Les salles de cinéma et de spectacles, centres et ateliers culturels, sites du patrimoine, espaces de jeux vidéo et autre ne rouvriront pas à la date du 23 juin.
Après l’annonce des nouvelles mesures d’allègement du confinement par le premier ministre, chef du gouvernement, Clément Mouamba, le 20 juin dernier, les espaces culturels restent fermés et bon nombre d’événements prévus durant la période des vacances pourraient être repoussés à des dates ultérieures.
Les salles de cinéma et de spectacles, centres et ateliers culturels, sites du patrimoine, espaces de jeux vidéo… ne rouvriront pas à la date du 23 juin tel qu’il en est le cas pour les bars, restaurants, hôtels et bien d’autres lieux ayant bénéficié des nouvelles mesures d’allègement du confinement édictées par le gouvernement.
Une annonce qui n’étonne pas, au regard de l’accumulation des contaminations au coronavirus sur le territoire congolais, estimées à ce jour à 1013 cas. Cependant, cette nouvelle a fait encore accroître l’inquiétude, voire la déception des acteurs culturels au Congo. « Comment peut-on vivre de son art lorsque les lieux de spectacles sont fermés et les festivals annulés ? Aussi, quand pourrons-nous renouer avec la vie d’avant ? Nous n’avons pas de réponse exacte à cela », se désolent bon nombre d’artistes congolais en cette période de crise sanitaire causée par la Covid-19.
La fermeture des salles de spectacles, le coup d’arrêt donné aux événements et espaces culturels, l’annulation des festivals et concerts, avaient brutalement interrompu le secteur culturel, au Congo, depuis fin mars. Or, depuis le début de cette crise, le secteur culturel n’a cessé de lancer des appels d’aide, insistant sur la fragilité de son économie et la précarité de la plupart de ses acteurs. En effet, si, avec la propagation à grande échelle du coronavirus dans le monde, le secteur économique connait une forte récession, il n’en est pas moins du domaine culturel.
La pandémie de coronavirus a révélé des fragilités et inégalités structurelles au sein de plusieurs pays, mis en évidence la précarité du travail des artistes et impacté durablement la vie des artistes, asséchant ainsi leurs sources de revenus. « Les artistes ont besoin de rencontrer leurs publics pour monétiser leurs créations. La fermeture des cinémas, musées et autres lieux de spectacles a entraîné la chute des revenus des artistes, et surtout moins de 70% des collectes des droits d’auteurs dans plusieurs pays du monde », souligne une étude de l’Unesco en lien avec la pandémie.