L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) organise, du 4 au 6 décembre à Brazzaville, un atelier technique regroupant les directeurs des forêts et de la faune des pays d’Afrique centrale.
La rencontre avec la haute administration forestière des pays de la zone s’inscrit dans le processus initié par la FAO pour accompagner les pays d’Afrique centrale à améliorer la gouvernance forestière en vue d’une gestion durable de leurs forêts.
Les participants vont, durant trois jours, passer en revue les différentes initiatives et réalisations mises en œuvre par l’organisme onusien pour appuyer ces pays dans la gestion durable de leurs forêts. Les opportunités et options de financement des projets et programmes forestiers nationaux et sous-régionaux ainsi que les besoins en renforcement de capacités des cadres supérieurs de l’administration forestière d’Afrique centrale seront identifiés.
Les forêts denses d’Afrique centrale constituent le second massif forestier du monde, après le bassin de l’Amazonie, avec une superficie de deux cent vingt-huit millions d’hectares, soit 57% de sa superficie totale. Ces forêts sont riches en biodiversité et offrent un potentiel de stockage de carbone important ainsi qu’un réservoir de produits forestiers ligneux comme le bois d’œuvre dont la contribution à l’économie des pays d’Afrique centrale est significative.
En plus des services qu’elles rendent, ces forêts assurent des fonctions sociales et culturelles essentielles à la population locale et autochtone, et contribuent à satisfaire les besoins alimentaires de soixante millions de personnes environ qui vivent dans et à proximité des espaces forestiers.
Au cours de la décennie 2009-2019, la FAO a assisté les pays d’Afrique centrale à travers une cinquantaine de projets forestiers majeurs, qui ont porté sur plusieurs aspects de gestion durable des forêts, notamment la conservation de la biodiversité, la restauration des forêts, les inventaires et aménagements forestiers, la gestion communautaire des forêts, la gestion durable des aires protégées, la gestion durable de la faune sauvage et de la viande de brousse, les forêts et changements climatiques, la gestion des feux de forêts, les forêts et la nutrition, l’agroforesterie, la promotion et la valorisation des produits forestiers non ligneux, la politique forestière.
Bien que des progrès remarquables aient été obtenus dans différents pays bénéficiaires, quelques difficultés ont néanmoins été relevées dans la mise œuvre de certains projets.
Plusieurs résultats sont attendus au terme de cette rencontre, entre autres, la mise en place d’une feuille de route pour l’amélioration de la gouvernance forestière en Afrique centrale à l’horizon 2030 et d’une plate-forme d’échange technique entre les spécialistes du secteur forestier.