommateurs (O2DC) a réclamé dans un plaidoyer un moratoire d’une année pour l’entrée en vigueur du timbre électronique instituant une taxe de cinquante francs CFA.
« Toutes ces augmentations qui s’effectuent alors que la crise du pouvoir d’achat des consommateurs n’est pas encore jugulée ne contribuent pas à apaiser le climat social dans les ménages déjà menacés par les effets de la pandémie de covid-19. Quelle est l’opportunité d’avoir reconduit cette taxe qui n’a pas été appliquée en 2019 au regard du contexte de crise financière », s’interroge le secrétaire exécutif de l’O2DC, Mermans Babounga Ngondo.
Pour l’observatoire, en cette période de crise où l’Etat a besoin de ressources, il serait mieux d’engager des réformes audacieuses pour renflouer les caisses à partir des ressources sûres issues de certaines redevances et taxes perçues par certaines structures publiques.
« Nous nous interrogeons si toutes ces mesures fiscales peuvent contribuer à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens et continuer à assurer leur accès aux services de consommation courante tels que les communications électroniques. L’augmentation et l’institution de nouvelles taxes n’exonèrent pas le gouvernement de sa responsabilité de contribuer à l’amélioration du pouvoir d’achat des consommateurs et du climat social dans le pays », indique Mermans Babbounga Ngondo.
L’observatoire invite les supermarchés, brasseries et pharmacies à ne pas profiter de cette taxe pour augmenter systématiquement le prix des produits au motif de l’application du timbre électronique fiscal. Il encourage les consommateurs à signaler toutes les augmentations des tarifs des services et produits de consommation.
Par ailleurs, l’O2DC invite le ministère en charge du Commerce à veiller à la stabilité des prix homologués afin de lutter contre la vie chère.