L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), révèle que les prisons congolaise sont surpeuplées et les détenus sont maltraités et malnutris.
L’ONG vient de publier son rapport annuel de 2019. L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) affirme que les conditions de détention dans les prisons congolaises sont « effroyables ». Ledit rapport mentionne qu’entre 2017 et 2018, d’important décès ont été enregistrés dans ces maisons d’arrêt. L’OCDH pense que ces conditions de détention se dégradent davantage.
Selon ce rapport, les prisons congolaises sont surpeuplées et insalubres. Dans cet univers règnent la maltraitance et la malnutrition.
« Les conditions de détention dans notre pays sont très difficiles et assimilables à des maltraitances. Des décès y sont enregistrés. Nous avons enregistré une trentaine de décès dans la période 2017-2018. Le chiffre le plus récent, c’est celui de la prison de Ouesso (au nord du Congo, ndlr) où nous avons enregistré neuf décès. Et la raison évoquée par les responsables de cet établissement pénitentiaire c’est la malnutrition », a déploré Trésor Nzila, directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits (OCDH).
Tenu sur 102 pages, le rapport de l’OCDH fait état de ce que les prisonniers politiques ou de hauts profils deviennent inaccessibles.
« S’il y a une demande à faire, c’est de dire aux autorités de nous ouvrir les portes de prison et de nous accorder la possibilité de visiter le général Jean-Marie Michel Mokoko (ancien chef d’État-major de l’armée, jugé et condamné à 20 ans de prison en 2018, ndlr) », a lancé Trésor Nzila.
L’ONG demande à l’Organisation des Nations unies de mettre en place un mécanisme de surveillance de la situation des droits humains au Congo.
Une source au ministère de la Justice n’a pas souhaité commenter les révélations de l’OCDH. « Nous lui répondrons le moment venu. Mais, on sait que cette organisation voit du négatif partout », a-t-elle dit.