La population de Brazzaville est soumise aux coupures et délestages d’électricité, ce qui n’est pas sans conséquences dans leur quotidien.
Les habitants de Brazzaville, la capitale congolaise, vivent le confinement et le couvre-feu en vigueur depuis le 31 mars dans le noir.
Dans cette maison située à environ 500 mètres de l’église catholique Saint-Grégoire à Massengo, la famille jubile : après plusieurs heures de coupure, il est 17 h, le courant est de retour. Mais, c’est une joie de courte durée parce que la coupure suivante durera toute la nuit au grand regret de Nancy, une mère de 27 ans qui allaite.
« Souvent, on dort sans le courant. Ces derniers temps, il y a des coupures à partir de 18 h et ça ne revient que le lendemain. On ne suit pas non plus le journal. J’ai un bébé que j’allaite et je lui enlève les couches dans le noir. C’est dangereux », témoigne-t-elle.
De jour comme de nuit, les coupures et délestages sont répétés depuis le début du confinement et du couvre-feu initiés pour barrer la route à la propagation du Covid-19 comme l’explique ce couple qui a requis l’anonymat. « Le courant nous rend encore la tâche plus difficile avec le confinement. Le courant part à tout moment. Nous l’avons pendant 10 ou 15 minutes seulement. Ca fait quatre ou cinq jours, nous ne suivons même pas le journal », affirme-t-il.
Nombreux sont ceux qui craignent que leurs provisions se retrouvent à la poubelle du jour au lendemain. « Ça peut bien nous gaspiller notre nourriture. Je ne sais pas comment on va faire avec ce courant jusqu’à la fin du mois [d’avril ndlr]. On a même peur pour les provisions qu’on a eues à faire », se lamentent les habitants du quartier Massengo.
La Société énergie électrique du Congo (2EC) évoque des perturbations sur une ligne haute tension reliant Pointe-Noire à Brazzaville et promet d’améliorer la desserte une fois les travaux de maintenance terminés.