Ceux-ci sollicitent une inspection spéciale et un audit de gestion sur les exercices 2018, 2019 et mi-2020.
Les conseillers municipaux de la commune de Nkayi, dans le département de la Bouenza, ont, dans une déclaration rendue publique le 10 juin, exprimé leur désaveu du président du bureau exécutif du conseil, Gaston Mampassi, dénonçant une gestion « anachronique et chaotique ».
Le virus qui a emporté les présidents des conseils départementaux et municipaux de Brazzaville, Plateaux, Cuvette et Mossendjo, dans le département du Niari, semble se diriger vers la ville sucrière de Nkayi. En effet, le collectif des élus locaux, qui a rejeté les comptes administratifs et de gestion exercice 2019 lors de la session extraordinaire budgétaire, a annoncé le retrait de sa confiance à Gaston Mampassi.
« Nous, conseillers municipaux de la commune de Nkayi, attachés aux valeurs cardinales de paix, de bonne gouvernance et de gestion participative efficace et apaisée de notre commune, considérons que la loyauté que nous accordions au président du bureau exécutif est donc compromise et, par conséquent, retirons notre confiance à monsieur Gaston Mampassi et lui exprimons notre désaveu », ont mentionné les signataires de la déclaration.
Dénonçant une gestion « anachronique et chaotique », ils ont sollicité une inspection spéciale et un audit de gestion sur les exercices 2018, 2019 et mi-2020 et prié le gouvernement de tirer les conclusions appropriées sur cette situation.
Notons que les trente-sept membres du collectif sur la quarantaine de conseillers municipaux que compte l’assemblée locale de Nkayi reprochent, entre autres, des irrégularités dans l’exécution des comptes de gestion et administratif exercice 2019. En effet, ces derniers font ressortir un dépassement explosif de l’autorisation budgétaire des dépenses facultatives de 461.9%. Selon eux, malgré la loi et les instructions relatives à l’exécution des budgets locaux, le président du conseil a imputé des arriérés de paiement dans les dépenses facultatives.
D’autres griefs concernent les dépassements et les GAP des comptes administratifs et de gestion qui n’ont pu être justifiés ; le refus d’appliquer les instructions de la circulaire n°002 du 24 avril 2019 relative à la tenue des réunions hebdomadaires des bureaux exécutifs des conseils.