La ministre de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo, a lancé les journées locales de vaccination, le 19 décembre à Kinkala, pour une protection préventive des enfants de zéro à 5 ans contre la maladie.
Le dernier cas de poliomyélite enregistré au Congo remonte à janvier 2011. « Une performance qui ne doit pas nous empêcher de vacciner, à titre préventif, nos enfants pour les protéger de la poliomyélite au regard de la menace qui peut découler des pays limitrophes », a expliqué la ministre Jacqueline Lydia Mikolo, en lançant les journées locales de vaccination dans le chef-lieu du département du Pool. L’opération qui a commencé le 19 décembre prendra fin le 21 du même mois et le pays, a souligné la ministre, est engagé dans l’élan mondial visant à éradiquer la poliomyélite.
Le département du Pool n’est pas le seul concerné par ces journées locales de vaccination, selon la représentante de l’Unicef au Congo, Micaela Marques De Sousa. L’opération se fera également à Pointe-Noire, à Brazzaville, dans la Sangha, dans la Likouala et à l’ile Mbamou, localités dites à risque. « Je tiens à saluer la détermination du gouvernement de rendre accessibles les soins de santé dans les contrées reculées », a déclaré la diplomate onusienne qui par la même occasion, a mis à disposition le matériel technico-médical pour le plateau technique non seulement de l’hôpital de base de Kinkala mais également pour les structures sanitaires des autres contrées du département du Pool.
La poliomyélite, encore appelée paralysie spinale infantile, est une maladie infectieuse aiguë et contagieuse spécifiquement humaine causée par le poliovirus sauvage. Elle peut entraîner une paralysie irréversible. C’est pour mettre les enfants du pays à l’abri de cette pathologie que le gouvernement, avec l’appui de ses partenaires, notamment l’Unicef et l’Organisation mondiale de la santé, a lancé les journées locales de vaccination. La ministre de la Santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement a exhorté les parents à amener les enfants pour les protéger. Un appel visiblement entendu d’avance puisque plusieurs d’entre eux ont répondu présents lors de la première journée. « Nous sommes contentes de cette vaccination gratuite. La présence des autorités nous prouve que nous ne sommes pas seuls face aux problèmes de santé de nos enfants », a indiqué Carine Matondob satisfaite de la vaccination de ses deux enfants.