Au terme de deux jours de travaux qui se sont déroulés à Kinkala, des travaux auxquels ont activement pris part, entre autres participants, les représentants du gouvernement et ceux du pasteur Ntumi, de nombreuses conclusions ont été unanimement dégagées. En voici l’essentiel.
Les assises recommandent :
Au plan du développement socioéconomique
« Démarrage effectif du programme Désarmement, Démobilisation et Réintégration en mettant l’accent sur l’approche communautaire et la réintégration socioéconomique.
Amélioration des moyens d’existence des communautés perturbées par le conflit (électricité, eau potable, hygiène et assainissement, communication, connexion à internet, audiovisuel, relance des activités agropastorales et piscicole, métayage, approvisionnement en semences, matériel technique).
Coordination des programmes en cours de réalisation dans le département.
Mise en place d’une taxe préférentielle au niveau des marchés de Brazzaville, pour les produits en provenance du département.
Réhabilitation des infrastructures communautaires de base endommagées au cours du conflit (école, centre de santé, ponts, forages, etc…)
Construction de deux lycées (enseignement général et enseignement professionnel à Kindamba pour les districts de Kindamba, Vindza et Kimba.
Intégration dans la fonction publique des volontaires (enseignants et personnel de santé) exerçant dans le département et plaidoyer à la contractualisation du personnel de santé en poste dans les localités.
Affectation des agents de l’État dans les écoles et centres dépourvus du département.
Mise en œuvre de projets communautaires pour le renforcement de l’esprit de solidarité, d’amour fraternel et du vivre-ensemble.
Réhabilitation des routes et pistes rurales pour faciliter la mobilité des personnes, biens et services et l’évacuation des produits agropastoraux du département vers les grands centres urbains.
Mise en place en urgence d’un système de formation et d’insertion professionnelle des jeunes déscolarisés en général et des jeunes filles en particulier.
Réhabilitation du trafic par pirogue sur la rivière Djoué.
Renforcement de l’éducation civique et morale en milieu juvénile avec une réelle implication des parents et sur la planification familiale au profit des jeunes, filles-mères et femmes en âge de procréer.
Mise en place d’un système de réintégration des agents d’État ou du secteur privé, ex-combattants dans leurs services d’origine.
Prise en charge psychologique des victimes du conflit, y compris les orphelins.
Assurer une distribution équitable des aides, avec une attention particulière aux cibles chefs de ménage du DDR.
Assistance juridique des personnes violées ou victimes des violences basées sur le genre.
Renforcement du mécanisme de protection sociale inclusive.
Vulgarisation des conventions protégeant les droits de l’enfant et de la femme.
Réhabilitation des infrastructures et plaidoyer pour la desserte en téléphonie.
Au plan politique :
Plaidoyer pour la contribution nationale au PDDR en vue de l’accélération de son démarrage effectif.
Formation des comités locaux de réconciliation à travers la mise en place d’un cadre juridique ou réglementaire.
Application des clauses de l’accord de cessez-le-feu et cessation des hostilités du 23 décembre 2017 à Kinkala.
Allègement progressif du dispositif des militaires vers leurs casernes initiales.
Restauration de l’autorité de l’État (administration et services publics, Gendarmerie et Police) pour rassurer les communautés.
Garantie de la sécurité et non stigmatisation des ex-combattants ayant regagné leur résidences habituelles.
Assurance de la libre circulation des personnes, biens et services par la suppression des barrières et toutes autres formes de rackets.
Remise/Libération des quartiers, domaines et maisons illégalement occupés.
Clarification de la situation des personnes portées disparues pendant la crise.
Poursuite du ramassage effectif des armes.
Démarrage immédiat du processus de lutte contre le risque d’apatridie en facilitant l’accès aux pièces d’état-civil et d’identité.
Lutte contre la production, la vente et la consommation de stupéfiants (chanvre indien et autres drogues illicites).
Lutte contre le viol et autres violences basées sur le genre » (…)