Les travailleurs de la Société des postes et de l’épargne du Congo (Sopeco), réclament le versement de trois mois de salaire sur seize impayés et le départ d’un de leurs responsables.
C’est parti pour une grève illimitée à la Sopeco. Le mouvement a été lancé mercredi 17 juillet par sit-in sonorisé. Il faut dire cette grève intervient trois mois après la signature d’un protocole d’accord entre l’intersyndicale et les dirigeants sociaux, grâce à un arbitrage du ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo.
Les syndicalistes accusent les autorités d’être responsables de la situation qui s’aggrave et celle-ci pourrait s’enfoncer davantage au point de créer une crise sociale et financière à la Sopeco. Pour l’un des responsables syndicaux, Franck Siassia Mikouiza, les autorités de tutelle portent l’entière responsabilité de cette impasse et leur refus de dialoguer.
« Nous demandons l’annulation du prochain comité de direction prévue en août ; le paiement des salaires du mois d’avril, mai et juin 2019 pour éviter l’accumulation des arriérés ainsi que l’annulation pure et simple des récentes affectations arbitraires », a déclaré Franck Siassia Mikouiza.
Il faut le dire, l’inspection départementale du travail avait tenté de mener des précédemment des négociations avec les dirigeants sociaux de l’entreprise publique. Lors de ces rencontres, les syndicalistes avaient sollicité l’arbitrage du Premier ministre pour essayer de répondre à cette crise. Mais presque toutes les tentations de médiation ont échoué.
Le protocole d’accord signé entre les deux parties, le 19 avril dernier, prévoyait un paiement par tranche des salaires par la direction générale de la Sopéco.